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Yves Alain
7 critiques
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2,0
Publiée le 25 août 2024
J’essaye d’aimer le cinéma de Fulcci mais rien n’y fait, pourtant ses films des années 60 sont pas mal mais pour les décennies suivantes, ce n’est pas çà. La longue nuit de l’exorcisme, le titre en français trompeur malgré une belle photo ne décolle pas. L’histoire est brouillonne , le rythme plat et cette maladie qu’avaient les bisseux qu’est la « zoomitte ». Et voilà que je zoome sur le visage d’untel et que je rezoome sur l’actrice etc ; Insupportable !
Lucio Fulci nous distille un cinéma qui ne ressemble à aucun autre dans le paysage horrifique. C'est pour cela que je m'intéresse autant à ce réalisateur. Ses genres de prédilection resteront le gore et le giallo. Cradingue pour sa période zombiesque et raffinée pour sa patte au giallo hormis pour "L'éventreur de New York" où ses excès seront poussés à leur paroxysme. A l'instar de "L'enmurée vivante" (je n'ai pas encore visionné "Perversion story" et "Le venin de la peur"), le scénario ne manque pas de rebondissements et le tout est très bien réalisé avec une main de fer derrière la caméra. Il y a des plans très intéressants et toujours de très belles femmes. Un bon cru, voir très bon pour les puristes.
Je suis habitué à citer les titres originaux des films, et je vais encore moins me gêner ici. Le titre VF de "Non si sevizia un paperino" étant totalement craqué du slip, puisqu'il n'est question ici ni d'exorcisme, ni vraiment de nuit ! Cette mascarade commerciale cache un giallo aussi singulier qu'intéressant. Là où le genre se déroule souvent la nuit, dans les rues mal éclairées de l'Italie citadine du Nord, Lucio Fulci en prend ici le contrepied. Car le film raconte l'histoire de meurtres d'enfants dans un petit village du Sud, et la majorité du récit se déroulera sous un soleil éclatant ! Un choix artistique qui n'a rien de gratuit, bien au contraire. En effet, Lucio Fulci cherche tout d'abord à dresser un portrait au vitriol de cette Italie campagnarde du Sud. Déconnectée du monde, vivant à la fois sous la coupe de croyances populaires dangereuses et d'un catholicisme conservateur. Peu ouverte aux étrangers, et néanmoins en proie à divers vices (prostitution, drogue, voire pédophilie...). Mais le réalisateur exploite également cet environnement à titre graphique, afin de renforcer son propos. Il joue sur la verdure éclatante de la nature, le ciel bleu, et les habitations blanches immaculées, qui masquent en réalité une atmosphère très malsaine. Et puis il y a l'utilisation récurrente de cette autoroute au milieu de la cambrousse. Une voie de communication, qui symbolise paradoxalement la déconnexion et le dédain de la ville par rapport à la campagne. Lucio Fulci est par ailleurs en forme, sa réalisation étant riche. Doubles focales, plans débullés, petits zooms typiques des 70's... Diverses techniques qui aident à construire l'ambiance gênante. Sans compter des meurtres violents, qui n'ont aucunement vieilli. Entre des infanticides qui prennent aux tripes, ou une séance de lynchage musclée. Enfin les acteurs sont tout à fait corrects. En tête, la très jolie Barbara Bouchet, habituée du giallo, dans un rôle aussi sexy que troublant. Le seul vrai défaut est pour moi l'enquête assez lente. Chose néanmoins à souligner, elle demeure cohérente (pas toujours le cas dans le genre), et réalisée essentiellement par des policiers. Le sempiternel journaliste n'intervenant que pour une partie de l'intrigue. J'ai entendu de ce film qu'il serait le meilleur de Fulci (en tout cas son préféré). A ce jour j'ai vu peu de films de lui, mais après le visionnage de celui-ci je suis prêt à le croire !
