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    Les Assassins de l'ordre
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    Plume231
    Plume231

    3 906 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 mars 2012
    Même si le réalisme poétique avait rendu l'âme depuis longtemps, on peut se demander ce qui a pris à Marcel Carné de suivre les traces d'un André Cayatte. Peut-être l'envie d'être absolument dans son époque avec un Mai 68 encore très frais dans les esprits, "CRS est égal SS" donc pour la Police c'est à peu près la même chose. Reste que Carné réalise un film sans la moindre personnalité, aussi didactique et manichéen qu'un Cayatte, à la mise en scène pauvre et sans inventivité. Heureusement que les acteurs s'en sortent très bien à l'image d'un Jacques Brel, donnant beaucoup de profondeur à son personnage de juge d'instruction impartial, ou de Charles Denner, impeccable en avocat cynique et lucide. A voir comme le témoignage de l'état d'esprit d'une époque plus que comme un Carné.
    Alexarod
    Alexarod

    283 abonnés 1 868 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 août 2015
    Une plongée dans les arcanes judiciaires et policières, entre complot et magouilles. J’aime la façon de menacer et/ou de mettre la pression de la partie policière : tout en subtilité, en chemins détournés, en propositions… ça change de ce qu’on voit maintenant où c’est bien plus basique. On est plus sur une opposition d’idées, de points de vue, d’appréciations (notamment avec la comparaison sous l’occupation). Là on voit aussi les entraves à la justice et leurs conséquences directes, puis de bonnes phrases : « la justice n’est que l’équilibre entre les mensonges » et « ma vie ne vaut rien mais rien ne vaut une vie » d’André Malraux.
    Un titre bien trouvé, un montage clair et réaliste, une narration fluide, un scénario solide qui ne part pas dans tous les sens, pas mal de longueurs qui alourdissent le rythme, des dialogues qui manquent de punch (le style de l’époque diront certains, mais perso j’apprécie que peu surtout quand il y a moyen de faire mieux, voyez Audiard), ça joue pas trop mal (puis casting de stars avec Boby Lapointe lol, mais Lonsdale), le dénouement et la construction du récit ne sont pas banals, surtout à l’époque. Par contre le son est encore une fois très aléatoire et/ou décousu car le volume varie beaucoup entre les scènes d’action et les conversations. La photographie également est dépassée, ça a mal vieilli de ce côté-là.
    Enfin je trouve dommage spoiler: qu’on ne sache pas ce qui arrive aux gens menacés
    et que la musique s’oublie tant (au point que ça choque lorsqu’il n’y en a plus dans la voiture de Brel). Cela reste un bon film, intelligent, très méconnu, avec une critique assez injuste sur Brel par la presse d’époque (oui on ne pouvait savoir faire autre chose que ce qui nous a rendu célèbre en ce temps là), mais trop juste et dépouillé pour plaire vraiment.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 août 2013
    Je viens de découvrir ce film avec un immense plaisir. On y retrouve Jacques Brel interprétant de façon magistrale un juge d'instruction opiniâtre n'écoutant, malgré les pressions, que son cœur et sa raison pour défendre une cause alors que toute lutte semble d'ores et déjà perdue d'avance... Les autres acteurs sont eux aussi formidables. A découvrir...
    pierrre s.
    pierrre s.

    435 abonnés 3 309 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2019
    Une histoire forte sans doute peu traitée à l'époque et de très bons acteurs font du drame de Marcel Carné une réussite.
    AMCHI
    AMCHI

    5 847 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2010
    Bien que la mise en scène soit un peu raide Les Assassins de l'ordre se regarde avec intérêt car ce drame judiciaire bénéficie d'un scénario solide et d'excellents acteurs dont un Jacques Brel totalement imprégné par son rôle de juge d'instruction dépassé par la situation.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 avril 2012
    Le titre donne peu de doute sur le sujet et le déroulement du film, l'intéressant se trouve dans le réalisateur et les acteurs principaux, le premier sait tenir la manivelle et les autres jouent toujours justes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 mai 2011
    Scenario bien mené. La réalisation a peut être un peu mal vieilli; cependant les acteurs jouent bien. Mention pour J. Brel qui me parrait très crédible dan son rôle.
    Alain D.
    Alain D.

