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jean-marie Mouveroux
31 critiques
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0,5
Publiée le 19 novembre 2024
Quel orgueil: faire chanter des gens qui n'ont pas de voix, faire danser des gens qui ne sont pas danseurs, filmer la banalité de sa propre vie quotidienne, et croire que ça va intéresser parce que les gens filmés sont des acteurs connus. Les journeaux one écrit jubilatoire, irrésistiblement drôle. Non, c'est ennuyeux et navrant.
Dans son style bien particulier, Maïwenn propose un faux documentaire sur les actrices. Ainsi, son deuxième long-métrage, sorti en 2009, permet de disserter sur les doutes, les contraintes et les difficultés de ce métier. Si l’idée de base est séduisante, le caractère volontairement narcissique de la réalisatrice devient vite agaçant. En outre, parmi les onze comédiennes présentes, on subit un badinage pas toujours bien maitrisé, exception faite des prestations de Marina Foïs et Romane Bohringer. Finalement, l’apparition de JoeyStarr, dans le seul rôle qui ne semble pas surjoué, offre un peu de sincérité. Bref, une fiction audacieuse mais très inégale.
Maïwenn Le Besco réalise un film dans lequel elle tourne un documentaire sur les actrices de cinéma. Des vraies, des connues. Maïwenn se met en scène aussi, sans s'attribuer nécessairement le beau rôle, notamment dans sa relation sentimentale et domestique avec le sulfureux Joey Starr. Car elle est elle-même une part importante du sujet, ne serait-ce qu'en sa qualité d'actrice, ou d'ex-actrice si l'on en croit son renoncement. De ce film en train de se faire émane une fantaisie que lui confère l'impertinence, faussement candide, avec laquelle la réalisatrice accompagne et fait parler, entre distance et complicité, ses sujets et consoeurs. Le film est plaisant parce qu'il parle de cinéma de l'intérieur et parce qu'il offre à chacune des actrices, dans un portrait au demeurant succint, un rôle double, celui de s'incarner soi-même et celui de composer quelques facettes plus générales de l'actrice. Ainsi Karin Viard apparait sans fard, au sens propre, puis joue l'actrice ambitieuse prétendant rejoindre Hollywood. Ainsi, Mélanie Doutey refusant un rôle, puis versant une larme lorsqu'une autre le récupère. La différence entre la composition et la réalité est subtile, parfois indécelable spoiler: (Marina Foïs est-elle cette comédienne obsédée par ses rides? ). En tout cas, les actrices font preuve d'un vrai sens de l'auto-dérision.
Sous forme de faux-documentaire : Maïwenn livre une véritable déclaration d’amour aux actrices françaises avec ce «Bal des Actrices» drôle et bon enfant, mais qui parfois manquent un peu de piquant. Un peu comme «Dix pour cent» bien plus tard, l’actrice-réalisatrice essaye de nous montrer ces femmes, une fois la caméra terminé. Chacune est drôle, émouvante, pleine d’autodérision. J’ai beaucoup aimé Jeanne Balibard dans ses scènes, ou encore Maïwenn à la caméra, mais véritablement celle qui me toucha le plus fus Julie Depardieu dans un rôle d’actrice qui ne peut pas avoir d’enfant. Un film léger, bon et sans prises de tête.
Une brillante comédie de Maiween mélangeant faux documentaire et comédie sur les actrices Marina Fois , Julie Depardieu , Karin Viard, Karole Rocher , Muriel Robin, Charlotte Rampling , Estelle Lefebure, Mélanie Doutey ,Jeanne Balibar.
C'est un bon film ; il est parfois difficile de déceler le vrai du faux ; il me fait penser par moment au film "Cléo de 5 à 7" d'Agnès Varda, et même à La Nouvelle Vague en général. L'histoire est chouette et a pour but de montrer la vérité.
"Le Bal des actrices" est un documenteur, un faux documentaire, où Maïwenn se met en scène, caméra au poing, en train de filmer ses consœurs.
L’entreprise semble au départ anodine. On s’attend à une galerie de portraits hauts en couleurs d’actrices françaises dont on nous révélerait, façon "Gala" ou "Voici", quelques pans de la vie privée. Mais, bien vite, le projet diablement malin et dangereux de Maïwenn se révèle pour ce qu’il est : les actrices du casting joueront moins leur propre rôle qu’une parodie paroxystique d’elle-même : Karin Viard rêve d’une carrière à Hollywood mais ne sait pas parler anglais, Mélanie Doutey va adopter un orphelin en Inde, Romane Bohringer est has been, Marina Foïs se fait botoxer, etc. On y reconnaît Karine Rocher et on se prend à regretter de ne pas l’avoir vue plus souvent depuis quinze ans jusqu’à "Madame Claude".
Le jeu de massacres est jubilatoire. Personne n’y échappe, pas même Maïwenn elle-même qui se met en scène dans le couple qu’elle forme (et que d’ailleurs elle formera ensuite dans la vraie vie) avec Joey Starr qu’on n’aurait jamais imaginé aussi juste (son interprétation lui vaudra le César du meilleur second rôle masculin). Elle pousse la provocation jusqu’à imaginer le fiasco de son documentaire et la rébellion de ses actrices.
