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Un visiteur
5,0
Publiée le 5 mars 2018
La Corée royale m'intéresse dans le fond, basés sur des annales chronologiques, avec une référence d’un monarque LGBT, sa romance avec un courtisan et bouffon préféré, décrit comme un roi tyrannique, son ambiguïté violente fut troublé par la beauté androgyne du favori, position attisant convoitise et jalousie, des intrigues et complots font la part belle à l’histoire.
Apparemment c'est l'adaptation d'une pièce de théâtre coréenne récente; pourtant l'argument rappelle quand même furieusement "Le Roi s'amuse" d'Hugo, et c'est un compliment car ce film est animé de la même puissante réflexion sur la folie, le pouvoir, le mensonge, l'amour, la dignité et la comédie. En plus c'est très bien filmé, avec sobriété et élégance. On peut juste regretter une petite longueur (c'eût été parfait avec une péripétie de moins en montant vers le dénouement). Un très bon film.
Wang-eui Nam-ja ou plus correctement dit "l'homme du roi" est un film vraiment très poétique. Le choix des acteurs est excellent et l'évolution de l'histoire est tout bonnement jouissive. Ne le regardez pas si vous recherchez de l'action, le rythme reste relativement lent. A voir !
Film assez proche d’"Adieu ma concubine", il ne souffre pas de la comparaison. Réalisation soignée, moyens conséquents, très bons acteurs, l’histoire basée sur des faits réels est en plus très originale. "Le roi et le clown" est de ces films inconnus qui méritent d’être vus et qu’il est très agréable de découvrir.
On ne va pas se le cacher, Le Roi et le Clown trouve son intérêt principal non pas dans la forme mais dans le fond. Ce n’est pas le film en tant qu’œuvre d’art que l’on retiendra, mais en tant que média. On en parle jusque dans Tetu et forcément ils ont beaucoup aimé cette histoire qui tourne autour de la passion d’un roi pour un acteur androgyne.
On est au 16ème siècle en Corée et c’est la dynastie Chosun qui règne sur la péninsule. Deux comédiens décident de quitter leur troupe qui officie loin de la capitale et dont celui qu’on appelerait aujourd’hui le producteur à la facheuse tendance de vendre les fesses de Gong-gil en même temps que son spectacle. Ca fout Jang-seng en rogne, ça tourne chocolat et les deux se retrouvent sur la route. Prochain arrêt : Seoul. La capitale n’est alors qu’une étape, le train-film les mène tout droit dans l’antre du grand méchant roi qu’ils sont sommés de faire rire sous peine d’être exécutés (ça leur apprendra à se moquer de lui dans les faubourgs). On ne vous cassera pas le trop le suspens en vous disant qu’ils y parviennent. Ensuite c’est un exposé assez sage sur la fonction du théâtre qui utilise des masques pour mieux faire tomber ceux de la Cour du Roi. Ah oui, y aussi du mélo et du drame ne vous en faites pas. Kim-bong-park.over-blog.com
Ce n'est pas une métaphore sur le comédien. Ce n'est pas une métaphore sur le prince. C'est une histoire d'amour d'autant plus brûlante qu'elle ne se dit jamais.
Magnifique illustration des relations entre la satire et le pouvoir. Le thème n'est pas nouveau. Toute évocation de Molière ou autre Beaumarchais laisse la même impression. L'exotisme, la toute puissance du seigneur oriental, l'extrême fragilité de Gong Gil aussi, donne une saveur particulière à ce très beau film à l'interprétation impeccable.
Impérial!!!C'est tout ce que je peux dire. Lee Joon Ki est sensationnelle dans son rôle et le film est tout simplement un bijou! Tout est fait dans la pudeur et sans exagération. Le film traite quand même d'homosexualité entre un roi et son "clown" mais tout est fait de manière suggestive et c'est impeccable. Mais plus que tout ça c'est la performance de Lee Jun Ki que je retiens! C'est presque flippant de le voir en "garçon-fille", c'est frappant et très réussi! Il faut quand même dire qu'il a la bonne base physique pour ce genre de rôle.