Ce giallo, réalisé par Lucio Fulci et sorti en 1972, n'est pas mal du tout ! Enfin, c'est un giallo un peu particulier qui fait quelques entorses aux codes du genre, du moins dans sa première partie. Et c'est justement ce qui rend le film d'autant plus intéressant ! Le réalisateur se plait en effet à constamment balader le spectateur dans la mauvaise direction. Le twist de fin, qui est toujours plus ou moins tarabiscoté dans les giallos, nous promet alors de réelles surprises ! Surtout qu'ici, c'est certes quelques fois tiré par les cheveux, mais tout fait sens et toutes les sous-intrigues et rôles des personnage s'emboitent très bien pour un résultat homogène. Ce qui est assez rare dans le cinéma bis italien pour être souligné ! Dans un petit village italien, des enfants meurent les uns après les autres. Une sorcière, ou plutôt la Maciara dans le folklore italien, est rapidement suspectée. Toute la première partie du film, mais également le synopsis et le titre (qui n'a finalement rien à voir avec l'intrigue ; il n'est pas question d'exorcisme et tout se passe de jour) emmène clairement le spectateur sur la piste d'un thriller fantastique avec de la magie noire. Comme en témoignent les poupées vaudou, les mains qui enterrent les poupées ou encore déterrent le squelette d'un bébé. spoiler: C'est donc un fait dont nous sommes persuadé et quelle ne fut pas notre surprise d'apprendre, au fil de la seconde partie, que la Maciara n'a en fait rien à voir là-dedans et qu'elle est juste un peu cintrée, convaincue de ses actes de sorcellerie meurtriers. La seconde partie renoue alors avec les codes plus classiques du giallo, avec un tueur qui tue "normalement" et une enquête menée par des personnages externes à la police, des particuliers quoi. Mais malheureusement, l'enquête menée par le journaliste et Patrizia arrive bien tard dans l'intrigue ! Au lieu de ça, le film se concentre sur des fausses pistes menées par la police et accumule quelques fois les longueurs, ce qui est bien dommage ! Concernant la mise en scène, Fulci abuse peut-être un peu des zoom mais nous offre, d'un autre côté, des plans très originaux et recherchés. "La Longue Nuit de l'exorcisme" reste donc, malgré ses défauts, un bon giallo !
Si il y avait un fan club Lucio Fulci, j'y prendrai direct une carte gold. moins connu que Romaro, Argento ou Deodato, Fulci est un maitre du film de genre italien. Des années 60 aux années 80 il y sorti de nombreux très bons films "l'enfer des zombies", "l'au delà", "frayeurs" ou "la maison près du cimetière". "La longue nuit de l'exorcisme", malgré son titre, ne traite absolument pas d'exorcisme, c'est un thriller assez sanglant dont la musique, un peu musique d'ascenseur 70's, chère à Fulci a du mal à coller aux images. par contre le reste est tout à fait recommandable et donc je le recommande. 3.5 / 5
Petit film d'horreur italien d'une esthétique redoutablement laide, "Non se sevizia un paperino" met en scène le mystère entourant une série de meurtres d'enfants. À la manière d'un téléfilm poussiéreux, les suspects s’enchaînent à n'en plus finir, très vite mis en cause puis relâchés par des flics complètement dépassés avant que le final ne révèle enfin le coupable. Ce dernier sert la vision subversive de Fulci, qui connote positivement une jeune femme séduisante et potentiellement pédophile tandis que le catholicisme fait l'objet d'une cible idéale. Empêtré dans un faux rythme lié notamment à une écriture hésitante et à une mise en scène qui oscille entre stabilité et soubresauts baroques dont on se serait aisément passé – les décadrages piquent les yeux –, le film fait en plus preuve de complaisance dans la violence en abusant de gros plans qui nous dévoilent une chair décharnée avec un plaisir malsain. Il n'y a vraiment pas de quoi s'extasier devant ce film particulièrement ennuyeux, qui semble enfin s'animer dans un dernier tiers où se crée une complicité entre les deux principaux personnages avant que la résolution ridicule ne se mette à la hauteur d'un ensemble franchement médiocre.
