Trois ans après le premier film réalisé par Bernard Rose qui adaptait fidèlement une nouvelle de Clive Barker, voici que sort une suite cette fois-ci réalisée par Bill Condon, déjà auteur de thrillers télévisuels. Si le premier était angoissant, amenant le spectateur à vivre une véritable terreur basée sur une légende urbaine aussi inventive que glaçante, ce deuxième opus ne suit pas vraiment le même chemin que son excellent prédécesseur... Déplacée à la Nouvelle-Orléans, l'intrigue oublie les mésaventures de cette pauvre Helen pour se concentrer sur celles d'Annie, une institutrice dont le meurtre de son père n'a toujours été élucidé. Manque de bol, son propre frère est convaincu que c'est le légendaire croquemitaine qui a fait le coup et, après une altercation avec un professeur, est retenu coupable du meurtre de ce dernier, en réalité dû au tueur au crochet. Dénué de tout suspense, possédant de bonnes idées à peine esquissées et des révélations prévisibles dès le début du film, Candyman 2 n'a en rien l'étoffe du film de Bernard Rose. Conservant le même acteur (l'excellent Tony Todd, toujours aussi imposant) et le même thème musical composé par Philip Glass, cette séquelle joue la carte du slasher fantastique sans panache, reprenant la même structure que son prédécesseur tout en y ajoutant quelques incohérences scénaristiques. Mais le long-métrage souffre surtout d'un réel manque d'originalité et d'une mise en scène très inégale où direction d'acteurs inexistante et faux-raccords contrastent avec quelques effets spéciaux réussis et un soin apporté aux décors lugubres de la Nouvelle-Orléans. Restent les origines de Candyman enfin dévoilées, certes quelque peu maladroitement pour ne pas dire grossièrement, mais néanmoins bienvenues, faisant de Candyman 2 une cette suite de facture médiocre n'ayant au final que peu d'intérêt comparé au chef-d'œuvre précédent.