Année des biopics, épisode 2! Après le bon "J. Edgar" de Clint Eastwood, il est temps d'attaquer celui de la dame de fer, the iron lady, Margaret Tatcher. Sauf que c'est Phyllida Lloyd qui s'attèle à la lourde tache de transposer à l'écran la vie de miss Maggie, or, opposer Lloyd à lourde tache équivaut à un résultat nul, comme nous l'a déjà prouvé son "Mamma Mia" vulgaire adaptation cinématographique du spectacle. Autant dire que la réalisatrice n'a en rien, appris de ses erreurs. Travellings foireux, plans digne d'un mauvais téléfilm et surtout mise en scène très mal maîtrisé. Puis apparaît le nom de Meryl Streep, actrice formidable au jeu d'acteur éblouissant, qui mélangée à la médiocrité du long-métrage rend l'ensemble indigeste. Cependant, le plus gros point noir est le scénario, trop lisse, trop politiquement correct. On se retrouve en face d'une vieille femme sénile, Tatcher de nos jours, qui perd complètement la tête (ma foi, on se demande si Tatcher ne l'avait pas perdu lors de son mandat....ouh làlà, je m'égare...excuse moi) et qui repense aux grands moments de sa carrière (la fois ou elle a été nommée premier ministre, la guerre des Malouines, etc...). Et finalement, on ressors de la salle avec une seule pensée en tête, la vieillesse c'est moche. Attendez, je note un problème technique là... Sur un film censé être politique, la morale de l'histoire serait que la vieillesse c'est moche?! A la place de remettre en question le personnage de Tatcher, comme le faisait Eastwood pour Hoover, Phyllida Lloyd fait de son héroïne une figure du féminisme, autoritaire et maternelle, du point de vue le plus objectif possible. Les méchants sont ces vicieux hommes politiques ainsi que ces méchants manifestants qui foutent la m*rde. A la place de développer ce pourquoi les gens se sont révoltés contre Maggie, ou de livrer une intrigue politique complexe et passionante, on a en face un sois-disant biopic qui fantasme plus sur la vie de Tatcher de nos jours plutôt que de remettre en cause sa politique et ses idées.
Résultat, "La Dame de fer" se révèle décevant de bout en bout, que même le jeu d'acteur de Meryl Streep ne parvient pas a raviver le film dans sa médiocrité.