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Plume231
3 891 abonnés
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2,0
Publiée le 9 février 2013
John Boorman est un réalisateur très talentueux pour ce qui est de filmer l'homme dans la nature, ou plutôt ici la femme, et il l'avait déjà magistralement montré dans "Délivrance" ; par contre pour ce qui est de connaître l'être humain et de le placer dans un contexte politique, il a toujours été assez naïf, et "Rangoon" a tendance à être une des meilleures preuves de cela. Le cinéaste n'évite pas non plus certaines autres lourdeurs ; les flash-back au début n'étaient pas franchement nécessaires, un peu de sobriété n'aurait pas fait de mal... Enfin si on arrive à oublier le côté candide de l'oeuvre, on peut apprécier souvent son visuel et les scènes où les personnages sont vraiment plongés en pleine nature ainsi que la belle interprétation de Patricia Arquette.
C'est l'histoire d'un peuple BRAVE et plein de courage INCROYABLE !!!!! Vu aux travers les yeux d'une Patricia ARQUETTE divine comme jamais! Ce film est pleins de douleurs de peine, mais surtout d'espoir et de bonneté. Et je ne suporte pas les gens qui jugent un film par son réalisateur ou ce qu'il a fait dans le passé, c'est une oeuvre unique, et de surquoi traite d'un massacre à vu sur une population désarmé et qui ne cherche que la paix et le bonheur aux siens, ...et que tout le monde à oublié que celà ne s'est passé il y a juste 17 ans, et qu'en 2005 subissait encore de l'oprétion intrusive grave, telque affiché les photos des habitants d'une maison.... je vous laisse deviner leur sort s'il y a manquement..... et avec tout ça tout le monde s'en fout éperdument du sort de ce peuple, à part se film!
Impossible de ne pas être subjugué par un tel film! Le réalisateur impressionne par sa maîtrise de la mise en scène, joue avec nos nerfs dans des scènes haletantes voire angoissantes tant elles semblent véridiques et nous évade en filmant des paysages d'une extraordinaire beauté... On saluera également sa volonté d'aborder de manière aussi directe et engagée la montée en puissance de la junte militaire au Myanmar (ex-Birmanie) même si on peut se permettre de douter de quelques faits et se montrer parfois agacé par un manichéisme et une arrogance par trop étasuniens... Même s'il use de quelques grosses ficelles et facilités, il conçoit un scénario crédible et rondement mené... En outre, il offre à la magnifique Patricia Arquette, impressionnante et éblouissante, le plus beau rôle de sa carrière... John Boorman échoue de très peu dans sa tentative d'en faire un chef d'oeuvre... Reste que "Beyond Rangoon" est un must, à voir absolument...
Le cinéma de John Boorman a ses thèmes récurrents comme la nature, la perte d’un enfant, la quête de rédemption… On les retrouve ici dans un contexte dramatique, celui de la Birmanie des années quatre-vingt et des exactions horribles commises par une junte criminelle se livrant à un massacre aveugle de la population opprimée. Le récit est fluide et sensible, exposant la trajectoire d’une Américaine très honnêtement interprétée par Patricia Arquette qui se trouve bien malgré elle mêlée à ce drame après un autre qui a touché sa famille. Boorman nous donne une vision à la fois personnelle et classique de cette tranche d’histoire sombre et en profite comme toujours pour filmer quelques paysages admirables hélas gâchés par la folie des hommes. Un film qui n’est certes pas un chef-d’œuvre (il manque de puissance et d’unité) mais courageux et efficace.
