Story of Jen est le second film de François Rotger. Cet ancien photographe a déjà réalisé deux courts métrages, 74km avec elle en 2003 et Jan en 2004. C'est en 2006 avec son film The Passenger, qu'il passe pour la toute première fois au long métrage.
Story of Jen raconte la véritable histoire de Jen R., une amie de François Rotger. Désireux de travailler ensemble, ils ont décidé de mettre leurs expériences en commun pour raconter le drame qu'avait subi la jeune femme à l'âge de 13 ans. Le projet étant devenu trop lourd pour elle, c'est finalement François Rotger qui écrit le scénario tout seul.
Si Story of Jen est un film français dans sa production, le titre en revanche, est anglo saxon. Une volonté du réalisateur qui explique son choix de la manière suivante: "Le titre est en anglais, parce que je voulais qu'il reste tel quel. J'aime qu'un film ait un titre unique. Comme celui d'une chanson."
C'est au Japon, au moment de la sortie de son premier film The Passenger, que François Rotger rencontre Marina Hands. Photographe de formation, il fit son portrait à l'autre bout du monde et qualifia la beauté de l'actrice de "magnétique".
Quand François Rotger et Valérie Massadian (directrice artistique) rencontrent Laurence Leboeuf, ils ne se doutent pas que la jeune fille est déjà une professionnelle. En effet, Andrea Kenyon, directrice de casting, s'est abstenu de leur préciser, sachant pertinemment que ce critère serait rédhibitoire. Il précise: "Si j'avais connu son parcours, je l'aurais peut-être écartée d'entrée, bêtement. Nous l'avons choisie de manière vraiment innocente. Je ne l'avais jamais vue, je n'avais jamais entendu parler d'elle. Et avec Valérie, nous étions époustouflés."
En écrivant le rôle de Ian, François Rotger imaginait un homme assez grand et plutôt maigre. Mais lorqu'il tombe sur une série de portrait de Tony Ward dans le magazine ID, il recréé son personnage en fonction de lui. Sa présence et sa simplicité lui sont apparues comme une évidence, à tel point qu'il lui confia le rôle.
Alors que la scène de la chasse à l'homme aurait dû être tourné en plusieurs mois, cela ne prit en réalité que... six jours ! Un tournage express donc qui contraria le réalisateur: "(...)C'était important pour moi. Parce que s'il y a quelque chose de commun dans mes deux films, c'est le constat de la violence du monde. Cette violence à l'intérieur, cette chose qui gronde, c'est toujours présent, dès l'écriture."
Déjà réalisateur du film, François Rotger en est également le scénariste et... le compositeur ! Désireux de trouver une mélodie simple (quelques accords de guitare et de violon), il ne se voyait pas faire appel à un professionnel. Une première expérience néanmois difficile à gérer puisqu'il composa la musique au moment du montage du film. Il se souvient: "J'étais en plein dans le montage, et du coup, pas vraiment disponible. Au montage, il faut savoir se protéger. Et la musique, il n'y a rien de pire pour douter."
François Rotger, qui réalise ici son deuxième film, a travaillé avec la même équipe que pour son tout premier long métrage, The Passenger. C'est donc la seconde fois qu'il partage son plateau avec George Lechaptois, directeur de la photographie, Valérie Massadian, directrice artistique et Tom Dercourt, producteur.