    594 abonnés 3 287 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2023
    Cette histoire fort attrayante, mise en scène par Marcel Carné en 1971, a très bien résisté au temps. Le scénario, adapté par Marcel Carné, nous conte un drame judiciaire dans un contexte politico-judiciaire post soixante-huitard.
    Outre la BO choc de Pierre Henry et Michel Colombier, le casting de luxe participe grandement à l'intérêt du film. On y retrouve la belle Catherine Rouvel, un bon Michael Lonsdale dans la peau d'un commissaire, le toujours excellent Charles Denner en avocat, et bien sur un attachant Jacques Brel dans un rôle prédestiné de défenseur des libertés. 
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 804 abonnés 12 441 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2012
    On n'a l'impression d'être dans un film d'Andrè Cayatte et pourtant "Les assassins de l'ordre" est signè par un metteur en scène lègendaire qu'on ne prèsente plus puisqu'il s'agit de Marcel Carnè en personne! Jacques Brel est un excellent juge d'instruction qui dèfend bec et ongles la cause d'un homme dècèdè dans un commissariat des suites de mauvais traitements policiers! Dans les seconds plans, du très beau monde: d'une courtoisie inquiètante, Michael Lonsdale est parfait en commissaire mais c'est Charles Denner qui impressionne en maître Grazianni parce qu’il frappe dur dans la plaidoirie! En adaptant un roman de Jean Laborde, Carnè signe un drame psychologique / policier remarquable qui doit beaucoup à sa belle brochette de comèdiens et à ses dialogues superbes de Paul Andrèota! Une image un peu vieillotte ne gâche en rien le mètrage mais au fait pourquoi diable est-ce Marcel Carnè qui a signè ce film ?
    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 février 2016
    Mai 1968 était encore dans les esprits lorsque Marcel Carné met en scène Les Assassins de l'ordre, où il s'intéresse à un drame judiciaire où la police pourrait être mise en cause.

    Mai 1968 est présent et même peut être un peu trop, dans le sens où Carné tombe dans certains pièges notamment celui du film manichéen, où la vision des flics est sans aucune nuance. C'est dommage car dans l'ensemble il s'en sort plutôt bien et réalise un film passionnant de bout en bout mais qui aurait mérité peut-être un peu plus de nuances, mais aussi, et surtout, de justesse dans la façon de faire et d'amener les réflexions autour de la police, de son rôle et de la façon dont elle est jugée (notamment certains passages avec les étudiants qui sont un peu trop maladroits).

    Sinon c'est vraiment bien foutu, la mise en scène de Carné n'est certes guère surprenante mais efficace, sachant nous immerger dès les premières secondes dans le vif du sujet, présentant les personnages au fur et à mesure et les rendant intéressant. Si l'opposition entre les différents "groupes" (police, juge, étudiant et civil) n'est pas toujours pertinente, l'approfondissement des personnes l'est, notamment ce juge et les dilemmes qu'il va avoir, tout comme la tension qui va l'entourer durant l'instruction. Si le fond manque de nuances, il n'en reste pas moins intéressant, surtout lorsqu'il met en avant le système judiciaire dans sa globalité, avec les pressions, chantages, proposition ou encore humiliation qui vont avec.

    Carné trouve le bon équilibre entre les différents sujets et personnages, sachant développer quelques sous-intrigues autour de la principale, que ce soit vis-à-vis du fils du juge ou de la prostituée. Jacques Brel est remarquable dans la peau de ce juge qui va croire en sa cause malgré les pressions, et tout faire pour aller au bout tandis que face à lui, les autres interprètes s'en sortent très bien, notamment Catherine Rouvel mais surtout Charles Denner, cynique et lucide sur le monde dans lequel il vit et qui participe à ce final fort réussi.

