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Xavi_de_Paris
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4,0
Publiée le 19 juin 2011
La Haine est un film tendu, stressant par moments, sur un sujet peu traité au cinéma : la banlieue. Mathieu Kassovitz n'a pas voulu faire un film larmoyant, mais plutôt démonstratif. Il montre une journée de la vie en banlieue à travers un petit groupe de trois personnages (incroyables de sincérité). Rien n'est oublié : l'ennui, l'amitié et la solidarité, les trafics de drogue, les rapports houleux avec les forces de police, le contraste avec la vie parisienne. Seul reproche : alors qu'il signe un film engagé, le réalisateur ne propose pas de solutions, il montre plus qu'il ne démontre, ce qui donne l'impression d'un résultat vain.
Alors oui ce film est un film coup de poing mais pas forcément dans le bon sens. La morale, la haine entraîne la haine est juste. Ce film de banlieusard est touchant mais à la foi révoltant. Il est touchant car il montre une réalité des cités françaises (et d'autres pays également) qui n'a guère évolué mais révoltant dans sa façon de montrer les choses car j'ai l'impression car certains moments du films, la violence et la haine de ces jeunes est justifiée, on les excuse presque. Il y a également beaucoup de stéréotypes, bon même si c'est obligé, il ne faut pas abuser. A la fin du film, y a un message anti-fn et je trouve ça désolant : nous vivons dans une démocratie, chaque parti a le droit d'exister tant qu'il respect les lois de cette démocratie et de la république ! Il y a aussi un message anti-police que je trouve dégueulasse car on les mets tous dans le même sac et on justifie presque la violence de ces jeunes contre la police, c'est énervant (la police commet des bavures elle aussi et c'est tout aussi inadmissible, mais ne mélangeons pas tout). Ce sont les 2 raisons pour lesquelles je ne mets que 2,5/5 car cela ne doit pas servir de message politique pour desservir la haine. Au niveau artistique, les acteurs sont bons (j'aime bien Vincent Cassel malgré ce rôle) et on croise 2 3 acteurs de seconds rôles qu'aujourd'hui on voit dans des productions françaises récentes, ce qui prouve qu'ils ont réussis. Mathieu Kassovitz signe donc un film culte qui représente surement pour certain tout un symbole mais quant à moi je dirais que c'est un bon film mais qui outrepasse ses fonctions à certains moments. A voir mine de rien, pour un enrichissement culturel certain. La moyenne. 2,5/5.
Festival de Cannes, 1995. Une véritable bombe atterrit en plein coeur des marches gravées par les festivaliers. Cette même bombe, qui au passage repartira avec le prix de la mise en scène, s'appelle "La Haine". Portée par le juif Vinz (Vincent Cassel), le maghrébin Saïd (Saïd Taghmaoui) ainsi que le noir Hubert (Hubert Koundé), l'oeuvre se fédère autour de ce même trio errant dans les décombres de ce vaste foutoir, tantôt drôle, tantôt tragique. Mathieu Kassovitz n'est pas un bien grand cinéaste certes, mais il possède néanmoins le mérite notable d'avoir réalisé "La Haine". Reconnaissons lui au moins cela. Car bien au-delà que la volonté d'exprimer le malaise et les tourments de toute une génération, le long-métrage parfaitement photographié témoigne avant tout d'une réelle envie de cinéma. D'ailleurs les références au septième art pullulent que ce soit à Brian De Palma ou encore lorsque Vincent Cassel réinterprète à sa façon le fameux "Are you talking to me ?" de "Taxi Driver" devant son miroir. Même plus d'une décennie plus tard, ce film coup de poing tant porté aux nues n'a rien perdu de sa stature.
Je n'aime pas Vincent Cassel. Mais ce film est très bon, le noir et blanc est très bien choisi, les acteurs se débrouillent bien en interprétant la colère des jeunes de banlieue (on sait pas pourquoi d'ailleurs...), et entre celui qui est en colère et qui est juif, celui qui suit qui est maghrébin, et celui qui veut s'en sortir qui est noir, un trio hétérogène, on a le droit aux skins, aux bourrés, aux trafiquants, aux flics pourris... Bref, un très bon film qui nous montre à quel point les problèmes de banlieue sont sérieux, avec une bonne mise en scène et un François Levantal excellent.
