Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Romain Z
13 abonnés
246 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 5 mai 2024
Un grand Film Noir qui travaille le thème du repenti et de La traque par celui qu’il a trahi. Un film sur la peur donc, et la beauté de la photo magnifiquement contrastée, joue sur l’opposition de la lumière et de l‘obscurité comme métaphore de la vie qui tente de reprendre son cours et de la mort qui peut faire irruption à tout moment. Victor Mature incarne formidablement cette tension permanente par l’incroyable expressivité de son visage. Mais l’histoire du Cinéma retiendra que Carrefour de la Mort c’est aussi le 1er film de l’immense Richard Widmark, qui pour sa première apparition apporte avec ce personnage de psychopathe au ricanement démoniaque, un contrepoint parfait au personnage de V. Mature, et délivre une performance d’acteur devenue légendaire.
Superbe polar, film policier ou film noir: ce film de Henry Hathaway est un bijou. Il est porté par un Victor mature parfait, qui porte la souffrance sur son visage. Il est un gangster pas si mauvais que ça, et qui est plus préoccupé par sa femme et ses enfants. Brian Donlevy, le flic qui l'arrête et l'aide à se racheter, n'est pas forcément le méchant, comme souvent, et qui essaie d'aider Victor mature à s'en sortir. Mais tout en l'utilisant pour attraper ses copains, qui n'ont rien fait pour aider sa femme alors qu'il était en prison. Le super méchant est Richard Widmark dans un rôle qui doit être son premier historiquement, mais qui est mémorable dans un personnage de psychopathe qui adore tuer les gens, probablement des enfants, et les femmes dans un fauteuil roulant en l'occurrence.
Le film culmine dans la scène du restaurant où Victor Mature vient sur le terrain de Richard widmark pour le provoquer. Belle séquence tout en tension avec un beau travail des acteurs. La fin sera tragique pour tout le monde. Par ailleurs, et cela est annoncé des un carton au début, le film a été tourné dans New York en décors réels, ce qui peut lui donner un certain cachet et qui lui permet de montrer des arrière-plans qui ne sont pas tous noirs (ce ne sont pas des bouts de décors de studio dans le noir). Dans le genre de tension rentrée, il y a aussi la première séquence du début après le hold-up de la bijouterie et toute la séquence dans l'ascenseur qui descend la vingtaine d'étages. Très belle séquence de montée progressive de la tension, toute simple, avec uniquement le visage des acteurs et les étages qui s'égrènent un à un. Et le film ne contient pas de musique qui casse les oreilles.
Après une solide séquence d'introduction dont pourrait se revendiquer le cinéma de Michael Mann, l'intérêt du film chute dans une succession de scènes ennuyeuses où on tente de se raccrocher à la moindre image, avec l'espoir de revivre un moment de plaisir comme celui du début. Mais c'est le dernier tiers du film qu'il faut attendre pour regoûter au suspens. D'ailleurs, il ne se passe tellement rien avant que la tension fonctionne plutôt très bien lorsqu'elle reprend enfin en mettant le héros en difficulté. Enfin un peu du clair-obscur, des ombres, des formes et des silhouettes dans la nuit, l'attente angoissante de ce que l'on croit inéluctable. Mais le dénouement, complètement incohérent (dû à un remaniement des studios?) laisse perplexe et déçoit.
Entre l'ennui global que propose le film, une voix-off injustifiée et inconstante, des ellipses bancales et un montage qui empêche la moindre émotion de surgir, je ne peux pas dire que j'ai été très impressionné par ce fameux grand classique du film noir. Ça fait plusieurs films d'Henry Hathaway que je vois, et je dois dire que je trouve ses films plutôt ternes malgré quelques sursauts d'éclats qui ne sauvent jamais l'ensemble. Ici, c'est la scène sur les quais de la gare, chargé d'émotion et de paranoïa, ou bien celle du rideau avec Richard Widmark qui est un grand moment de cinéma (et je pèse mes mots). C'est à se demande pourquoi le film n'a pas déployé avec plus de générosité cette grande imagerie que le réalisateur est capable d'offrir par moments. Mais il arrive parfois que des artistes médiocres n'aient droit qu'à de très rares fulgurances, et je crains que ce ne soit ici le cas avec Henry Hathaway.
