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septembergirl
609 abonnés
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3,0
Publiée le 18 janvier 2014
Un film d’animation au graphisme novateur, mêlant violence de la guerre, poésie et onirisme. Un film biographique qui, à la manière d’une véritable enquête documentaire, se ponctue d'interviews et de flash-back. Certaines scènes, soulignées par la BO exemplaire, sont magnifiques. Une oeuvre d'une remarquable inventivité ! Et, une très belle réussite visuelle !
Valse avec Bachir est un film d'animation d'une beauté plastique étonnante, c'est ce qui est d'ailleurs sa plus grosse qualité. Malgré quelques longueurs, mais qui ne nuit guère au récit, cette histoire inspirée de faits réels est aussi par moments assez émouvante et montre comment la guerre peut faire remonter de terribles souvenirs à ceux qui l'ont vécus. Mise en scène comme un véritable documentaire sur la guerre, ce film d'animation est une sympathique découverte que je vous conseil donc de visionner au moins une fois. 15/20
Un film d’animation mature intéressant sur la guerre du Liban qui opposa les israéliens et les palestiniens. Autobiographique, mais qui occupe également la fonction de documentaire, voir de drame psychologique. Bien conçu. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 3/5
Il faut voir "Valse avec Bachir" pour la qualité exceptionnelle et innovante de son graphisme, et pour son intérêt historique. Néanmoins, le film n'est pas exempt de défauts. Il est même parfois agaçant ; on ressent une forme de "nombrilisme" de la part de l'auteur. Les conversations avec les psychiatres sont un peu longues. Mais à mon avis c'est un film très supérieur à Persepolis, auquel on est naturellement tenté de le comparer...
Comment ne pas être marqué par ce film ? Oui l'animation est loin d'être parfaite, mais non le propos n'est pas biaisé/creux/absurde ou que sais-je encore. Car la réussite d'Ari Folman c'est d'avoir réussi à nous toucher et par dessus tout à raconter l'indescriptible, malgré une technique hésitante (rappelons pour les mauvaises langues qu'avec le budget dérisoire de «Valse avec Bachir» le résultat tiens de l'exploit), sans même parler des images en prises de vue réelles de la toute fin (absolument nécessaires bien qu'insupportables, ne serait-ce que pour replacer le film dans la réalité et son contexte comme l'explique si bien Folman dans ses interviews). Attention, il faut prendre le temps de rentrer dans le film : on est forcément déçu au début par le décalage entre les critiques dithyrambiques de la presse et les images maladroites qui nous sont montrées. Media qui une fois de plus n'ont rien compris au long métrage et se contentent de le présenter comme le « 1er documentaire animé » (pourquoi cette fixation sur l'animation? Toujours cette étonnement puéril quand quelqu'un d'autre que Disney/Pixar s'y attaque)... C'est bien plus que ça, il est d'ailleurs ridicule de faire la distinction entre fiction et documentaire ou entre animation et prises de vues « live » : «Valse avec Bachir» est une oeuvre d'art totalement cinématographique, très riche thématiquement parlant, profonde et douloureuse, et donc bouleversante. Peu à peu, par la seule force de son histoire et de choix artistiques judicieux (dont la magnifique musique de Max Richter), Folman dépasse la technique et nous emmène très loin dans sa mémoire, dans celles d'hommes traumatisés par la guerre et les horreurs qu'ils ont commises. Dernière incompréhension, d'une partie du public aussi : «Valse avec Bachir» mélange (ou plutôt dépasse) les genres. Humour graveleux et surréalisme côtoient les pires visions d'horreur. Ceux qui s'attendaient à un mélo bien fade et propre sur lui seront déçus... Indispensable.