Chapeau bas pour ce film qui est quand même le deuxième film qui a le mieux marché au pays du matin calme!!!
Il ne faut pas s’attendre dans ce film d’époque coréen à une reconstitution des décors historiques impressionnants et une mise en scène grandiose avec des magnifiques effets spéciaux, ce film à l’esthétique plutôt surannée est composé de longues scènes théâtrales au style satirique. Néanmoins, malgré l’austérité de la forme, on se laisse facilement captiver par le spectacle, la narration grandiloquente et l'insolence des comédiens. Le récit se passant au 16e siècle, relate l’histoire de deux saltimbanques qui décident pour se faire connaître, de monter des spectacles satiriques en se moquant du roi et de sa concubine. Nul doute, Le Roi et le Clown apporte une réflexion intéressante sur le pouvoir de la satire qui ayant la capacité à transgresser les codes restrictifs d’une cour complètement coupé du monde extérieur, permet à son roi d’avoir connaissance des réalités du monde quotidien et de prendre ainsi conscience de la raillerie dont son gouvernement est le sujet de la part du peuple. Cependant même si ce moyen de communication de remise en question de la puissance politique tout en la légitimant va permettre au Roi, d’obtenir une vision différente de son gouvernement, de ses proches, l’intégrité artistiques des comédiens va quand même trouver ses limites notamment à travers le personnage de Gong-Gil, acteur à la beauté androgyne dont s’entiche le roi dans une relation ambiguë. On peut regretter alors que cette farce bouffonne sur l’incommunicabilité des êtres et le pouvoir de l’humour tombe peu à peu dans le gros mélodrame même si l’ensemble de la réflexion sonne juste dans un drame finalement très passionnel.
J'ai vu ce film hier. Je l’ai trouvé globalement très intéressant, magnifiquement réalisé, avec de très beaux décors, costumes et paysages qui nous plongent vraiment dans la Corée du XVIème siècle, mais aussi très sombre par son analyse des rapports humains.
Cependant, la fin me laisse perplexe. J’y cherche une note d’espoir et je n’en trouve pas qui me convainque. Alors que le reste du film est assez réaliste et cohérent, le flegme absolu affiché d’emblée par Jang Seng face à son malheur ne me convainc pas. L’explication qu’il en donne non plus: de mémoire, il ne me semble pas qu’il était « ébloui par l’or et les apparences » au début du film, donc je ne vois pas en quoi il a évolué sur ce point à la fin du film. Je me demande encore quelle est la morale de l’histoire, si tant est qu’il y en a une.
Le roi et le clown est un film de Lee Jun-ik sortis en 2005 en Corée du Sud et qui y à triomphé avec plus de 12 millions d'entrée. Ce film raconte la vie de deux comédiens qui un jour sont pris à parti par un proche du roi qui finit par leur lancer un défi : faire rire l'empereur (le roi) sinon il mourront. Les comédiens (excellents d'ailleurs) s'éxécutent et y arrivent. Ils finissent par être directement logé au palais pour distraire le roi quand il le désire. Un des deux comédiens (celui qui est androgyne) est aimé du roi qui en fait son favori. L'autre comédien souhaite défendre son ami et le protéger de la prostitution et du pouvoir du roi et dans un même temps, la révolte gronde chez le peuple qui sait qu'on héberge des comédiens avec leur argent. Ce film dégage une telle intensité, quant au ressenti des personnages qu'il serait extrêmement dommageable de ne pas le voir. Film drôle, magnifique, émouvant le roi et le clown est une perle, un véritable chef d'oeuvre qui mérite bien plus d'entrée en France.
A comparer avec ma critique sur "Tigre et Dragon". Ici, pareil, tout est beau, les costumes, la chorégraphie, les costumes mais il y a autre chose au-delà, une vraie réflexion sur la tyrannie du pouvoir, le devoir de raillerie des saltimbanques, sur une sexualité non assumée et même si certaines scènes peuvent traîner en longueur, on retiendra essentiellement la grande prouesse des acteurs : remarquable ! Joyce, marchons sur un film de fer !