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    John-John
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    3,6
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    20 critiques spectateurs

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    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 octobre 2012
    Le plan d'ouverture se compose d'un lent panoramique partant des gratte-ciels de Manille, puis s'arrête sur un plan fixe tremblotant sur le ciel bleu pendant que défile le générique, puis un panoramique vertical dévoile le bidonville où vit la famille d'accueil de John John. Cette première scène résume un des aspects essentiels du film : la violence de l'opposition entre la très grande richesse de la nouvelle ville et la très grande pauvreté des quartiers où vivent John John et sa famille adoptive.

    En effet, aux Philippines, les services sociaux préfèrent confier les enfants à des nourrices de ces quartiers, car là elles savent qu'elles peuvent compter sur des vies de familles qu'elles ne trouvent plus dans les quartiers aisées où les deux parents travaillent. Pourtant, ce qui frappe d'emblée dans "John John", c'est l'absence de misérabilisme. Dans l'enchevêtrement de leur masure, Thelma et les siens ont su aménager une vraie maison, avec télé, photos de famille et rideaux ; même si la douche se fait dans une bassine, tout le monde porte du linge propre, mange à sa faim, et peut compter sur la solidarité des voisins.

    Brillante Mendoza se dit très influencé par le cinéma-vérité : "Je souhaitais que la caméra adopte le point de vue d'une personne étrangère aux évènement qui se déroulent, comme s'il s'agissait d'un observateur extérieur." Il filme donc en longs plans séquences, à la suite de ses personnages dans le dédale des ruelles du bidonville, un peu comme Naomi Kawase dans "Shara". La caméra portée se glisse dans le peu d'espace, avec une alternance de plans rapprochés et de plans d'ensemble. Le parti pris de captation de cette exiguité est à l'opposé de celui de Wong Kar Wai dans les couloirs de Mr Koo : pas de montage interne, pas de savants découpages de l'image, mais une volonté de subir cet environnement, quitte à ce que l'image soit brutalement surexposée quand le personnage émerge du labyrinthe.

    Pas ou presque pas de musique, un son pris à la volée pour renforcer l'impression documentaire. Ce dépouillement un peu trop systématique peut lasser, comme cette séquence où le fils de Thelma prépare à manger, sans aucune ellipse, de l'ouverture malhabile de la boîte de conserve jusqu'à la cuisson des pâtes. Cette façon de filmer dans la continuité s'avère plus intéressante quand Thelma et Bianca l'assistante sociale arrivent dans les couloirs de l'hôtel de luxe où résident les parents adoptifs. Brillante Mendoza n'avait pas expliqué à l'actrice qui jouait Thelma où elle devait aller, et ses déplacements réellement erratiques soulignent le choc que représente pour elle un tel étalage de richesse, choc qui atteindra son paroxysme dans la scène de la douche.

    Plein de tendresse pour ses personnages, "John John" ne juge pas, ne professe aucune doctrine ; il met en scène des gens positifs, tant du côté des nourrices et de leurs encadrantes que du côté des adoptants, même si ceux-ci sont un peu maladroits dans leur jovialité. Il réussit simplement à rendre crédible l'émotion de Thelma, sans recourir au pathos ni aux facilités de mise en scène. Malgré ses longueurs et quelques digressions inutiles, ce film très réfléchi nous permet d'espérer un retour du cinéma phlippin absent des écrans occidentaux depuis la disparition de Lino Brocka.

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    Cathedrale
    Cathedrale

    86 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 septembre 2014
    Adorable gamin à la bouille ahurie, symbole galopant de l'unique talent de Thelma, John John attire notre regard - tout nu, malade ou endormi, le petit garçon se dévoile, avec pudeur et innocence, Mendoza s'éloigne , incapable de s'immiscer plus en avant, lors de la séquence du bain: cette scène appartient à la mère et au petit garçon, on a juste le droit de la balayer du regard. Miss Bianca pénètre dans le Bidonville avec difficulté - elle connaît le chemin et la plupart des habitants, cependant, Thelma s'y mouvra d'une toute autre manière, bien plus intime et gracieuse , l'enfant dans les bras, avec cette terrible douleur au fond de la poitrine , elle le sait, la destination de ce périple, à l'extrémité des rues boueuses NE PAS Y PENSER, sourire, profiter, s'agiter pour oublier. Dieu seul sait comment, la caméra se place idéalement, à chaque fois, captant de tout son être mécanique les regards, les sourires, multipliant les rencontres, peignant d'un coup d'objectif fugace toute la grandeur de son dévouement, Thelma, ton coeur saigne une nouvelle fois, mais ce coup là, est plus profond que tu ne crois..
    Valerie Dupin
    Valerie Dupin