En reprenant à son compte l'histoire vraie d'une touriste américaine qui n'a pas pu rentrer de Birmanie au moment où la dictature militaire s'intensifiait, J. Boorman signe un classique du film d'aventures, un pamphlet humaniste et un magnifique portrait de femme(s). Dirigeant de main de maître une P. Arquette magnifique, le cinéaste dresse aussi le portrait d'un pays fermé et en proie à une insupportable dictature. C'est bien sûr très partisan mais comment défendre le régime birman ? Il faut aussi se replacer dans le contexte et savoir qu'à l'époque du film, à peu près tout le monde se moquait de ce qui se passait dans ce petit pays. La 2ème partie du film, qui tire vers le survival, est un enchaînement de séquences assez dures et d'autres plus intimistes et bouleversantes, avec des scènes de foule d'une maîtrise technique inouïe et remarquablement mises en scène. Bref, un excellent film du genre, efficace de par son propos asséné avec force et conviction mais aussi grâce aux différents talents qui y participent. D'autres critiques sur
John Boorman nourrit son cinéma d’un désir rousseauiste, presque diogénique s’il n’affectionnait pas les rutilances de l’action. Quels que soient ses origines conceptuelles, Boorman espère toujours une union retrouvée de l’homme avec la nature. Cet espoir fait plein feu dans «Beyond Rangoon» (USA, 1995). Venant de perdre son mari et son jeune fils, assassinés chez eux sans qu’on ne sache pourquoi, Laura Bowman entreprend un voyage reposant en Birmanie. Les verdures de la jungle et la saturation de ses paysages emmêlés ont l’avantage d’apparaître sous le regard de Boorman non pas comme les lieux pittoresques d’une aventure occidentale étouffante mais plutôt comme le décor idéale pour accomplir une revitalisation de la nature des personnages. Lasse de la monotonie de sa vie d’américaine, Laura se retrouve, malgré elle, prise au sein de la révolution birmane contre la junte militaire. De ce postulat, Boorman tisse un récit d’action (emploi de la caméra à l’épaule oblige dont les années 90 digère le mode d’expression) où la jeune femme américaine fait de la révolte birmane un prétexte pour oublier ses démons intimes. Cet évènement recèle l’erreur de mauvais ton brigué par Boorman. En mettant sur un pied d’égalité le drame intime de la perte d’êtres chers et la crise politique qui secoue la Birmanie, Boorman chamboule toute la hiérarchie des ordres dramatiques pour donner le même sens, la même teneur émotive à une perte personnelle et à une guerre civile. Le souci de l’action et de la narration nécessite-t-il vraiment cela ? Rien n’arrête Boorman puisque face au refus d’un militaire birman pour laisser passer Laura, celle-ci lui assène comme conviction suprême : «I am american». En employant la jungle comme lieu propice au retour-à-soi, Boorman n’en omet pas moins de ne pas faire de la Birmanie un pays quelconque. De la mise en concomitance de deux pays, les Etats-Unis et la Birmanie, résulte une crise chaotique au sein même du système de l’œuvre.
Sur le schéma classique de la petite histoire dans la grande Histoire, un long-métrage qui dresse un portrait vibrant, émouvant de la Birmanie et qui en trouve encore, assez paradoxalement, un écho aujourd'hui. Ma sixième incursion dans la filmographie de John Boorman pour un long-métrage à mi-chemin entre "L'année de tous les dangers" de Peter Weir pour sa description d'une dictature dans un pays d'Extrême-Orient et "La cité de la joie" avec Patrick Swayze pour la quête initiatique d'un médecin désemparé dans un pays exotique. De superbes plans naturalistes dans de somptueux décors végétaux qui accentuent une certaine candeur, voire même une surprenante naïveté manichéenne dans les rapports humains sans pour autant que cela dénature l'oeuvre. Une mise en scène sans fioritures, peut-être la prestation la plus puissante de Rosanna Arquette. Un long-métrage magnifique, touchant. A mon sens, un chef d'oeuvre.