    Si Les Assassins de L'ordre aurait mérité un peu plus de nuances dans son traitement, il n'en reste pas moins un film efficacement ficelé, passionnant et bénéficiant d'excellentes interprétations, Jacques Brel et Charles Denner en tête.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 610 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2021
    J'aime Jacques Brel et j'ai apprécié son travail d'acteur dans ce film de Michel Carné. Un film qui propose l'esprit du Mai 1968 français. Et un héros vulnérable face à un système judiciaire lourd dans ses mécanismes pervers. Un film honnête avec de belles performances et des portraits justes de l'idéalisme attendu dans une certaine mesure. C'est une image admirable du père célibataire et de sa relation pas facile avec son fils et de belles petites histoires comme parties de la grande broderie et une touche de tension de manière intelligente. Pour de nombreuses raisons c'est un refuge pour le public contemporain...
    tixou0
    tixou0

    702 abonnés 2 000 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2021
    Bernard Level (Jacques Brel - remarquable) est un magistrat intègre, et probablement syndiqué nulle part, un esprit libre et humaniste (dans un sens non galvaudé, au rebours de l'emploi actuel si courant de cette épithète !). Quand on lui confie l'instruction de la mort suspecte d'un ex-délinquant rangé des voitures (c'est le cas de le dire, puisque travaillant comme mécanicien), lors de son audition par la police dans le cadre d'un vol commis chez son employeur (capable du fait...), le juge va remplir honnêtement son office (information à charge, comme à décharge). Mais les trois co-accusés sont commissaire et inspecteurs, soutenus par leur hiérarchie, et le cas douloureux de la partie civile (le mort, Michel Saugeat, gibier de potence repenti, laisse une veuve et un orphelin) ne pèse pas bien lourd dans la balance. Surtout quand le défenseur de Mme Saugeat est un jeune avocat dévoré d'ambition, et celui des accusés un ténor du barreau marseillais (Charles Denner), dont il a été le stagiaire.
    Le "petit juge", à qui on (sa hiérarchie, à lui) demande juste de "fonctionner", aura beau faire.... l'ampleur des moyens déployés tous azimuts pour dédouaner les trois policiers aura raison de sa croisade pour la vérité - jusqu'aux assises spoiler: (où seront triomphalement acquittés les trois coupables).

    Ce presque dernier film de fiction de Marcel Carné (sorti en 1971) ressemble à du Cayatte (adaptation d'un ouvrage du journaliste et écrivain Jean Laborde). Aussi prenant que n'importe quel film d'AC, le spécialiste des films traitant de "sujets de société" judiciairement envisagés, jusque dans les mêmes années 70 (voir par exemple, avec Jacques Brel également, le saisissant "Les Risques du métier"). Illustrant un sujet toujours "polémique" en 2021 spoiler: (voir la scène finale : la victoire de la haine ?..)
    . Sauf à remarquer qu'aujourd'hui, les médias étant devenus partie prenante dans le domaine, la balance judiciaire penche notablement du côté des "victimes" ("bavures policières" présumées, pour une bonne partie de l'opinion publique, dûment "travaillée" par le lobbying bien-pensant et sa culture de l'"excuse"...).
    Ce film est à (re)découvrir en tout cas sur le "replay" de ARTE, au moment où je "poste" : "Les Assassins de l'ordre"....
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    110 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2015
    Les assassins de l’ordre est un fort bon film, plus maîtrisé à mon sens que certains Cayatte, malgré leur scénariste commun Jean Laborde. C'est un témoignage assez fort d'une France encore verrouillée et sous l'emprise de tout un système de répression qui fit les beaux jours de l'O.A.S, les pavés de mai 68 n'ayant en rien changé la donne dans les arcanes de l'Etat et du pouvoir judiciaire. Le combat aussi vain que courageux mené par le juge interprété assez brillamment par Brel est tout à l'honneur de ce film à la mise en scène sobre et efficace qui figure parmi les oubliés du cinéma français. Deux ans avant Giovanni dans Deux hommes dans la ville, et de manière beaucoup moins caricaturale, Carné aborde sa dénonciation à l'intérieur du système en utilisant le principe du subalterne choisi pour son obéissance et qui, une fois le pouvoir conféré, va en démonter peu à peu tous les rouages. Quelques dialogues croustillants (« Qu'est-ce qu'un fonctionnaire ? Un type qui fonctionne….», Denner reprochant au juge sa naïveté « Quand j’étais petit, moi aussi je lisais Don Quichotte… », ce à quoi lui répond Brel « Oui, mais vous vous n’avez pas grandi ») et d'autres plutôt pertinents (« La justice n'est que l'équilibre entre les mensonges, la balance finit toujours par s'incliner du côté où la pression est la plus forte »). Les seconds rôles sont tous excellents (Denner, Lonsdale, Caussimon, Bobby Lapointe...). Il est intéressant de noter également que Carné, contrairement à ceux de sa génération, a abordé les évolutions de la société des années 60 avec beaucoup d'intérêt et de sincérité, ce qu'on lui a curieusement reproché. Il le fait une nouvelle fois avec ce film, n'hésitant pas à mettre en avant les enfants de mai 68 de manière assez affinée, ce qui n'était pas toujours le cas à l'époque des Tricheurs et de Terrain Vague qui ne méritaient cependant pas d'être autant massacrés. A se demander d’ailleurs si l’on ne pourrait pas employer ce déterminatif de Terrain Vague à certains films de la Nouvelle Vague en réponse à ce qu’ils ont fait subir à Carné, Duvivier, René Clair et certains Delannoy.
    Bernard D.
    Bernard D.