    2 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 août 2012
    Brillante Mendoza a le don de questionner l'humanité avec chacun de ses films. Avec John John, l'auteur nous montre que l'adoption est une source de revenu dans un pays en faillite. Et qu'un petit garçon peut coûter peu pour celui qui en a les moyens... Un sujet difficile à traiter. Remarquable !
    kinophil
    kinophil

    20 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 février 2012
    Ce film est empli d'humanité et de maladresse ; Il n’est pas inintéressant, mais a du mal à captiver sur la longueur en hésitant entre la fiction et le documentaire à un rythme d’une lenteur quasi interminable.
    Fodscraft
    Fodscraft

    21 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2021
    Aux Philippines, à Manille, une famille d'accueil élève depuis son plus jeune âge un jeune orphelin de 6 ans en attente d'une famille d'adoption. C'est cette ultime journée dans la vie de cette famille qui est tournée ici.
    Filmée de manière simple et réaliste, c'est en toute humilité que le réalisateur nous montre les quartiers pauvres de Manille, la vie organisée avec trois fois rien, le quotidien de ces familles. Pour mieux marquer la différence avec l'autre milieu, dans la dernière partie du film, les quartiers riches, les américains, et le choc des cultures
    C’est tout en retenue et sans sentimentalisme exacerbé que Brillante Mendoza nous dresse le portrait de cette femme et de sa famille. Un beau film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 décembre 2008
    Une histoire magnifique. Un style narratif incroyable. Une intensité et un rapport au temps qui peut rappeler Cassavetes. Bouleversant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 mai 2010
    Brillantissime Mendoza !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 juin 2008
    La prise de parti du réalisateur Brillante Mendoza a été de nous livrer une fiction ancrée dans le réel total, quitte a filmer aveuglément, à omettre totalement le coté esthétique des plans, et à parsemer le film de flous et d'inégalités sonores. Un choix respectable qui donne un genre documentaire à une fiction, on se demande si tous les personnages ont été prévenus de la présence d'une (unique) caméra. De même, l'utilisation de la musique, souvent effacée, décousue, donne un ton brouillon au film, sans pour autant être bâclé. En filmant des humains de près et dans leur vie quotidienne, le spectateur nous plonge vite dans leur routine, et le film prend une lenteur quasi interminable. Les dialogues tourbillonnent d'extase sur les enfants, la psychologie des personnages est brouillée et on attend.
    On attend quoi ? Un dénouement ? Une happy-end ? Une fin brutale qui pourrait arriver n'importe ou ?
    Eh bien non, malgré ses imperfections techniques, le réalisateur nous prend a parti en nous livrant un message empli d'humanité et de maladresse. Cette scène finale, qui engorge le personnage à travers les néons de la mondialisation, fait ressentir au spectateur une réalité touchante, celle d'une femme qui n'a pas besoin du sang pour être mère, celle d'une femme démunie qui représente une communauté pauvre pleine d'amour et de courage, et celle d'un pays en voie d'ouverture qui tente, malgré une langue recomposée et des clivages sociaux importants, de se frayer faiblement un chemin à travers le nouveau monde.
    A l'image du peuple qu'elle représente, Thelma nous livre la phrase clé du film : «ou est notre chemin ? Et Par ou faut-il aller ?».
    John-John est un film maladroit et humain, mais il est cependant dommage de subir 1h30 de stagnation et de routine pour comprendre le réel message du film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 mars 2008
    John-John est un film philippin sur la dernière journée d'un orphelin dans sa famille d'accueil avant d'être adopté par une famille américaine. Ce film est tourné comme un documentaire, ce qui laisse planer un doute. Cette histoire pourrait être vraie... elle est vraie d'ailleurs. Aux Philippines, les orphelinats proposent à des familles pauvres des bidonvilles d'accueillir contre rémunération des orphelins en attendant de leur trouver des familles d'accueil. Cela permet aux enfants d'être dans des milieux familiaux plus épanouissants et soulage les associations.

