Le Monde (presque) perdu : les secrets du tournage

Le Monde (presque) perdu est l'adaptation de la série télévisée américaine des années 1970 Land of the Lost, née de l'esprit de Sid et Marty Krofft et librement du roman Le Monde perdu de SIr Arthur Conan Doyle.

Brad Silberling, réalisateur du Monde (presque) perdu, est un habitué des univers aux frontières du réel. On lui doit notamment les adaptations sur grand écran de Casper en 1995 avec Bill Pullman et Christina Ricci, ainsi que Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire en 2004 avec Jim Carrey et Meryl Streep.

C'est l'acteur Will Ferrell qui a demandé à Brad Silberling de mettre en scène Le Monde (presque) perdu. Amis de longue date, c'est lors d'un simple déjeuner que Will Ferrell lui proposa le poste de réalisateur. Brad Silberling se souvient : "J'ai l'âge où je regardais Land of the Lost à la télévision en pyjama, tous les samedis matins. (...) Cela sonnait vraiment comme une riche idée d'en faire un film. Pouvoir prendre tout ce que vous aimé en y ajoutant une pointe d'humour étaient les parfaits ingrédients."

A chacune de ses apparitions à l'écran, Jorma Taccone a dû passer par trois heures et demie de maquillage pour entrer dans la peau de Chaka, l'être mi-homme mi-singe qui accompagne l'expédition du docteur Marshall.

Bo Welch, chef décorateur sur Le Monde (presque) perdu a déjà exercé son art sur de nombreux longs métrages aux ambiances fantastiques et décalées. Il travailla entre autres pour Tim Burton sur Beetlejuice, Edward aux mains d'argent et Batman, le défi, pour Ivan Reitman sur S.O.S Fantômes 2 et pour Barry Sonnenfeld sur les Men in Black 1 et 2.

Pour le metteur en scène, il était important que les Sleestack (ces grands lézards humanoïdes) ne fussent pas recréés en image de synthèse. Il fallait retrouver la vision étrange et effrayante qu'ils dégageaient à l'époque de la série télévisée. Pour Le Monde (presque) perdu, 30 costumes en latex détaillés ont été concoctés, mais dans la série, les Sleestack étaient réduis à trois joueurs de basket de l'équipe de l'USC (Université de Californie du Sud) vêtus de costumes à la fermeture éclair était apparente et les effets sonores se chargeaient de donner l'illusion de la présence du reste de l'armée, car la taille réduite des studios n'autorisait aucune scène d'envergure.

Les plus grands décors bâtis pour Le Monde (presque) perdu occupant le plateau n°27 des studios Universal étaient ceux de la forêt, du temple des Sleestak et la place aux piliers. Mais celui utilisant le plateau n°12 (le plus vaste des studios) était celui de la grotte où trouvent refuge le docteur Marshall et ses compagnons d'infortune après une attaque de T-Rex.