    112 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2020
    « Les Assassins de l’ordre » est « curieusement » un film de Marcel Carné sorti en 1971 ! Curieusement car on est bien loin de ses grands films en noir et blanc de l’entre-deux guerres qui font partie du patrimoine du cinéma mondial. On est ici dans un cinéma contestataire dans la lignée de Costa-Gavras ou mieux peut-être d’André Cayatte dont Jacques Brel fut le héros pour « Les Risques du métier » (1967), ou et surtout dans la manière de filmer des films d’Yves Boisset.
    Le sujet est grave puisqu’il parle des rapports entre la justice et la police avec au départ une bavure policière avec la mort d’un homme tabassé. Jacques Brel – malgré sa réputation d’intransigeance - est « curieusement » désigné pour instruire l’affaire et il rencontrera – malgré son opiniâtreté à mener au bout son travail - différentes formes de pression des 2 côtés. Le procès sera sans appel avec un acquittement des 3 policiers dont le commissaire interprété avec un grand sang-froid par Michael Lonsdale qui est défendu par le meilleur avocat de Marseille, le toujours étonnant Charles Denner.
    Le film est peut-être un peu trop dans les suites de mai 68 (cf. l’attitude des jeunes dont le fils de Jacques Brel) et un trop intellectuel mais il pose des questions qui restent d’une grande actualité : les rapports entre la police et la justice ; la liberté ; la démocratie… bref d’éternels sujets de philosophie et de politique !
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 402 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 décembre 2023
    C'est un film estimable, sympathique comme tous les films qui s'attachent à dénoncer les fourvoiements d'institutions immuables de la société. Carné met en cause ici l'impunité de la police qui, malgré une bavure criminelle, trouve le soutien indéfectible, cynique, d'un régime plus attaché à l'ordre et aux valeurs bourgeoises qu'à la justice. En cela, le film reflète et continue l'époque de contestation née en 68.
    Mais que le film a vieilli! C'est avec des arguments naïvement idéalistes que Carné prétend dénoncer le pouvoir abusif de la police et la corruption, la complicité dans l'Etat. Indépendamment de la légitimité du propos, le film est artistiquement médiocre. Les personnages de Carné sont des stéréotypes, voire des caricatures, accablés par une direction d'acteurs dépourvue de réalisme et de rigueur, et par des dialogues particulièrement maladroits.
    L'action du juge d'instruction Level (Jacques Brel), élevé complaisamment au rang de chevalier blanc, se heurte autant à l'immobilisme politique qu'aux carences de la mise en scène de Carné. De généralités philosophiques en attitudes factices, Jacques Brel véhicule une réflexion simpliste sur la société et la justice. Confronté aux trois flics fautifs qu'il veut faire condamner envers et contre tous, aux faux témoignages et aux rétractations attendues de témoins intimidés, le petit juge se retrouve seul, dans une situation très conventionnelle. Seuls Charles Denner et Michael Lonsdale, par leurs compositions respectives d'avocat et de commissaire, semblent épargnés par les approximations et les facilités du scénario.
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