"Le Bal des actrices" était le deuxième film de Maïwenn après "Pardonnez-moi", un documentaire qui utilisait les mêmes procédés partiellement autobiographiques. Dix ans plus tard, elle tourne "ADN", qui reproduit avec autant de succès les mêmes codes. Entretemps elle aura réalisé "Polisse" et "Mon roi". Autant de succès critiques et publics qui démontrent, si besoin en était que la grande gigue un peu fofolle, volontiers excessive, cache en fait une réalisatrice hors pair capable de toutes les transgressions.
J’ai découvert « Le Bal des Actrices » 12 ans après sa sortie et il est étonnant de voir les similitudes entre ce film de Maïwenn et « Tout Simplement Noir » de Jean-Pascal Zadi et John Wax sorti en juillet 2020 fonctionnant sur le même principe : voir des acteurs & actrices dans leur propre rôle sous la forme d’un pseudo-documentaire dont l’objet est de déconstruire certains clichés, donc très second degré. Ici le film offre de superbes numéros d’actrices et pour une fois les acteurs, et non des moindres, sont leur faire-valoir. On retrouve tout l’humour de Maïwenn et encore une fois un super JoeyStarr au milieu d’un casting de premier plan pour un sujet original à l’époque qui, bien avant la série « dix pour cent », n’a pas dû être facile à accepter pour certaines actrices parties prenantes. A noter que l’affiche est aussi audacieuse que le film qu’elle promeut.
Culotté, efficace et d'une justesse rare. C'est plein d'autodérision et d'émotion. C'est toujours décalé, entre fantaisie et réalisme. Le style faux documentaire ne plaît pas à tout le monde visiblement. Mais moi j'aime et j'en redemande ! Mentions spéciales à Marina Foïs, Julie Depardieu et Romane Bohringer.
Pas du tout une "M...." ce "Bal des Actrices" écrit et mis en scène par Maïwenn. Elle nous propose des scènes passionnantes, d'autres sont musicales ou orientées sur l'humour. Elle filme les actrices et comédiennes, nous montrant leurs désirs, leurs doutes, leurs débordements et leurs aspirations professionnelles. Avec les participations de Bertrand Blier et de son compagnon Joey Starr comme toujours mordant et naturel, le film nous fait entrer dans l'intimité de Karin Viard, de Jeanne Balibar ou d'une émouvante Mélanie Doutey. Outre une séquence choc avec Karole Rocher, le documentaire nous fait assister à des répétions houleuses, des interviews percutants, nous montrant la verve de Marina Fois, l'espièglerie de Julie Depardieu ou l'émotivité de Romane Bohringer.
Au début on se demande ce qu'on est en train de regarder avant de tomber sur le sketch de Karine Viard complètement, allumé, (et la présence de Bertrand Blier) le film continue avec une Muriel Robin, pas terrible avant qu'elle ne se fasse jeter par Jacques Weber et qu'on comprenne alors qu'on est dans le faux reportage et qu’on se prenne à regarder le film avec plaisir. On a des grands moments, on se rend compte 10 ans après que certaines actrices auraient mérité une meilleure carrière, notamment Mélanie Doutet et son charme fou, mais aussi Karole Rocher dont les deux interventions dans le cours d'art dramatique sont remarquables. On comprend aussi pourquoi d'autres actrices sont restées dans un semi-anonymat. Notons quelques passages osés comme le long french kiss entre Maïwenn et Estelle Lefébure ou Maïwenn nue sous l'eau. Finalement tout cela est amusant à regarder. Petit bémol toutefois en ce qui concerne les passages dansés et chantés que j'ai trouvé mauvais. Quant à ceux qui sont obnubilés par la question "qu'à voulu nous montrer Maïwenn ?" Faut-il une réponse ? Il n'y a aucun message subliminal, c'est un exercice de style, une mise en abîme.
J'ai plutôt bien aimé ce film, il est intéressant, le spectateur est assez intrigué car on ne sait pas le vrai du faux. Le film est super agréable à regarder même si je n'ai pas aimé les parties comédies musicales.
A travers la singularité des personnages, Maïwenn met en lumière les obstacles et peines du métier d'actrice. En intégrant le chant, une certaine légèreté s'installe mais est vite rattrapé par la réalité de ce milieu impitoyable et violent, qu'est celui du cinéma, surtout en tant que femmes. Un film engagé et grave comme Maïwenn sait si bien le faire.
Superbe !!!!!! Je ne connaissais pas le cinéma de Maïwenn et bien notre histoire cinématographique commune vient de commencer J’ai eu la sensation de voir un cinéma nouveau, un OVNI, une nouvelle façon de filmer. La caméra au poignet que l’on voit à l’écran est la preuve que ce film est une délicieuse arnaque à laquelle je me suis laisser prendre. Je la savais déjà, plus que le cinéma, j’aime les acteurs et en l’occurrence ici les actrices. Maïwenn a réussi l’exploit de me faire aimer certaines d’entre elles qui ne me plaisaient pas auparavant et c’est un euphémisme. Les chansons qui accompagnent le film me ramènent à Lelouch ou à Demy et c’est très agréable. Une actrice qui filme un documentaire qui n’en est pas un, au début je me suis laissé prendre au jeu: mais j’avais oublié la magie des acteurs qui font prendre une fiction pour un docu. Merci.