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CH1218
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4,0
Publiée le 14 janvier 2017
Bien plus que le terne Victor Mature, c’est Richard Widmark qui enflamme ce « Carrefour de la Mort » en incarnant un tueur psychopathe particulièrement sadique. Un premier rôle coup de poing. Signée par Henry Hathaway, la mise en scène est brillante (la descente en ascenseur au début du film en est l’un des exemples les plus parlants), le scénario est bien posé faisant passé la froideur du rôle principal à une tendresse paternelle poussant celui-ci à rompre avec ses principes de gangsters. Un excellent film noir dont la fin (happy end ou esbroufe ?) m’a laissé songeur.
Du classique à la réalisation carré, seul la fin laisse à désirer. Victor Mature est un peu trop mono expressif heureusement Richard Widmark amène un peu de folie avec un méchant rictus et le ton de sa voix.
Avec Kiss of Death, Henry Hathaway signe une œuvre entre le film noir et le film de gangster sans pour autant appartenir réellement à ces 2 genres. Le film démarre fort avec une scène de braquage à suspens qui manque un peu de tension, peut-être par son absence de musique. S’en suit toute la partie pénitentiaire du film, trop longue et trop molle, qui nous fait décrocher un peu. La 2ème moitié du film est nettement plus intéressante et rythmé sauvant largement le film de la platitude anticipée. 2 mots doivent être utilisés pour parler de Carrefour de la Mort : Richard Widmark. L’acteur effectue ici sa première apparition sur grand écran et on peut dire qu’il a mis la barre très haute tout de suite. Il livre une performance incroyable de charisme et efface les autres protagonistes du film au point où le spectateur n’attend plus que son apparition à l’écran. En face, dans le rôle principal, il y a Victor Mature qui n’a évidemment pas la carrure d’un Bogart ou d’un Mitchum mais qui donne tout de même une performance correcte. Les seconds rôles sont assez anecdotiques et le rôle féminin du film est porté par Coleen Gray, jolie mais pas marquante. La bande originale fonctionne même si elle ne se distingue pas pour son originalité et du coté de la mise en scène ça manque parfois de dynamisme même si on trouve quelques beaux plans très « film noir » jouant sur les ombres (la scène du rideau où Widmark apparaît dans l’interstice est très sympa). Au niveau des thèmes abordés le film reste très moral, le personnage principal cherchant à se racheter de son passé de criminel. Le film déroge aussi aux codes du film noir, notamment par sa fin. Kiss Of Death n’est pas un indispensable mais vaut le détour surtout pour la performance de Richard Widmark.
Un film noir d'une facture classique qui vaut surtout pour la composition étonnante de Richard Widmark, en tueur psychopathe ! Une interprétation qui fera date ...
Dès le début, Henry Hathaway démontre son art du montage. La scène la descente de l'ascenseur dure deux minutes, ce qui est assez long pour ce genre de séquence, mais elle souligne l'angoisse de nos trois cambrioleurs. Victor Mature incarne Nick Bianco un voleur confronté à un dilemme : garder le silence sur ses complices ou les trahir pour recouvrer la liberté et s'occuper de ses deux filles, le risque, payer le prix de la forfaiture. Il est amusant de retrouver Richard Widmark en beau blond dans un rôle de bandit sadique. Quant à Brian Donlevy, il campe un procureur adjoint conciliant et humain mais ferme. Le suicide de la femme de Bianco va changer son destin. Tout le scénario repose sur la dualité entre le criminel endurci et le fond d'humanité qui ranime la flamme de l'homme sensé et responsable. Hathaway s'attache avec brio à illustrer cette dissemblance en jouant sur la fibre paternelle. Il demeure l'un des grands maîtres du cinéma américain du 20ème siècle et a dirigé les plus grands acteurs de son époque. Ce film est aussi l'occasion pour Richard Widmark d'affirmer son statut de futur star dans le style de l'affreux personnage qui ne le lâchera pas une partie de sa carrière, y compris dans certains westerns comme "Le trésor du pendu". Son rire sardonique sera une partie de marque de fabrique.