Voici un scénario constituant un très beau sujet d’étude sur les remakes. En 47, Hathaway s’en empare pour en faire un très bon polar. En 58, Gordon Douglas le transforme en western très intéressant. Schroeder dans cette version de 94, nous donne un classique mais nonobstant passionnant film d’action multi-vitaminé. L’extraordinaire réussite du film revient bien sûr à la grande maîtrise de Schroeder mais aussi aux prouesses de deux acteurs incarnant des personnages faits de paradoxes difficilement conciliables. Nicolas Cage en psychopathe primaire et cérébral. Samuel Jackson en policier « larmoyant » tiraillé par la vengeance et la sympathie pour l’auteur de ses malheurs.
Un polar noir un peu mou, mais qui vaut surtout le coup d'œil pour sa réalisation brillante avec un NB angoissant, et l'interprétation célèbre de Richard Widmark en gangster psychopathe au rire sadique.
Film de facture moyenne ou l'intrigue se suit facilement, mais sans grande surprise, a noter une belle performance de richard widmark qui joue le rôle d'un tueur en série avec un rire particulièrement glaçant et étrange.a découvrir tout de même .
Considéré comme un classique du film noir, Le Carrefour de la mort s’avère finalement assez déceptif car il ne tient pas ses promesses de série B âpre et crépusculaire contenues dans un très bon début. La première partie du film est effectivement fort convaincante, et ce grâce à l’utilisation efficace de décors réels magnifiquement éclairés par N. Brodine, mais surtout grâce à sa sécheresse de ton et à son réalisme (le cambriolage raté, la description sans fard du milieu de la pègre, la tragédie qui pousse Nick Bianco à la délation – et bien sûr la scène glaçante où Richard Widmark balance une handicapée dans un escalier). Sans parler de l’absence de musique qui renforce cette forte impression de réel. Malheureusement, tout s’effondre dans une deuxième partie aussi improbable dans ses rebondissements que poussive dans sa réalisation : que ce soit la romance bâclée avec la baby-sitter, la simplification outrancière de la narration autour du règlement de compte avec Udo – sensé absoudre Bianco de sa trahison !-, la gestion laborieuse du suspens final ou le ridicule happy-end, rien ne marche et tout est cousu de fil blanc. La faute à un scénario qui tourne peu à peu le dos au réalisme et à la justesse psychologique du début pour s’embourber dans l’impossible rédemption du héros. Et faute aussi à la mise en scène d’Hathaway qui se révèle terriblement besogneuse (incapacité de gérer la montée de la tension dramatique, rythme qui s’essouffle, découpage anémique…). Il faut dire que l’effroyable Victor Mature, monolithique jusqu’au ridicule, empêche toute empathie. On finit alors par s’accroche aux seules apparitions histrioniques de Widmark, ce qui est un peu maigre pour un film qui commençait pourtant sous les meilleures auspices.
Film globalement mauvais: scénario sans intérêt, rapidement rédigé sans intrigue ni suspens (difficile pour un film policier !); mauvaise interprétation de V. Mature aussi expressif qu' une huitre; dénouement invraisemblable: spoiler: Mature survit à quatre balles tirées à bout portant dans la poitrine!!!)spoiler: . Widmark joue mieux son rôle mais en rajoute un peu trop. En résumé, film vite oublié.
Un excellent film noir qui confirme que Hathaway comme réalisateur était loin d'être qu'un faire valoir hollywoodien. Le film se distingue par une intrigue très intéressante et une mise en scène de premier plan digne d'Hitchcock avec un Victor Mature en truand repenti et angoissé devenant mouchard suite aux promesses non tenu par ses complices pour sa famille et un Richard Widmark parfait en tueur psychopathe avec un rire qui restera dans les annales..
Du bon et du moins bon. Côté bon, Hathaway sait parfaitement filmer l'angoisse (la scène de l'ascenseur au début ou celle où Widmark est derrière les rideaux à la fin), spoiler: Le meurtre de la vielle dame reste anthologique, et puis, il y a la tronche de Widmark et son ricanement sadique qui hante longtemps la mémoire. Le moins bon c'est la scène bien gnangnan à l'orphelinat (à la limite du supportable), le jeu monolithique de Mature, un abus d'ellipses nuisant à la linéarité du récit et une fin complètement ratée (avec un commentaire en voix off nous racontant le contraire de ce que l'on vient de voir). Quant à Coleen Gray, elle entre dans le film comme un cheveu dans la soupe, mais on lui pardonnera, elle est bien mignonne. Le remake westernien de Gordon Douglas en 1958 le surpasse aisément.
