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DimDim72
8 abonnés
274 critiques
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2,0
Publiée le 12 janvier 2022
De très beaux paysages. C'est bien filmé et la musique vient accentuer l'ambiance pesante. En revanche, tout se déroule à un rythme lent et avec des longueurs au point que l'on se demande si le film dure 1h50 ou bien beaucoup plus. Je n'ai toujours pas compris où le scénario veut nous emmener hormis dans un village pauvre sur la côte égéenne de la Turquie.
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1,0
Publiée le 5 juillet 2021
Bien qu'il n'y ait rien de mal à créer un film qui dise que la vie est une véritable corvée pour les jeunes qui sont les victimes innocentes des méthodes traditionnelles de leurs parents et grands-parents ce film bat ce thème à mort. Pour moi le film manque principalement d'une qualité le désespoir. Rempli de symboles destinés à exprimer l'opinion du cinéaste selon laquelle les préadolescents que nous rencontrons sont plutôt résignés à la vie telle qu'elle est et sans même l'ombre d'un soupçon qu'ils ont un moyen de s'en sortir bien que magnifiquement photographié le film a un jeu d'acteur compétent pour la plupart des personnages mais il n'est guère plus qu'un aperçu turgescent d'une vie rurale dont peu d'Occidentaux ont été témoins à l'écran. Il existe de bien meilleurs films sur des jeunes vivant un désespoir tranquille mais qui le font d'une manière qui en indique les raisons et qui présentent aussi leurs personnages comme des personnes qui font au moins une tentative de lutte contre une situation qu'ils comprennent peu et dont ils sont pourtant les victimes...
D'une majesté tranquille et sûre d'elle, un film hypnotisant, conduit par un réalisateur inspiré. Une histoire simple, sans bavardage. Le réalisateur prend son temps, pour mieux nous envoûter. Que de plans magnifiques. Et tout cela sans emphase, mais absolument maîtrisé. Saisissant.
Mieux vaut s'armer de patience avec ce film. Certes, le réalisateur film avec beaucoup de plaisir les paysages de Turquie, mais il a une fâcheuse tendance à laisser traîner le récit en longueur. Résultat: beaucoup trop de plans inutiles où la nature est sensée symboliser la pureté, l'inquiétude, la menace... Tout cela prédomine au détriment du scénario. Le thème est pourtant intéressant: la vie de trois enfants en milieu rural en Turquie. Une existence rude où l'amour familial fait cruellement défaut. Le réalisateur arrive néanmoins à créer une ambiance dramatique dans la vie des trois héros. Mais la lenteur du récit devient rapidement exaspérante et malgré toutes ses bonnes intentions, le film s’engage d'avantage vers l’esthétisme et la beauté des lieux, que vers une intrigue intéressante. Malgré tout, c'est peut-être aussi ce qui fait aussi son charme.
des cadres magnifiques et des acteurs parfaitement dans leur rôle, ce film est un chef d'oeuvre du point de vue de l'image. J'ai pas aimé par contre la musique qui rajoute un poids complétement inutile. Il aurait fallu mettre de la musique traditionnelle turque la dedans.
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4,0
Publiée le 13 juin 2015
il y a une ètrange sensation que le vent nous souffle dans le cou dans ce quatrième long-mètrage de Reha Erdem! L'histoire prend le temps du silence et du repos et se passe dans un petit village turc, adossè à la montagne et surplombant la mer! On nous prèsente quatre tableaux qui se succèdent au fil de quatre temps avec une attention portèe sur la nature! Jamais ennuyeux, on y dècouvre la dure vie de ce village de montagne reculè à travers les yeux de trois gamins! Quelques scènes sont magnifiques comme ces enfants allongès sur les pierres, face au ciel, telle une mer à l'envers ou ce jeune Yakup, amoureux de son institutrice qui ne cesse d'èpier, sans oublier cette jeune gamine qui fait tomber malencontreusement un bèbè dans une rue caillouteuse avant de s'èvanouir! Avec une mise en scène envoûtante et filmèe le plus souvent camèra à l'èpaule, Reha Erdem signe un joli film d'ethnologie villageoise contemporaine avec une musique d’Arvo Part qui accompagne parfaitement l'atmosphère solennel, empreint de gravitè de certains plans...