Un excellent film noir avec une belle mise en scène et un très bon scénario sobre qui va à l'essentiel. Les interprètes sont admirables, en particulier Richard Widmark, sidérant en tueur hystérique et principal protagoniste d'une scène culte politiquement incorrecte . Un classique.
Un grand film où une fois de plus le cinéaste Henry Hathaway impose sa mise en scène impeccable et sa grande maîtrise du tournage en extérieurs. Le scénario est captivant et maintient en haleine jusqu'au bout. Souvent sévèrement critiqué pour ce rôle, Victor Mature s'en sort pourtant de façon admirable même si l'intérêt du film réside surtout dans la performance mémorable de Richard Widmark. L'acteur y fait des débuts cinématographiques plus-que-mémorable dans ce rôle de psychopathe au rire frénétique. Il arrive incroyablement à foutre les jetons à chacune de ses apparitions et même quand il apparaît pas. Le tension extrême qui règne dans la seconde partie lui doit autant qu'à la qualité de la réalisation et du scénario. La scène où il pousse une infirme dans un escalier est un très grand moment d'anthologie. Un superbe film noir et les débuts d'une très grande star et d'un immense talent.
Kiss of Death est un polar noir ou les pourchassés apprehendent avec un spectaculaire sang froid et des points de vue originaux une fin qui tarde presque à venir, en dépit d'une exageration de nature un peu desuete.
Superbe polar, film policier ou film noir: ce film de Henry Hathaway est un bijou. Il est porté par un Victor mature parfait, qui porte la souffrance sur son visage. Il est un gangster pas si mauvais que ça, et qui est plus préoccupé par sa femme et ses enfants. Brian Donlevy, le flic qui l'arrête et l'aide à se racheter, n'est pas forcément le méchant, comme souvent, et qui essaie d'aider Victor mature à s'en sortir. Mais tout en l'utilisant pour attraper ses copains, qui n'ont rien fait pour aider sa femme alors qu'il était en prison. Le super méchant est Richard Widmark dans un rôle qui doit être son premier historiquement, mais qui est mémorable dans un personnage de psychopathe qui adore tuer les gens, probablement des enfants, et les femmes dans un fauteuil roulant en l'occurrence.
Le film culmine dans la scène du restaurant où Victor Mature vient sur le terrain de Richard widmark pour le provoquer. Belle séquence tout en tension avec un beau travail des acteurs. La fin sera tragique pour tout le monde. Par ailleurs, et cela est annoncé des un carton au début, le film a été tourné dans New York en décors réels, ce qui peut lui donner un certain cachet et qui lui permet de montrer des arrière-plans qui ne sont pas tous noirs (ce ne sont pas des bouts de décors de studio dans le noir). Dans le genre de tension rentrée, il y a aussi la première séquence du début après le hold-up de la bijouterie et toute la séquence dans l'ascenseur qui descend la vingtaine d'étages. Très belle séquence de montée progressive de la tension, toute simple, avec uniquement le visage des acteurs et les étages qui s'égrènent un à un. Et le film ne contient pas de musique qui casse les oreilles.
Après une solide séquence d'introduction dont pourrait se revendiquer le cinéma de Michael Mann, l'intérêt du film chute dans une succession de scènes ennuyeuses où on tente de se raccrocher à la moindre image, avec l'espoir de revivre un moment de plaisir comme celui du début. Mais c'est le dernier tiers du film qu'il faut attendre pour regoûter au suspens. D'ailleurs, il ne se passe tellement rien avant que la tension fonctionne plutôt très bien lorsqu'elle reprend enfin en mettant le héros en difficulté. Enfin un peu du clair-obscur, des ombres, des formes et des silhouettes dans la nuit, l'attente angoissante de ce que l'on croit inéluctable. Mais le dénouement, complètement incohérent (dû à un remaniement des studios?) laisse perplexe et déçoit.
