Voilà un deuxième volet de Ripper, après un premier film qui ne m’avait pas vraiment convaincu. Malheureusement là on sombre dans le gros n’importe quoi.
Niveau acteur c’est un cran en dessous. Le premier avait le défaut de ne pas les exploiter au niveau de leur potentiel, mais il y avait quand même une galerie d’interprètes amusantes, plutôt bons, et un minimum charismatique. Là ce n’est malheureusement pas le cas, et même Karpluk n’est pas vraiment transcendante. Les personnages manquent de consistance, le potentiel de l’héroïne (et de ce lot de personnages aux passés troubles d’ailleurs) est sous exploité, et au final on se retrouve avec notre lot habituel de victimes inintéressantes typique du slasher de base.
Le scénario est nul. Il n’y a pas d’autres mots. Le film dure 1 heure 25 il a l’air aussi long que le premier qui durait presque deux heures et n’était pourtant pas génial. Ripper 2 repompe allégrement le meilleur du 1. Ca m’a d’ailleurs fait rire car la scène clé du 1, que j’avais encensée comme le meilleur moment du film, est ici reprise quasi intégralement, jusqu’à la musique qui passe dans le nightclub. C’est hallucinant ! A cela il faut ajouter une sombre histoire fantastique incohérente qui ne sait pas trop où elle veut aller, et une dimension slasher qui s’apparente à un sous-Scream de pacotille, et on ne pourra guère trouver dans Ripper 2 de quoi s’amuser vraiment. A noter qu’on se tape une dizaine de minutes de jeux SM sous la boite de nuit, alors que la fin est expédiée. L’illogisme d’un scénario qui à défaut d’être construit cherche à se montrer racoleur.
La réalisation est assez proche du 1. D’ailleurs on retrouve visuellement un style approchant. C’est assez brouillon cependant, avec des meurtres nettement en-dessous du 1 (le fameux passage pompé est très en-deçà de l’original), et des moments sérieusement atteints (notamment le final). La photographie est correcte, avec un peu de recherches esthétiques proche du 1 dans son travail sur les éclairages, sur l’atmosphère essentiellement nocturne, et il y a un ou deux beaux décors. Malheureusement vous l’imaginez l’excursion à Prague se déroule essentiellement dans des intérieurs (dont un très quelconque nightclub) et on ne savourera pas grand-chose de la ville. De surcroit le fameux asile est pathétique. Niveau effets visuels vous pourrez passer votre chemin. Ripper 2 est encore moins sanglant que le 1. Quant à musique, je l’ai déjà dit elle est simplement pompée sur le 1 pour le seul passage vaguement intéressant.
En conclusion ce Ripper 2 est un beau ratage. Il y avait tout de même plus de chance qu’il fut au-dessus du 1 qu’en dessous, du fait que Ripper était un métrage assez inégal et déjà moyen dans son registre. Peine perdu, le 2 est un naufrage. Je lui donne 1 pour la photo, quelques décors, et parce qu’un ou deux moments sympas surnagent, mais je suis presque gentil.