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Estonius
3 462 abonnés
5 453 critiques
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3,0
Publiée le 17 avril 2018
Du bon et du moins bon. Côté bon, Hathaway sait parfaitement filmer l'angoisse (la scène de l'ascenseur au début ou celle où Widmark est derrière les rideaux à la fin), spoiler: Le meurtre de la vielle dame reste anthologique, et puis, il y a la tronche de Widmark et son ricanement sadique qui hante longtemps la mémoire. Le moins bon c'est la scène bien gnangnan à l'orphelinat (à la limite du supportable), le jeu monolithique de Mature, un abus d'ellipses nuisant à la linéarité du récit et une fin complètement ratée (avec un commentaire en voix off nous racontant le contraire de ce que l'on vient de voir). Quant à Coleen Gray, elle entre dans le film comme un cheveu dans la soupe, mais on lui pardonnera, elle est bien mignonne. Le remake westernien de Gordon Douglas en 1958 le surpasse aisément.
Un excellent film noir qui confirme que Hathaway comme réalisateur était loin d'être qu'un faire valoir hollywoodien. Le film se distingue par une intrigue très intéressante et une mise en scène de premier plan digne d'Hitchcock avec un Victor Mature en truand repenti et angoissé devenant mouchard suite aux promesses non tenu par ses complices pour sa famille et un Richard Widmark parfait en tueur psychopathe avec un rire qui restera dans les annales..
Le Carrefour de la mort est un excellent polar des années 40. Réaliser par le metteur en scène Henry Hathaay, il s'agit d'une oeuvre complexe, où apparait pour l'un de ses premiers rôles le grand Richard Widmark. Il campe dans ce film le personnage de Udo avec une maitrise proprement bluffante, il s'agira en fait de l'une de ses plus belles prestations dans un long métrage. Pour le reste du casting, nous retrouvons le charismatique Victor Mature ( excellent dans son rôle de Nick Bianco ) et aussi Brian Donlevy ( intéressant dans la peau du procureur ). Le film possède quelques scènes fortes, notamment celles où le personnage de Richard Widmark pousse une tétraplégique en haut d'un escalier. Il s'agit en tout les cas d'une oeuvre forte et que je conseille à tous les fans de polar de voir et de revoir. 16,5/20
Un grand Film Noir qui travaille le thème du repenti et de La traque par celui qu’il a trahi. Un film sur la peur donc, et la beauté de la photo magnifiquement contrastée, joue sur l’opposition de la lumière et de l‘obscurité comme métaphore de la vie qui tente de reprendre son cours et de la mort qui peut faire irruption à tout moment. Victor Mature incarne formidablement cette tension permanente par l’incroyable expressivité de son visage. Mais l’histoire du Cinéma retiendra que Carrefour de la Mort c’est aussi le 1er film de l’immense Richard Widmark, qui pour sa première apparition apporte avec ce personnage de psychopathe au ricanement démoniaque, un contrepoint parfait au personnage de V. Mature, et délivre une performance d’acteur devenue légendaire.
Film globalement mauvais: scénario sans intérêt, rapidement rédigé sans intrigue ni suspens (difficile pour un film policier !); mauvaise interprétation de V. Mature aussi expressif qu' une huitre; dénouement invraisemblable: spoiler: Mature survit à quatre balles tirées à bout portant dans la poitrine!!!)spoiler: . Widmark joue mieux son rôle mais en rajoute un peu trop. En résumé, film vite oublié.
Redoutablement efficace et tendu, "Kiss of Death" met en scène la rédemption de Nick Bianco, un cambrioleur qui va devoir collaborer avec la police s'il veut obtenir sa conditionnelle, alors qu'il est en prison depuis trois ans. La réussite du film est de nous faire adhérer à un personnage qui impressionne d'abord par sa froideur et sa loyauté avant de dévoiler une face plus fragile et plus humaine au moment où il retrouve ses enfants et quand il doit se mesurer à Tommy Udo, véritable psychopathe totalement glaçant. Après coup, on peut regretter que le rapport entre Nick et Tommy ne prenne pas davantage de place tant l'opposition entre Victor Mature et Richard Windmark est passionnante et que le rapport inversé chasseur-chassé semblait ouvrir le film à des horizons de suspense particulièrement excitants. Et même si le final est assez invraisemblable, il ne fait pas oublier un ensemble de très bonne facture réservant de sublimes moments de mise en scène ( la sortie de l'immeuble dans l'ascenseur, Tommy épiant Nick derrière les rideaux).
Un polar noir un peu mou, mais qui vaut surtout le coup d'œil pour sa réalisation brillante avec un NB angoissant, et l'interprétation célèbre de Richard Widmark en gangster psychopathe au rire sadique.
Voici un scénario constituant un très beau sujet d’étude sur les remakes. En 47, Hathaway s’en empare pour en faire un très bon polar. En 58, Gordon Douglas le transforme en western très intéressant. Schroeder dans cette version de 94, nous donne un classique mais nonobstant passionnant film d’action multi-vitaminé. L’extraordinaire réussite du film revient bien sûr à la grande maîtrise de Schroeder mais aussi aux prouesses de deux acteurs incarnant des personnages faits de paradoxes difficilement conciliables. Nicolas Cage en psychopathe primaire et cérébral. Samuel Jackson en policier « larmoyant » tiraillé par la vengeance et la sympathie pour l’auteur de ses malheurs.