Entre l'ennui global que propose le film, une voix-off injustifiée et inconstante, des ellipses bancales et un montage qui empêche la moindre émotion de surgir, je ne peux pas dire que j'ai été très impressionné par ce fameux grand classique du film noir. Ça fait plusieurs films d'Henry Hathaway que je vois, et je dois dire que je trouve ses films plutôt ternes malgré quelques sursauts d'éclats qui ne sauvent jamais l'ensemble. Ici, c'est la scène sur les quais de la gare, chargé d'émotion et de paranoïa, ou bien celle du rideau avec Richard Widmark qui est un grand moment de cinéma (et je pèse mes mots). C'est à se demande pourquoi le film n'a pas déployé avec plus de générosité cette grande imagerie que le réalisateur est capable d'offrir par moments. Mais il arrive parfois que des artistes médiocres n'aient droit qu'à de très rares fulgurances, et je crains que ce ne soit ici le cas avec Henry Hathaway.
Déception que ce Carrefour de la mort resté célèbre, au point qu'il donna lieu à deux remakes, le dernier, of Death, avec Nicolas Cage et David Caruso. Pourtant, Henry Hathaway n'atteint pas la qualité de deux autres œuvres dans le style faussement réaliste, l'impasse tragique (Dark Passage) et Call Northside 777. Ici, la première partie est incroyablement molle, alourdie par la voix off et le personnage de la baby-sitter sortie de nulle part, au centre de scènes incroyablement cul-cul. Heurtement, la deuxième partie est bien meilleure, dans un style dur et sec, avec de bons moments de violence. Évidemment, la présence de Richard Widmark électrise le film, et son interprétation de méchant névrotique reste la principale raison de voir le film, même si la prestation de Mature est honorable. Au final, cela ne reste pas à mes yeux un classique du film noir.
Film de facture moyenne ou l'intrigue se suit facilement, mais sans grande surprise, a noter une belle performance de richard widmark qui joue le rôle d'un tueur en série avec un rire particulièrement glaçant et étrange.a découvrir tout de même .
Considéré comme un classique du film noir, Le Carrefour de la mort s’avère finalement assez déceptif car il ne tient pas ses promesses de série B âpre et crépusculaire contenues dans un très bon début. La première partie du film est effectivement fort convaincante, et ce grâce à l’utilisation efficace de décors réels magnifiquement éclairés par N. Brodine, mais surtout grâce à sa sécheresse de ton et à son réalisme (le cambriolage raté, la description sans fard du milieu de la pègre, la tragédie qui pousse Nick Bianco à la délation – et bien sûr la scène glaçante où Richard Widmark balance une handicapée dans un escalier). Sans parler de l’absence de musique qui renforce cette forte impression de réel. Malheureusement, tout s’effondre dans une deuxième partie aussi improbable dans ses rebondissements que poussive dans sa réalisation : que ce soit la romance bâclée avec la baby-sitter, la simplification outrancière de la narration autour du règlement de compte avec Udo – sensé absoudre Bianco de sa trahison !-, la gestion laborieuse du suspens final ou le ridicule happy-end, rien ne marche et tout est cousu de fil blanc. La faute à un scénario qui tourne peu à peu le dos au réalisme et à la justesse psychologique du début pour s’embourber dans l’impossible rédemption du héros. Et faute aussi à la mise en scène d’Hathaway qui se révèle terriblement besogneuse (incapacité de gérer la montée de la tension dramatique, rythme qui s’essouffle, découpage anémique…). Il faut dire que l’effroyable Victor Mature, monolithique jusqu’au ridicule, empêche toute empathie. On finit alors par s’accroche aux seules apparitions histrioniques de Widmark, ce qui est un peu maigre pour un film qui commençait pourtant sous les meilleures auspices.