    En effet, qui dit pauvres ne dit pas sales, malheureux ou malhonnêtes. Bien au contraire. Le film nous fait partager la vie d'une famille dans un bidonville, où la propreté est primordiale, la scène où la mère d'accueil baigne le petit John John avec un soin extrême est terriblement touchante. La maison est bricolée de bric et de broc, on vit en tong, en short et en T-shirt, mais on mange à sa faim, on travaille, on est propre, on respecte sa famille, on aide ses voisins, et on aime d'un amour véritable ce petit John-John.

    Aussi, quand après trois ans, le petit trouve une famille adoptive américaine, il faut s'en séparer, le laisser partir vivre sa vie. Et c'est là qu'on se rend compte que ce "job" pour la maman, implique aussi toute la famille: le père bougon qui part en oubliant son déjeuner, sait que ce soir John-john ne sera plus là: "Mais il ne devait partir que Jeudi? Mais on est jeudi...". Les deux grands fils de la famille, ses frères en somme, qui l'ont bercé, changé, partagé ses jeux, et qui chacun à leur manière voudraient accompagner ce cher enfant, et glissent en douce une photo avec leur adresse au dos. Et la mère, qui sait déjà qu'elle recevra d'autres enfants après John-John, comme elle en a eu avant lui, se persuade qu'il faut le laisser partir... mais après un dernier repas ensemble, une dernière fête à l'école, une dernier câlin, une dernière tétée...
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 mars 2008
    Ce film nous propose de tisser un lien avec les personnages et de partager une tranche de vie. Si vous ne portez pas la thématique parentale en vous, fuyez avant que l'on vous y invite !

    Je m'endors pourtant rarement au cinéma, surtout dans les salles inconfortables.
    Une étoile pour la vulgarisation des pratiques +/- locales de l'adoption.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mars 2008
    John John est un film magnifique sur les derniers instants entre Thelma et cet enfant qui va être adopté par un couple d'américains. La réalisation simple donne à ce film des allures de documentaire. A voir.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 mars 2008
    Aucun intérêt dans ce film si ce n'est de faire un peu de discrimination positive en allant voir un film phillipin. Mais franchement... En voyant la bande-annonce j'imaginais un film bouleversant sur l'enfance façon "Pixote". Et puis très vite le déchantement. Cette façon qu'à le réalisateur de créer de la durée en éternisant les moments creux est juste un tic moderniste qui va contre le sujet de son film. Il se méfie du mélo en oubliant que le "mélo" est en genre qui fut porté très haut de Fassbinder à Sirk...
    Mais ces auteurs avaient plus d'estime pour leurs personnages e par ricochet, leurs spectateurs.
    A fuir.
    Marie M
    Marie M

    9 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 mars 2008
    Long, long, long... vide, vide, vide. J'ai décroché.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 mars 2008
    Le cinéma nous fait parfois découvrir des perles venues d’ailleurs, de pays peu distribués en France. Je suis donc tombé sous le charme d’un film Philippin JOHN JOHN qui raconte l’histoire, entre documentaire et fiction, d’une mère de famille qui pour gagner un peu d’argent élève, le temps de lui trouver une famille d’accueil, un petit enfant métis nommé John John. L’action s’étale sur 24h et se passe dans les bidonvilles de Manille. Le réalisateur, Brillante Mendoza, arrive à nous émouvoir avec des scènes simples mais terriblement efficaces. On est touché par cette femme qui donne trois ans de sa vie à cet enfant pour finalement le voir partir quand elle y est le plus attaché. Le film montre aussi la pauvreté de Manille face à la richesse des hôtels dans lesquels logent les familles d’accueils. Aucunes leçons nous est données ici, juste un instant de vie beau et fort.
    Visit website : www.abitterseetlife.fr ; http://abittersweetlifeblog.blogspot.com ; http://www.myspace.com/abittersweetlifemyspace
    Nelly M.
    Nelly M.

    96 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2008
    S'il fallait retenir un passage bouleversant dans ce film documentaire, c'est bien l'arrivée, par la main entre sa mère et son frère d'accueil, du petit John-John dans l'hôtel de luxe gardé par des soldats armés jusqu'aux dents. Pour le reste, on croirait un reportage, les enfants sont bien traités, mais on sent aussi qu'ils représentent un moyen de survie. Sans que cela empêche de craquer avant de passer au suivant !
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