Derniers Avis : Secret Sunshine - Page 5

le sujet paraissait larmoyant, le film s'annoncait lent, coreen en VO... tous les ingredients etaient reunis pour une seance de masochime cinephilique. Et pourtant Secret Sunshine c'est l'ANTI-MELO, l'anti-happy end, l'anti-love story. L'actrice principale creve l'ecran!

En dépit de son scénario lacrymal Secret Sunhine ne succombe pas aux clichés du mélodrame. Car même si c’est la difficulté de faire le deuil qui est abordé, Lee Chan-Dong ne laisse pas son personnage principal s’apitoyer sur son sort. Au contraire elle lutte pour trouver des raisons de vivre et c’est cette quête qui permet au film de transcender l’accumulation d’événements tragiques. Shin-ae trouve d’abord refuge dans la religion mais très vite elle rejette ce simulacre d’explications ; les prières ne lui rendront pas sa famille. Tout le monde la berne, la trahit, l’église lui promet le salut de l’âme, les villageoises la conspuent. Seul Jong-Chan, sorte d’amoureux platonique, tente de l’épauler, mais lasse des promesses qu’on lui fait, Shin-ae rejette ceux qui ne lui sont d’aucun secours comme ceux qui la soutiennent.
L’actrice Jeon Do-Yeon, récompensé du prix d’interprétation féminine à Cannes cette année, accomplit une vraie prouesse en donnant un visage à la perdition. Son personnage cherche en vain un moyen de se reconstruire une santé mentale alors que ses proches et la foi l’ont abandonnés. Devant ce vide affectif elle sombre dans la démence car ses appels à l’aide ne reçoivent aucun écho. Et elle plonge dans l’affliction quand elle s’aperçoit que son indicible douleur ne se partage pas.
C’est sans artifices que la caméra saisit les affres de cette femme endeuillée. Les images ne sont pas les seules à être épurées puisque Shin-ae se débarrasse de son encombrant carcan de croyances. Mais l’épuration se fait aussi contre gré, elle perd son statut de mère, celui d’épouse, pour qu’il ne reste que celui de femme. Personnage solaire à l’éclat terni par la mort, Shin-ae cherche dès lors une légitimité à son existence afin de retrouver son rayonnement, son ensoleillement (celui-là même évoqué par le titre).
Eprouvant psychologiquement, Secret Sunshine n’est pourtant jamais pesant en raison du regard tendre et mélancolique que porte le réalisateur sur son héroïn

Film décevant en rapport des éloges entendues et lues, en effet si l'actrice principale absolument magistrale était absente, ce film au scénario conventionnel et inégale n'a pas grand chose à nous dire et encore moins à nous montrer. Après une première partie beaucoup trop longue et inintéressante, la 2e plus dramatique est elle prenante mais trop expédiée, enfin le reste du film me semble un peu naïf et vraiment décousu. Très peu recommandable.

Bien qu'un peu long, ce film frise le chef d'oeuvre. On croit toujours savoir où l'on va et en fait ce n'est jamais là où on croyait aller qu'on se retrouve. La comédienne est incroyable. Et la mise en scène impressionante.

Un film tout simplement magnifique !!!
Un film mélant comédie, comédie dramatique, drame psychologique, thriller et comédie romantique n'est pas chose courante...et je dois dire que pour le coup c'est réussi. L'amoureux transi de Shin-ae est touchant par sa patience à toute épreuve, mais aussi très drôle dans sa façon d'apréhender les choses!
Alors je n'ai qu'une chose à dire: courrez-y !!!!!!

D'ordinaire, la "lenteur" du cinéma coréen me sied bien... Là, j'avoue, j'ai craqué. Après un départ intéressant, le film s'enfonce dans un schéma répété à l'infini : l'héroïne pleure et crie sans pudeur, va à l'église, pète les plombs... et ça dure 2 heures. Le personnage masculin, complètement passif, semble d'abord bien cerné mais perd en crédibilité à mesure que son égérie se perd.
Après, restent quelques scènes bien senties et un regard intéressant sur le poids de l'église évangéliste en Corée (aspect que je méconnaissais complètement)... Et puis bien sûr, on ne peut pas reprocher à Secret Sunshine de dépeindre avec un certain talent une descente aux enfers, une perte du Je. Mais ça ne sauve pas mon ennui. Dommage, j'ai vraiment l'impression de passer à côté de quelque chose...