Je l'ai trouvé très intéressant, au niveau du récit, du réalisme des personnages et de la façon originale de le présenter (du point de vue narratif aussi bien que du point de vue de l'esthétique). Cela étant critiqué, reste que le thème à la façon de "Lebannon" (du même auteur) relate les faits de façon très dérangeante pour qui n'est pas israelien: basiquement (même si le film d'endéfend en les laisssant les faits de côté) il disculpe les israeliens d'à la fois l'invasion, la résistance à l'invasion (il fait la séparation entre les résistants "terroristes" et les civils pour mieux séparer les "coupables" des innocents) et enfin du massacre qui était en réalité totalement couvert par les forces armées mais présenté ici comme le fait des seuls phalangistes avec à peine un "refus de s'impliquer" des israeliens...
Une valse graphique au niveau des visages époustouflant, un des films d'animations des plus abouti sur cet aspect. Documentaire autobiographique d'une grande précision, souvent immersif. Voyage d'un personnage dont sont puzzle (esprit), contient des pièces manquante et tente de faire remonter à la surface la vérité, sa vérité. Nul doute, c'est à voir et laissez vous rentrer dans cette valse sur fond de guerre.
À Cannes, en 2008, Ari Folman explose sur le plan international avec "Valse avec Bachir", chronique à la fois documentaire et autobiographique. Tout au long de cette dernière, le cinéaste semble en effet se placer sur deux fronts ; un premier, foncièrement politique, pour dénoncer les massacres commis par l'armée israélienne dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila durant la guerre du Liban. Il laisse dans cette optique la place à de nombreuses interviews animés des diverses personnalités sur place à l'époque. Le second où ayant vécu le conflit, il se met lui-même en scène en train d'essayer de retrouver la mémoire, laissant une grande part au rêve et à la psychanalyse. Cette hésitation entre deux angles d'attaque est à la fois l'avantage et le désavantage du film ; avantage car il permet un contenu riche, désavantage car il implique également des marges de manœuvres plus bridées, notamment au niveau de la mise en scène. "Valse avec Bachir" est réalisé avec une réelle maîtrise formelle ; n'ayons pas peur des mots, l'animation est tout simplement fabuleuse, distillant un flot d'images mémorables, dont certaines resteront longtemps en tête. Ainsi, on regrette qu'il n'ait pas exploité davantage les potentialités de son esthétique qui auraient pu développer un imaginaire encore plus débordant.
J'ai eu beaucoup de mal avec ce film dont le propos est long à devenir compréhensible. Pendant toute la première moitié, j'ai eu présente à l'esprit cette réplique de La Grande Vadrouille : "Ach, la guerre Gross Malheur !", tant je trouvais long ce temps passé sur les traumatismes de ceux qui protégèrent et facilitèrent - même malgré eux - un épouvantable massacre. Il faut donc se forcer, supporter une animation assez pauvre à mon sens, pour aller au bout et commencer à ressentir un peu d'empathie pour les antagonistes. Film discutable, aux intentions sans doute louables mais au développement bancal. Finalement, sa force sera peut-être d'obliger les plus jeunes spectateurs à se replonger dans l'histoire compliquée d'un Liban dont le monde n'a pas supporté l'originalité et sa qualité de vivre ensemble.
Un film d'animation pas comme les autres, relatant des horreurs de la guerre au Liban, avec une histoire aux résonances autobiographiques. C'est un film au propos difficile, tendu qui se développe par le biais du souvenir, du cauchemar et du refoulement. Les différents personnages ayant survécus se remémorent des instants marquants de leur participation à la guerre, allant progressivement jusqu'au massacre à Beyrouth où la population est décimée. L'histoire relate de la guerre, de la mort, de la tragédie et du souvenir dans un montage alternant flash-backs sur le champs de bataille et la redécouverte de la mémoire du personnage principal ; Ari Folman, le réalisateur du film. Outre cette lourde charge historique et politique fulgurante, ce film est aussi une belle prouesse artistique avec un graphisme original, manquant quelque peu de mobilité, des effets de lumières, de couleurs, d'ombres mais aussi sonores riches et très intéressants. L'animation permet de retranscrire avec plus de liberté et facilité (ce ne sont pas des vrais acteurs!) l'horreur et la cruauté de certaines scènes, notamment lors du massacre des civils. C'est d'ailleurs à ce moment précis que le réalisateur décide de relier l'image de synthèse à la réalité figurée par des images de reportages donnant la boule au ventre, et coupant radicalement la barrière fictive derrière laquelle pouvait se cacher le spectateur, s'attardant alors plus sur le côté graphique qu'historique. Le film est complexe et grave dans ses termes, j'ai décroché parfois par un manque de rythme et d'accroches, les personnages, par exemple, manquent d'expressions faciales, ce qui fait qu'on perd le fil. Heureusement, tous les décors et les effets externes maintiennent notre attention en émoi. Un bon film aux intentions documentaires, à mettre sous un regard averti.