Là par contre, je suis plus mitigé. Ce fût la première fois que je matais la galette. Le noir et blanc par Pierre Aïm (chef op') est certes de très bonne facture, il n'en reste pas moins que le mixage son de l'affaire est absolument dégueulasse (maté sur un DVD Studio Canal), voire parfois inaudible. C'est bien filmé, les interprétations passent du très bon (Cassel) au plus convenu (Koundé), mais le scénar' fait tourner le spectateur en rond en proposant quelques rares séquences où la tension nous fout réellement un coup de pompe dans le derch'. Néanmoins, on se réjouira d'une absence de manichéisme vulgaire qui aurait fait se départager les gentils et les mauvais. M'enfin, c'est plutôt intéressant, certes, mais est-il si choquant qu'on le prétend ? Méritait-il le César du meilleur film (bon, cette cérémonie est bidon, quand bien même !) ? Une seule phrase me vient à l'esprit au moment où je rédige ces lignes : Légèrement surestimé les gars. The Shield me perturbe plus que ça. Avis à maturer, après un prochain visionnage...
bien avant les émeutes de 2004, le premier film de Mathieu Kassovitz faisait transparaître ce malaise et cette tension entre jeunes banlieusards et forces de l'ordre. Sans jamais tomber dans la démagogie, le film choque, émeut et amuse en usant de scènes biens rythmés et de répliques fortes. Il a aussi révélé 3 grands acteurs: Vincent Cassel, Said Taghmaoui et Hubert Koundé. Une oeuvre devenue culte chez la jeune génération, mais qui a aussi marqué les plus anciens.
Bon, le film a un mérite, c'est un des premiers de ce genre, du moins il me semble, à aborder le thème de la banlieue et de ses problèmes. En plus, c'est pas complètement grossier, c'est même pas trop mal écrit avec ni une idéalisation ni une diabolisation. De ce côté là, c'est assez réussi. J'ajoute que c'est assez bien mis en scène et que pour un premier film, Mathieu Kassovitz s'en sort largement avec les honneurs. Le parti pris de ne pas réellement faire de fil conducteur est intéressant, il permet aussi de filmer le quotidien de ces jeunes mais le problème c'est qu'il faut vraiment une écriture très solide pour se permettre de faire ce genre de films, et sur certains aspects, La Haine pèche un peu de ce côté là.
Le film culte de M.Kassovitz, son meilleur en tant réalisateur. Le thème des banlieues est traité avec beaucoup d'intelligence et de maîtrise sans jamais tomber dans la démagogie, le grotesque ou même la caricature exagérée. L'image en noir et blanc est sublime, et accentue la tension palpable durant le film. Le scénario travaillé nous accroche du début à la fin sans laisser une place à l'ennui dans les aventures de ces trois jeunes de cité. Le trio d'acteur Cassel/Taghmaoui/Koundé est convainquant. Le final vous plombe grâce un dénouement assez dur, pour choquer le spectateur afin qu'il retienne la morale de ce film,"La haine engendre la haine"."c'est pas la chute qui compte mais l’atterrissage". Un excellent film à ne pas manquer.
Une fin devenue culte grâce à la magie du grand Mathieu Kassovitz et les talents d'acteur d'Hubert Koundé, de Saïd Taghmaoui et bien sûr de Vincent Cassel dans son premier très grand film. L'histoire de trois jeunes au quotidien presque banal dans une citée dortoir racontée dans un noir et blanc impressionnant. Ce film aussi vrai que nature procure à coup sur le plein d'émotions. La haine était et est toujours présente partout autour de nous, reste à savoir de quoi aura l'air l'atterrissage.
Un de mes films cultes, qui est malheureusement encore d'actualité aujourd'hui. Partant de l'adage que la haine attise la haine, nous suivons un groupe de 3 amis vivant dans une cité en pleine émeute notamment suite à l'agression d'un de leurs amis par des flics. Des répliques cultes, des scènes cultes, magnifié par le noir et blanc, la mise en scène de Mathieu Kassovitz et le jeu d'acteur de nos trois acolytes. Un film à la fois dramatique et drôle, traitant du cadre de vie des "banlieusards" et de leur incapacité à pouvoir en sortir.