De la guerre a été présenté à Cannes en mai 2008 dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs.
Bertrand Bonello avait déjà dirigé Asia Argento dans son court métrage Cindy, the doll is mine sur la photographe Cindy Sherman.
Le personnage incarné par Mathieu Amalric est comme un double de Bertrand Bonello puisque au-delà se son prénom - Bertrand - il est également réalisateur et travaille sur un film intitulé Tiresia (long-métrage réalisé par Bertrand Bonello en 2003). Il ne s'agit toutefois pas d'autofiction selon le réalisateur : "Je voulais que ce soit ludique, au travers d'un avatar, avec lequel je m'amuserais. On part d'un nom réel pour le plonger à un moment vers l'irréel. C'est une liberté. C'est aussi un jeu, au final, presque comme un jeu vidéo. Comme inscrire son nom sur un tableau et se retrouver propulsé dans des aventures, un film d'aventures."
Bertrand Bonello évoque le "Royaume" où se retrouve le personnage de Mathieu Amalric :
"Tout le film fonctionne ainsi, par associations d'idées, par évocation.
Le Royaume est une sorte de cerveau. On y pénètre.
Une porte ouvre une porte ouvre une porte ouvre une porte
Le Royaume est un moyen de quitter le réel pour mieux y revenir.
Un lieu unique, qui deviendrait un lieu de fiction, donc de cinéma.
Il est coupé du monde. C'est le lieu de la liberté, en tout cas de la pensée libre, l'endroit detous les possibles. Ensuite, ça devient complètement personnel, de l'érotisme à l'horreur...
Un film sur la liberté et le plaisir doit être libre et provoquer un plaisir des scènes.
Ceci me fait penser à ceci, m'amène là. Au bout, il y a une autre porte. Je l'ouvre ...
Si nous ne sommes pas libres, alors que le film le soit."
Le titre du film renvoie à l'essai "De La guerre" sur les stratégies militaires modernes écrit par Carl Von Clausewitz. Si le lien avec le film n'est pas évident, Bertrand Bonello l'explique en ces termes :
"Le plaisir n'est pas donné.
Il se gagne.
Il faut donc se battre.
Il faut donc être un guerrier.
C'est donc une guerre. "