Un trés grand film bouleversant qui nous ouvre les yeux sur les actualités internationales, notamment le sujet de la Birmanie, toujours en guerre. Je dis toujours car, suivant trés peu les informations, la Birmanie a été le sujet de "John Rambo" de Sylvester Stallone sortit récemment, une guerre éclate là-bas depuis trop longtemps ayant lieu à des actes de barbarie. John Boorman, réalisateur engagé auquel on doit "Délivrance" ou "La foret d'emmeraude" nous livre une histoire vraie sur la réfexion personnelle et la quete de survie de Laura Bowman, médecin fragilisé par le meurtre de son mari et de son fils qui, par l'initiative de sa soeur, part dans un pays Asiatique découvrir une autre culture et se changer surtout les idées, chose qu'elle n'arrive guère. Alors que le pays bascule dans la guerre, Laura perd son passeport lors d'une manifestation et voit ses amies partir sans elle car elle doit rester au consulat pour attendre ses papiers. Mais, aventurière, elle décide de voyager avec un vieux chauffeur de taxi auquel elle va se familiariser avec sa famille mais donc le retour sera difficile avec plusieurs barrages dont sera victime le vieil accompagnateur. Laura, au risque de mettre sa vie en péril, décide de l'aider et de le sauver devant cette guerre. Film captivant auquel on ne peux rester insensible!! Quelle courage a eu cette dame a faire ce choix meme si le film a l'effet Hollywoodien. On y croit avec des scènes marquantes comme la gouvernante de paix de Birmanie franchit le barrage ennemi par exemple. Bonne réalisation de John Boorman qui doit beaucoup aussi à la musique flamboyante du compositeur Hans Zimmer. Patricia Arquette nous livre là une trés grande performance et je trouve dommage qu'aujourd'hui on la case dans une série télévisée, elle a encore ses preuves a faire au cinéma malgré qu'elle vieillisse. Le vieux Chinois à ces cotés est aussi excellent. Un film basé sur la solidarité d'aider un peuple à ne pas manquer.
Une très belle histoire aussi forte et intense que son personnage (joliement interprété au passage). Ce film a deux messages très forts : montrer la détresse de ce pays et la survit d'une âme perdu en se jetant dans une cause caricative. A voir absolument car n'a pas vieillit notament sur les conditions déplorables des habitants de ce pays.
Fuyant un drame personnel, une femme, interprétée avec conviction par Patricia Arquette, se retrouve face à celui vécu par le peuple birman, victime de la junte militaire. Sans décrier la légitimité de son film, ni son honorable intention, John Boorman n’arrive que rarement à nous ébranler, faute de force et de puissance, échouant là où avait notamment réussit Roland Joffé avec « La Déchirure ».
La junte birmane dans la ligne de mire hollywoodienne, avec Aung San Suu Kyi en personnage inspirateur d'affranchissement pour l'héroïne. On est loin des réussites telles que "La déchirure", et pour cause. L'histoire a beaucoup moins d'ampleur: un trauma initial, une vie brisée, la rédemption face à l'injustice, l'horreur du conflit... Les poncifs du genre sont bel et bien recyclés sans imagination. Mais la vigueur de Patricia Arquette finit par convaincre. Si son personnage claironne haut et fort face aux généraux 'I am american' c'est justement par arrogance et ignorance. Ignorance de ce qui se joue loin de chez elle, arrogance de la puissance du pays auquel elle appartient. Elle prend conscience de tout cela et finit par s'investir corps et âmes pas pour sauver la planète ou jouer aux héros, mais pour aider ce qui peut l'être tout simplement. Une façon pour Boorman de s'adresser à son pays ? Peut-être bien. En tout cas, on ne peut qu'honorer son désir de parler de ce pays, de ce qu'il subit depuis tout ce temps. C'est naïf, mais il a le mérite d'exister.
L'idée de départ était très bonne : une américaine, victime d'un drame familial, part en Birmanie et se retrouve en pleine guerre civile. Sur le papier, tout y était pour un film coup de poing de la situation géo-politique du pays en crise. Le film part sur de très bonnes intentions mais s'engouffre dans une chasse à l'homme contre la pauvre Patricia Arquette. RANGOON part alors dans un 'simple' film d'aventure avec un fond de guerre civile malgré une fin particulièrement réussie. La musique de Hanz Zimmer est des plus réussies et Patricia Arquette donne le meilleur d'elle-même (sa voix française gâche le plaisir, regardez-le en priorité en VO). En final, le film dénonce mais reste classique. Et avant tout, il permet de nous faire connaître cette grande personnalité qu'est Aung San Suu Kyi