La principale qualité de ce "Valse avec Bachir" réside dans son graphisme innovateur qui mélangé poésie et souvenirs de guerre. On ne s'ennuie pas trop et la bande originale est vraiment exemplaire. Je ne savais même pas que cette réalisation était une biographie et je l'ai appris juste avant de rédiger ma critique. En fait, je ne sais pas ce qui bloque principalement mais je trouve que quelques défauts persistants dans cette animation. Déjà, le fait de parler de la guerre. Quelle se situe dans n'importe quel état, je trouve qu'à la longue, on fini par s'en lasser d'une manière ou d'une autre. Il y a tellement de sujet à exploiter dans le monde du septième art ... et puis même si dans l'ensemble des scènes qui forment ce long métrage, on ne voit pas trop le temps passer, je trouve quand même qu'il y a quelques longueurs dont on se serait bien passé. Cependant, il faut avouer que les anciens combattants et surtout le protagoniste qui est à la recherche de réponses, rend la "chose" plus attrayante. Il est donc assez difficile pour moi de dire vraiment ce que je pense car il y a beaucoup de pour et de contre. Mais, je pense que les atouts l'emportent car au final, j'ai passé un bon moment. Je pense que cette production est à découvrir dans tous les cas. A vous de voir. 12/20.
Visuellement le film est très réussi. Il y a une vraie empreinte visuelle qui passe par une réflexion sur la couleur, sur le mouvement et sur plein de choses. Y a vraiment quelque chose. Le scénario est également très intéressant. J'ai aimé le procédé utilisé par le film, c'est vraiment pertinent pour traiter le sujet je pense. Après je n'ai pas adoré non plus, je trouve qu'il y a parfois une certaine confusion et je n'ai pas l'impression que le sujet soit complètement traité, je m'attendais encore à plus. Enfin bon, j'ai vraiment bien aimé quand même.
Il était intéressant de se plonger dans l'intervention israélienne au Liban en 1982. Il était intéressant de la part du réalisateur de nous livrer une oeuvre sur ce sujet sous la forme d'un documentaire. Mais je me demande pourquoi avoir réalisé ce dernier en animation? Il faut le reconnaître, cela apporte beaucoup de style à l'ambiance (trop...) hypnotique du film. Le problème reste cependant les personnages, bien trop inexpressifs pour que l'on accorde la moindre crédibilité à leurs paroles. Heureusement, les doubleurs français sont là pour apporter une immense part d'humanité aux protagonistes et intervenants (en même temps, nous avons les voix de Patrick Floersheim, Michel Papineschi, Jacques Frantz...). Reste que Valse avec Bachir soit une oeuvre tout de même puissante, sur la guerre et notamment la culpabilité.
Valse avec Bachir est ingénieux. Documentaire revêtant la forme d'un film d'animation, il nous plonge dans les souvenirs engloutis d'un homme qui fut présent lors du massacre de Sabra et Chatila. Oeuvre mémoire inspirée de la vie de son réalisateur, Ari Folman, ce film est une réussite. Bien écrit, au style visuel doté d'une certaine force, Valse avec Bachir nous réserve aussi de très belles séquences poétiques. Cependant, l'émotion manque et le film reste assez froid, malgré un final percutant, doté d'images d'archives. Ambitieux, Ari Folman marque tout de même un renouveau dans le monde du documentaire.