Dans des paysages magnifiques de Turquie, des enfants sont en conflit avec leurs parents, et ces tensions durent toute une vie jusqu'à en bousiller les relations de ces adultes avec leur propres parents. Les scènes sont rythmées par les appels à la prière quotidiens depuis le minaret du village. Des animaux copulent, les enfants les regardent, les parents s'aiment, on les entend derrière la cloison, un vieux meurt, un nouveau né arrive dans la famille. La vie se passe là, jour après jour. Paisiblement. Mais ce rien quotidien existe à travers la caméra de Reha Erdem grâce à des effets un peu répétitifs à la longue. Ces répétitions lassent, le film s'étire, le spectacle en perd son intérêt narratif en fin de compte, et il devient un peu trop cérébral à mon goût.
D’abord, le titre de ce film turc se traduit par « cinq fois » ce qui correspond aux cinq appels quotidiens à la prière que lance le muezzin du haut de son minaret, rythmant la journée en Turquie d’un petit village adossé aux collines bordant la mer Egée. Le récit filmé aussi au rythme des saisons, des temps et des vents, de la vie et de la mort suit les journées que ce soit à l’école, dans leurs familles ou entre eux, de trois enfants d’une douzaine d’années plus ou moins troublés ou traumatisés par l’attitude de leurs parents et de leurs proches. Cette oeuvre également contemplative qui traite sans détour des conflits générationnels et des problèmes de communication montre les enfants résister à leur façon à des coutumes drastiques entretenues par des adultes à la fois aveugles et pathétiques. Et au fil des images de ce dur milieu, la difficulté de vivre des adolescents dû par leur grande différence avec un monde des adultes trop replié sur soi y est décrit avec minutie tout comme les différents sentiments de la nature humaine des principaux protagonistes y sont parfaitement rendus dans un village très attaché à ses traditions et dont la religion de ses habitants rythme le tout, ce qui sans doute conditionne pour la plus part des cas les enfants de cette région à reproduire ultérieurement même en « grandissant » le même comportement liberticide de leurs aînés vis à vis de leur descendance. A noter également que la lenteur du film peut rebuter certains alors que les paysages de la nature apporte un peu de douceur à ce film emprunt de lyrisme que la bande son grandiloquente tend à surexprimer.
Sur le plan formel, Des temps et des vents est un film d'une beauté sidérante. Dommage que le cinéaste, véritable "esthète de turc" en rajoute avec une musique qui vient, à intervalles réguliers, souligner la splendeur de ses images. Sur le fond, on se montrera moins enthousiaste : le film de Reha Erdem est marqué par des langueurs monotones dont la répétition ne fait pas une intrigue. Joli mais un peu vain, l'exercice de style.
Quand je suis sortie de la salle de ciné', j'ai eu l'impression de ne pas avoir compris grand chose au film, d'avoir raté le sens de certaines images aussi magnifiques que mystérieuses (les enfants qui dorment..). Ce qui ne m'a nullement empêché de l'apprécier de la première à la dernière seconde. J'ai regardé ce film comme on lirait un beau et triste poème : avec un regard admiratif et le coeur au bord des lèvres. La réalisation de Reha Erdem est absolument merveilleuse et les enfants choisis pour les rôles principaux sont extrêmement touchants et attachants. La musique est aussi parfaitement bien choisie. Bravo !
Joli film sur l'enfance. Le réalisateur filme l'enfance avec beaucoup de justesse, de tristesse aussi. Mais le film pêche par l'emphase (la prétention?) de certaines scènes, des lenteurs tout de même...