Une enquête sur fond d'homicides qui ne laisse pas le spectateur sans quelque effroi dans son style et son thème. On peut être aussi glacé par la fin qui met l'amour face à la mort dans l'explication plutôt glaçante du coupable.....
Sans doute l’un des meilleurs gialli de Fulci. En tout cas moins kitsch que Le Venin de la peur ou L’Emmurée vivante, plus lumineux, plus accessible et moins daté, malgré un titre français tape-à-l’œil et complètement à côté de la plaque. Ça reste assez classique, avec une intrigue policière plutôt intéressante, un peu de mauvais goût de temps en temps (ça reste du giallo) et une réalisation plutôt solide, qui n’abuse pas du zoom ni du faux sang.
Il est bon d'être remémoré de la nature du genre giallo ; du crime sanglant et grotesque menant un drame à énigme. Il y a tout ça dans ce film qui voudrait qu'on tremble autant que ses cadrages. Raté. Ce n'est pas non plus dans son montage fiévreux qu'il nous inquiétera, et la multiplicité des prises tient plus de la futilité que de la maîtrise. Le crime était en fait tellement présent dans l'esprit des scénaristes qu'on ne devine pas qu'il va venir si vite, et tout ça revient à concevoir une introduction pleine de confusion qui ne nous capte même pas.
Les maquillages sont vraiment excellents. Ils servent la violence, mais elle se justifie une fois le bazar initial passé. Et les enfants jouent merveilleusement. Par contre, impossible de déterminer si le spectateur est supposé savoir l'histoire qui se trame ou non, et c'est irritant ; les énigmes s'empilent avec la subtilité d'un paquebot et on ne sait qu'en faire. On gagne à voir se dérouler les inimitiés villageoises xénophobes et superstitieuses ; cela nous donne un grand bol d'air surchauffé romptant la monautomnie d'une rentrée cinématographique, mais il est trop tôt pour la tombée des feuilles sanglantes d'un scénario si pétri de malaise.
Lucio Fulci cinéaste protéiforme comme beaucoup de ses confrères italiens de sa génération aura apporté sa contribution au giallo, genre de thriller spécifique reposant essentiellement sur l'exposition visuelle de meurtres sanglants (le plus souvent à l'arme blanche). L'ancien assistant de Steno a provoqué le scandale un an plus tôt avec " Una lucertola con la pelle di donna" avec déjà la très sculpturale Florinda Bolkan à son casting. Il récidive avec ce giallo rural mettant en cause l'institution catholique ce qui vaudra au film d'être porté sur une liste noire qui handicapera son exploitation en Europe et lui interdira l'exportation aux Etats-Unis. Dans un village des Pouilles où la modernité a bien du mal à pénétrer les esprits malgré la présence d'un imposant pont autoroutier à proximité, sévit un serial killer qui s'en prend aux enfants. La police enquête mais comme souvent dans le giallo, elle piétine. C'est un journaliste joué par Tomas Millan qui comprend qu'il lui faut en priorité s'imprégner des mœurs du village pour mettre la main sur le tueur. C'est grâce à cet observateur toujours un peu en retard que Fulci peut décrire une Italie passée à côté du progrès et encore en proie aux croyances maléfiques entretenues à dessein par l'église pour garder une part d'ascendant sur les esprits. Cet aspect du film particulièrement bien développé est visiblement ce qui a le plus intéressé un Fulci très inspiré qui n'oublie pas au passage de distiller quelques scènes horrifiques et de mettre en avant la superbe plastique de Barbara Bouchet. Le casting assez haut de gamme dont il dispose avec Georges Wilson, Marc Porel, Barbara Bouchet et Tomas Millan contribue à la curiosité qui se dégage de ce giallo atypique qui ne dépare en rien le genre.
