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    Wadi
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    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

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    2,5
    Publiée le 4 juin 2009
    Moyen-métrage d’Amos Gitai, «Wadi» (Israël, 1981) pénètre avec respect dans l’intimité des habitants d’une vallée israélienne pour recueillir les précieuses expériences de juifs et d’arabes sur leur quotidien dans le conflit israélo-palestinien. Entre l’intime et le politique, «Wadi» alterne les témoignages par soucis d’équité. Le personnage premier dans cette mosaïque culturelle demeure le paysage de cette vallée aride parsemée de maisonnettes. Le cadre du documentaire est aussi puissant en signifiances que s’il avait été disposé pour une fiction. Les valons et leur sol granuleux servent de toiles de fond, relativement désertique, aux déploiements des expériences par la parole. Amos Gitai, plein d’empathie, favorise toujours un rapport de proximité avec ses interlocuteurs. L’image qui ressort de ces entretiens, tournants comme souvent chez Gitai autour du thème du territoire, est celle d’une communauté presque fordienne heureuse de bénéficier d’un champ d’accalmie, loin des conflits géopolitiques. Ce petit village délimité par des cols montagneux ressemble autant à une utopie hippie qu’à un espace-temps extrait de tout environnement réel. La vallée de Wadi, lieu géographique contenu dans un ensemble national, est constitué par Gitai comme une autarcie. L’occasion se présente pour le cinéaste de poser les jalons constitutifs de la majorité de son œuvre. Lorsqu’en 81 Gitai décide de brosser le portrait d’une vallée exclus du cœur d’Israël, il ne s’agit pas prioritairement pour lui de discourir sur la place de l’individu entre sa parole et le projet politique qu’elle accuse mais bien seulement d’instaurer un lien social et interculturel par le seul biais du cinéma. La modestie du dispositif cinématographique déblaie toute afféterie et libère le boulevard pour accéder à l’authenticité des personnes filmées. Il reste que le style, pourtant nécessaire jusqu’au documentaire, manque pour exalter l’appareil cinématographique.
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