Au fil d’un compte à rebours vers la maturation (du soir au matin), Reha Erdem capte la mue de quatre enfants en adultes. «Bes Vakit» (Turquie, 2006) explore les sentiments de quatre enfants vivant dans un village turc. Erdem présente chaque enfant en fonction de l’adulte. Dans la haine du père, dans l’amour d’une institutrice, dans l’affection du père ou encore dans l’absence de parents, chacun présente une accointance singulière avec la figure de l’adulte. Avec ces relations, les enfants fomentent leur maturation. Organisé en chapitres, où chacun porte le nom d’une période de la journée, l’intrigue remonte dans le temps pour arriver à l’instant zéro où les enfants, survivants aux épreuves de la jeunesse, atteignent prématurément l’âge adulte. Ce conte sur l’enfance, imprégné d’un certain réalisme (ainsi qu’en témoigne l’usage récurrent de la steadycam) réussirait son ambition si la musique élogieuse d’Arvo Pärt ne venait pas enrober les enfants d’un mysticisme ridicule. Auteur pourtant d’une même musique laudative pour «Izgnanie» de Zviaguintsev et de la bande-son vertigineuse de «There Will Be Blood» d’Anderson, Pärt complait là le récit dans un tourbillon extatique. Les deux musiques passionnées des films de Zviaguintsev et Anderson concordent pourtant avec le grandiose invoqué. Entre la Russie et les Etats-Unis, la Turquie d’Erdem appose sur les corps simples des enfants une puissance préfabriquée par la musique, boursoufflée par un orchestre. Cette inadéquation de la musique avec le régime des images est bien souvent l’une des raisons majeures qui confond une œuvre dans la médiocrité. Le décalage du son avec l’image produit parfois la création d’une idée subliminale. Erdem n’obtient pas cette chimie et corrompt les plans, pourtant douée d’une imagerie sensible. L’ultra-sensorialité de Ceylan n’a pas cours chez Erdem qui préfère un psychologisme freudien (la mort des pères nécessaire pour devenir adulte) entachée de pompiérisme.
Très beau film de Reha Erdem. Magnifiquement réalisé de façon très esthétique. La nature est omniprésente, et la musique du compositeur estonien accompagne parfaitement l'atmosphère solennel, empreint de gravité de certains plans. Les paysages sont mirifiques. A voir et revoir.
Un film étrange et lancinant comme le chant des prières qui le rythme, sur la vie de 3 enfants dans un petit village turc, il n'y a pas vraiment d'histoire, juste la difficulté de grandir et de se confronter à la société, mais la réalisation est à couper le souffle, les plans majestueux, le film prend le temps du silence et du repos, et au final c'est particulièrement planant...à voir pour oublier tout ce qui fait nos vies d'ici.
C'est à la fois tendre et redoutable. Filmé avec minutie de bout en bout. Infinie poésie des cieux nocturnes et de ces vents diurnes, autour de cette tour parlante (rappelant les petites églises hexagonales). Finesse picturale de ces enfants figurés "à terre" suite aux chocs. Pépiement des oiseaux presque constant. Naissance d'un veau plus riante que celle des bébés humains ! La nature, l'intérieur des habitations, un régal, mais jamais niais, une petite ironie sous-jacente... Atmosphère oscillant entre fraîcheur enfantine et noirceur (venue essentiellement des conditions du monde adulte ?). S'habituer à la dramaturgie musicale, au début on peut la trouver inappropriée, voire inconvenante. C'est aussi un film sur la fibre paternelle dans un microcosme où les femmes l'ouvrent une fois dégagées des "devoirs" de la communauté. Quelques bribes de dialogues, l'habillement, la jeune institutrice, une malice ambiante, montrent que l'on perpétue les traditions ancestrales mais que "l'extérieur" a apporté sa part"(pourtant, ni télé, ni radio, aucune invasion ultralibérale visible) : bienvenue je trouve, cette position que laisse deviner le réalisateur après chaque éclat. Dommage qu'il y ait autant d'âpreté et cette manie des longueurs qui plombent... Ce cinéaste pesant le pour et le contre mais avec une position bien à lui, a bien des qualités techniques et narratives, plus le talent de conduire avec naturel les tout jeunes acteurs. Il m'apparaît très accessible au grand public à condition qu'il raccourcisse ses plans et allège son propos.