La Dame de Fer est un film tape à l’œil, plaisant dans le fond et dans la forme, mais son sujet est légèrement trop survolé pour être réellement passionnant.
Si l’on ne peut pas reprocher à Meryl Streep d’être plus que convaincante, on pourra en revanche être très agacé par la mise en scène, les nombreuses réminiscences du personnage sont certes très utiles, et plutôt justes dans le fond, seulement la réalisation de Phyllida Lloyd est vraiment trop inégale quant au traitement du sujet. Margarett s’énerve, Margarett s’adoucit et ainsi de suite, le personnage n’est pour autant pas mal dépeint, m’étant vaguement renseigné sur le sujet avant d’aller voir le film, j’ai tout de même retrouvé ici les grandes lignes de cette femme forte et incassable, seulement voilà, il n’y a ici que les grandes lignes, à croire que la réalisatrice n’a pas réellement pris le temps d’approfondir elle-même. Très grosse erreur! Dès lors que l’on va voir un biopic c’est bien sûr pour y voir des reconstitutions de faits, mais également pour apprendre des choses et pour entrer dans l’intimité du personnage, mais malheureusement ici on ne nous parle quasiment que de l’intimité de ce personnage, la vie politique de la dame est trop survolée, certes le concept est intelligent, mais pas suffisant. Le plus dommage dans tout cela c’est que l’on en ressort avec l’impression de n’avoir rien appris de nouveau.
Le film n’est pas un fiasco pour autant, certes il est très loin d’être un biopic parfait mais l’interprétation de Meryl Streep remonte la note haut la main! Oui Meryl votre oscar vous le méritez c’est une certitude! Elle incarne avec justesse les traits d’une femme à la fois forte et indestructible mais également touchante, très impressionnante Meryl Streep peut aisément afficher ici toute l’étendu de son talent, et ce n’est pas pour nous déplaire.
La Dame de Fer est finalement un biopic maladroit, mais pourtant partait avec de bons avantages, un bon thème, et une bonne actrice, mais malheureusement même si Meryl Streep brille dans le fouillis de la mise en scène, elle ne suffit pas à sauver le film qui se révèle finalement moyen.