Le zoo de Miami est l’un des plus vieux parcs zoologiques de Floride (très moderne pour l’époque avec son monorail) et possédait (au moment du tournage) près de 2800 animaux de plusieurs centaines d’espèces différentes. Durant un peu plus de deux heures (ce qui est relativement pour court, lorsque l’on sait que ses films durent habituellement entre 3 & 4h), le documentariste nous entraîne au cœur de la fourmilière que représente la gestion d’un zoo.
Frederick Wiseman lève le voile sur son fonctionnement, avec d’un côté, ce que le public voit et de l’autre, les coulisses. Bien évidemment, le film ne nous épargne pas les côtés négatifs des animaux en captivité, entre les spectacles d’éléphants (leur faisant faire des cabrioles ridicules), les balades à dos de chameaux pour contenter les chiards, les biches qui se laissent approcher et caresser (on est tellement loin de la réalité). C’est hélas un passage obligé au sein du zoo, il faut bien que la machine à cash continue toujours et encore d’engranger de l’argent, permettant de payer les frais de fonctionnement (soigneurs, vétérinaires, animateurs pédagogiques, personnel administratif, …) et s’assurer la sauvegarde des animaux.
La partie la plus intéressante du film reste celle où le documentariste nous emmène voir l’envers du décor, sauf que le réalisateur ne nous épargne rien, tout est montré, rien n’est suggéré et ça, nous n’étions pas préparés. On assiste à la naissance d’un rhinocéros
(mort-né, ce dernier sera éventré & éviscéré sous nos yeux, à même le sol, dont les organes seront prélevés pour analyses avant de finir dans l’incinérateur),
les images peu ragoûtantes s’enchaînent avec l’opération pratiquée sur un chien
(une castration dans les moindres détails).
Tout le travail orchestré par le staff nous est montré, des cuisines en passant par les soins, de la gestion du zoo en passant par les déconvenues (comme l’attaque de chiens errants qui s’en sont pris à des animaux du zoo, obligeant les responsables à se lancer dans une battue pour neutraliser les coupables).
D’un côté, on a le cliché des familles américaines armées de leurs caméscopes venues admirer des lions en cages et des gorilles parqués dans leurs enclos et de l’autre, le personnel qui s’échine à faire en sorte que les animaux puissent avoir une existence décente et être traité avec le plus grand soin. Une immersion très intéressante et assez éloignée de l’image que l’on peut se faire des parcs zoologiques.
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