Voici un film perturbant et qui nous fait envisager la vie dans tous ces côtés obscurs. Yeon do-yeon est sublime dans son rôle, et joue toujours avec une justesse impressionante. On aura pu craindre à un moment de tomber dans un moralisme pervers,lorsque apparaissent les évangélistes. Mais heureusement, la suite est bien rattrapée, et nous voyageons dans les profondeurs d'une âme qu'on n'arrive pas à saisir. Ou plutôt des âmes qui sont mises à nu dans tout ce qu'elles ont de plus fort mais aussi de plus fragile en fait toutes leurs contradictions. Ce n'est pas tellement son fils et son mari que Yeon a perdu qu'elle même. Toute la subtilité de la philosophie orientale est ici représentée.

la longueur du film ne permet que de donner deux étoiles , certes c'est bien filmé , bien joué mais on ne rentre pas vraiment dans les sentiments de la mére . Est-elle folle depuis le début : pourquoi venir dans cette ville , pourquoi se lancer dans une affaire immobilière , pourquoi cette réflexion dans le magazin de vêtements ?

Un film extraordinaire!!!!
Tout est ( presque ) parfait!! le scénario; les images; le jeu des acteurs, bien sur Jeon Do Yeon mais aussi Song Kang Ho et tous les autres; les messages, même si à mon avis à la réflexion ,ils ne sont pas si faciles à décoder!!!
Sans oublier bien sûr le côté culturel: c'est ce type de film exceptionnel qui nous permet de mieux appréhender et comprendre la culture coréenne.
Dans tous les cas c'est un film superbe qui m'a énormément ému et qui mériterait pour toutes les qualités citées plus haut d'être plus largement diffusé !!!

Ce film nous râpe l’âme pour nous ôter l’écorce qui nous désensibilise. Il nous
bouleverse, pas juste parce que nous voyons un être en souffrance, mais parce
qu’il nous fait entrer suffisamment en nous pour nous faire ressentir cette
peine, nous fait réfléchir sur nos propres peines et nos outils de sauvetage. Il
est comme une jauge de notre capacité à pardonner, à ceux qui nous ont salement
atteint
Pardonner ou devenir fou.
L’interprétation de Jeon Do-Yeon me laisse sans mot.

On aurait pu légitimement attribuer aussi le prix d'interprétation à l'acteur qui joue Jong Chan, très beau personnage très attachant et touchant, adorable, et sans qui on sombrerait sans espoir. Deux étoiles et demie. Scènes poignantes ; jolie âme perdue, esseulée et meurtrie, qui cherche la rédemption dans le monde de la détresse de l'absence de détresse comme dirait l'autre

Un film merveilleux, bouleversant d'amour de compassion, de tristesse, de pardon sans pouvoir pardonner. Ce film retrace tout l'amour d'une mère déchirée. A VOIR ABSOLUMENT

Magnifique film, courez le voir ! quelle émotion, quel jeu d'actrice (et d'acteurs)...réflexions sur l'incroyable difficulté de pardonner...
A voir également l'interessant portrait d'une église chrétienne de type évangélique, qui donne de l'amour et ne force pas. La jeune femme avait elle tout abandonné à ce Dieu qu'elle rencontrait ? sans doute pas, ce qui explique son impasse. Mais on la comprend, et Dieu lui-même n'est pas limité par nos révoltes. Si cette jeune femme est réellement "née de nouveau", elle trouvera la paix.

Ce film est long, lent, comme la vie...Je ne parlerai pas de l'incroyable interprétation de Jeon Do-Yeon mais du personnage joué par Song Kang-Ho. L'intensité de son amour pour Shin-ae est incroyable. Son calme, sa patience et sa sérénité est exemplaire. Je l'envie !

Secret Sunshine multiplie les changements de ton : comédie de maoeurs, critique de la société sud coréenne, tragédie classique, mélo épuré, thriller, drame psychologique, voire farce burlesque. Le tout est sobre, rarement ennuyeux. Un film attachant, même s'il est imparfait et aurait pu être raccourci d'une demi heure. L'actrice est très bien.