Nick Bianco se fait arrêter alors qu'il commet un casse. Amené devant l'assistant du procureur D'Angelo, Nick refuse de balancer ses complices. Trois ans de prison plus tard, il apprend le suicide de sa femme qui laisse donc ses deux filles à l'orphelinat. Nick décide alors de se mettre à parler, laissant D'Angelo faire croire qu'un autre truand est le mouchard. Un moyen pour que Nick sorte sans créer de soupçons, pouvant alors approcher le dangereux Tommy Udo afin de pouvoir le dénoncer dès que l'occasion se présente... Brillant par sa mise en scène décidant de mettre en avant les décors extérieurs et un sens du montage assez remarquable, "Le Carrefour de la mort" se fait vite remarquer par la fine intelligence de son scénario. Suite de la critique sur
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4,0
Publiée le 26 février 2014
Renouveau du film noir selon Henry Hathaway et classique essentiel qui a marquè pour l'èternitè le genre alliant la complexitè et l'ambiguïtè! Aujourd’hui, "Kiss of Death" se regarde avec une èvidence toujours aussi prenante! Après la seconde guerre mondiale, les dèveloppements du thriller amèricain ont permis l'èclosion d'un certain nombre de talents! A commencer par Richard Widmark qui s'est d'abord signalè à l'attention du public pour son rire hystèrique, sa dèmarche fèline et son humour mèprisant! il est à tout jamais le meurtrier extraordinaire de la paralytique de "Kiss of Death" qu'il pousse du haut d'un escalier, l'un des rares films noirs semi-rèalistes produits au cours des annèes 40, et un des premiers à être tournès en extèrieurs! Nominè à l'Oscar du meilleur second rôle, son personnage de Tommy Udo est à ranger parmi les plus grands psychopathes de toute l’histoire du cinèma amèricain! Rares sont les premières apparitions à l'ècran aussi marquantes et dèrangeantes que celle-ci! N'oublions pas pour autant la composition subtile de Victor Mature face à la belle Coleen Gray qui joue son èpouse! Une rèfèrence...
Un excellent film noir dans la plus pure tradition hollywoodienne de l'époque. Il se distingue vraiment par l'empathie que l'on peut ressentir pour Nick Bianco un personnage dont on est au départ loin: un truand qui respecte la règle du milieu et refuse de balancer ses complices mais qui va devenir de plus en plus humain alors que le film avance. Apprenant impuissant le suicide de son épouse alors que ses complices devait la mettre à l'abris du besoin; il va se retrouver poursuivi par un méchant sensationnel, après avoir accepter de collaborer avec la justice s'étant rendu compte que la parole de ses complices ne valait rien. Comme je viens de le dire l'autre réussite du film est son méchant: Udo, une vraie charogne ultime que personnellement j'adore voir au cinéma. Pour le reste la mise en scène est assez plate et il n'y a rien d'autre d'extraordinaire à sortir, mais un bon méchant faisant souvent un bon film je peux dire que carrefour de la mort est un TRÈS bon film.
Bon polar noir superbement réalisé par Henry Hathaway, dans la plus pure tradition de l’expressionnisme, Le Carrefour de la mort souffre hélas de quelques défauts rédhibitoires, notamment au niveau d’un scénario un peu approximatif avec des invraisemblances et surtout des ellipses dans la continuité du récit qui manque de fluidité. Par ailleurs, l’interprétation est hétéroclite car si Richard Widmark, Brian Donlevy, Karl Malden et Coleen Gray sont excellents, on ne peut en dire autant de l’acteur principal, Victor Mature, dont on se demande par quel miracle il a pu arriver à un statut de star hollywoodienne. Son jeu consiste en effet en un seul et unique rictus permanent, censé exprimer tour à tour la joie, la douleur, la tendresse, la colère, etc. Dommage car l’idée de départ et la réalisation méritaient mieux.
Très bon film de Henry Hathaway. Ce film noir est porté par d'excellents interprètes, à commencer par le sadique et inquiétant Richard Widmark, mais également l'avocat véreux, où l'amante de Victor Mature. Ce dernier est moins convaincant, même s'il remplit correctement son contrat. Le scénario n' est pas le point fort du film : peu de surprises, et une fin pour moi ratée. La mise en scène est d'un bon niveau, très efficace, et restitue habilement le danger qui guette. A voir donc, ne serait-ce que pour la démonstration de Richard Widmark dont on n'oublie pas le rire sardonique.
De ce beau film noir ne sont retenus que 2 choses,la poussette dans l'escalier et la composition paranoïaque de Richard Widmark qui aura heureusement des dizaines d'occasion de nous montrer autre chose et toute l'étendue de son talent. Pourtant ce film mérite mieux car son personnage principal est très attachant et Victor Mature que j'aime particulièrement y trouve son plus beau rôle avec celui 2 ans plus tard de Samson. Cette digression me semble bonne car la jeune Nettie ,extrêmement attendrissante(son personnage étant ici l'image inverse de Udo),est le contraire aussi de la femme fatale, pourtant souvent omniprésente dans les films noirs,que sera Dalila. Le récit est limpide et les trois quarts du film sont une totale réussite. Le dernier quart n'étant pas à la hauteur, à cause du rythme qui s'écroule et de la scène finale filmée de façon bien excessive. Le choix de la voie off comme d'habitude étant une bien mauvaise idée. Hathaway est un cinéaste bien inconstant. A cause de cela ,il est loin des grands metteurs en scène étatuniens, mais ici il a montré par moment une grande classe et a su tirer le maximum des ses acteurs. La scène d'adieu entre Nick et ses filles sur le quai d'une petite gare déserte en dit long sur ce qu'il aurait pu faire.