Dans un petit village italien, des enfants sont assassinés, jetant la terreur sur tous les habitants. Alors que la police tâche d'enquêter du mieux qu'elle peut, les soupçons se tournent successivement vers l'idiot du village et celle que l'on surnomme la sorcière. Et dans ce village-là, les superstitions ont la vie dure... Parallèlement, un journaliste mène l'enquête et s'approche d'une vérité tout à fait dérangeante... De tous les Lucio Fulci que l'on a vu, c'est certainement l'un des plus réussis. Le cinéaste a beau se faire plaisir sur les effets gores et sur les scènes de nudité (dont une totalement dérangeante où la sublime Barbara Bouchet se dévoile face à un gamin), il n'en demeure pas moins très concentré sur son intrigue, lorgnant d'un œil critique les mœurs provinciales où la superstition et la peur conduisent aux actes les plus affreux. Fulci va jusqu'à enfoncer le clou jusqu'à la révélation du coupable spoiler: (qui n'est autre que le prêtre du village, assassinant les enfants pour leur éviter de pécher !) et se montre ainsi d'une force incroyable dans le traitement de son récit. Si Claude Chabrol n'est pas très loin, Fulci agrémente le film à sauce, multiplie les séquences marquantes et sait très bien gérer tous ses personnages pour nous dresser un portrait sans complaisance de la bêtise humaine...
Excellent film policier de Lucio Fulci alors au sommet de son art avant de sombrer dans le gore à outrance.Un scénario bien ficelé, une atmosphère délétère de petit village envahit par la peur l'hypocrisie et la bêtise et une très belle distribution.Sans aucun doute avec "Perversion Story " le meilleur film du réalisateur italien.
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3,0
Publiée le 7 octobre 2016
L'un des films majeurs de Lucio Fulci qui jouit encore aujourd'hui d'une belle petite rèputation! L'histoire de "Non si sevizia un paperinoiche" va là où on ne l'attend pas et ne se contente pas d'une banale enquête policière! Eglise et superstition, pèdophilie et innocence, mort et enfance! Rien ne vous sera èpargnè dans ce solide giallo où la cruautè ne manque pas! La violence et l'ambiguïtè occupent ègalement une grande partie du rècit et a le mèrite de tenir en haleine le spectateur! Au point qu'il faut attendre la fin pour savoir qui est le tueur d'enfants dans ce petit village du sud profond de l'Italie! En outre, certaines sèquences sont particulièrement èprouvantes : spoiler: les meurtres crapuleux sur de jeunes enfants, le lynchage grand guignolesque de Florinda Bolkan, la chute hallucinante du haut d'une falaise de Marc Porel...On en oublierait presque la nuditè de Barbara Bouchet avec une fèminitè au village qui vient de monter d'un cran! Curieux de voir que le même Fuci rèalisa la même annèe, "Croc Blanc", d'après le roman de London, qui retrace les pèripèties d'un chien loup...
Barbara Bouchet en rousse c'est un grand oui également ... Le film en lui même joue un peu trop des twists, on sent gros comme une maison qu'il veut nous mettre des évidences sous le nez pour ensuite les détourner, et c'est ce qui arrive, pourtant l'ambiance est plutôt bonne, avec quelques sursauts surréalistes assez savoureux (dont une scène de lynchage sous musique funky qu'a très certainement dû apprécier Tarantino). Une série B qui se regarde sans déplaisir même si très prévisible dans son cheminement pour une conclusion assez décevante il faut bien avouer, mais franchement ça passe, et puis j'insiste : il y a Barbara Bouchet ... (accessoirement nue et jouant la petite peste :-)).
Un giallo plutot sympathique ou l'on trouve son attrait dans ces horribles meurtres et l'enquete policiere. Meme si quelque fois, on a du mal a tout croire dans le scénario, cela fait partie aussi des charmes du giallo. Pas mal.