Un excellent film noir dans la plus pure tradition hollywoodienne de l'époque. Il se distingue vraiment par l'empathie que l'on peut ressentir pour Nick Bianco un personnage dont on est au départ loin: un truand qui respecte la règle du milieu et refuse de balancer ses complices mais qui va devenir de plus en plus humain alors que le film avance. Apprenant impuissant le suicide de son épouse alors que ses complices devait la mettre à l'abris du besoin; il va se retrouver poursuivi par un méchant sensationnel, après avoir accepter de collaborer avec la justice s'étant rendu compte que la parole de ses complices ne valait rien. Comme je viens de le dire l'autre réussite du film est son méchant: Udo, une vraie charogne ultime que personnellement j'adore voir au cinéma. Pour le reste la mise en scène est assez plate et il n'y a rien d'autre d'extraordinaire à sortir, mais un bon méchant faisant souvent un bon film je peux dire que carrefour de la mort est un TRÈS bon film.
Bien plus que le terne Victor Mature, c’est Richard Widmark qui enflamme ce « Carrefour de la Mort » en incarnant un tueur psychopathe particulièrement sadique. Un premier rôle coup de poing. Signée par Henry Hathaway, la mise en scène est brillante (la descente en ascenseur au début du film en est l’un des exemples les plus parlants), le scénario est bien posé faisant passé la froideur du rôle principal à une tendresse paternelle poussant celui-ci à rompre avec ses principes de gangsters. Un excellent film noir dont la fin (happy end ou esbroufe ?) m’a laissé songeur.
Redoutablement efficace et tendu, "Kiss of Death" met en scène la rédemption de Nick Bianco, un cambrioleur qui va devoir collaborer avec la police s'il veut obtenir sa conditionnelle, alors qu'il est en prison depuis trois ans. La réussite du film est de nous faire adhérer à un personnage qui impressionne d'abord par sa froideur et sa loyauté avant de dévoiler une face plus fragile et plus humaine au moment où il retrouve ses enfants et quand il doit se mesurer à Tommy Udo, véritable psychopathe totalement glaçant. Après coup, on peut regretter que le rapport entre Nick et Tommy ne prenne pas davantage de place tant l'opposition entre Victor Mature et Richard Windmark est passionnante et que le rapport inversé chasseur-chassé semblait ouvrir le film à des horizons de suspense particulièrement excitants. Et même si le final est assez invraisemblable, il ne fait pas oublier un ensemble de très bonne facture réservant de sublimes moments de mise en scène ( la sortie de l'immeuble dans l'ascenseur, Tommy épiant Nick derrière les rideaux).
Nick Bianco se fait arrêter alors qu'il commet un casse. Amené devant l'assistant du procureur D'Angelo, Nick refuse de balancer ses complices. Trois ans de prison plus tard, il apprend le suicide de sa femme qui laisse donc ses deux filles à l'orphelinat. Nick décide alors de se mettre à parler, laissant D'Angelo faire croire qu'un autre truand est le mouchard. Un moyen pour que Nick sorte sans créer de soupçons, pouvant alors approcher le dangereux Tommy Udo afin de pouvoir le dénoncer dès que l'occasion se présente... Brillant par sa mise en scène décidant de mettre en avant les décors extérieurs et un sens du montage assez remarquable, "Le Carrefour de la mort" se fait vite remarquer par la fine intelligence de son scénario. Suite de la critique sur
Dès le début, Henry Hathaway démontre son art du montage. La scène la descente de l'ascenseur dure deux minutes, ce qui est assez long pour ce genre de séquence, mais elle souligne l'angoisse de nos trois cambrioleurs. Victor Mature incarne Nick Bianco un voleur confronté à un dilemme : garder le silence sur ses complices ou les trahir pour recouvrer la liberté et s'occuper de ses deux filles, le risque, payer le prix de la forfaiture. Il est amusant de retrouver Richard Widmark en beau blond dans un rôle de bandit sadique. Quant à Brian Donlevy, il campe un procureur adjoint conciliant et humain mais ferme. Le suicide de la femme de Bianco va changer son destin. Tout le scénario repose sur la dualité entre le criminel endurci et le fond d'humanité qui ranime la flamme de l'homme sensé et responsable. Hathaway s'attache avec brio à illustrer cette dissemblance en jouant sur la fibre paternelle. Il demeure l'un des grands maîtres du cinéma américain du 20ème siècle et a dirigé les plus grands acteurs de son époque. Ce film est aussi l'occasion pour Richard Widmark d'affirmer son statut de futur star dans le style de l'affreux personnage qui ne le lâchera pas une partie de sa carrière, y compris dans certains westerns comme "Le trésor du pendu". Son rire sardonique sera une partie de marque de fabrique.