« Je te préférais en machine à laver. »
Comme il l’avait fait dans Match en Famille/Kicking and Screaming (Jesse Dylan, 2005), Ricky Bobby : Roi du circuit/Talladega Nights: The Ballad of Ricky Bobby (Adam McKay, 2006) et Les Rois du patin/Blades of Glory (Josh Gordon et Will Speck, 2007), Will Ferrell revisite pour la quatrième fois un des sports emblématiques des Etats-Unis, uniquement en acteur ici.
Réunissant plusieurs interprètes jouant en bande (Will Ferrell, bien sûr mais aussi David Koechner, Matt Walsh, Will Arnett et Ed Helms en apparition furtive), écrit par Scot Armstrong (fidèle des premières réalisations de Todd Phillips), porté par une (excellente) musique funky signée Theodore Shapiro (qui a collaboré à plusieurs créations de Jay Roach, Ben Stiller et Paul Feig), ce Semi-Pro est l’une des nombreuses productions estampillées Frat Pack étendu, ce groupe informel réunissant régulièrement les mêmes personnes et gravitant autour de quelques personnalités du monde du cinéma et de la télévision (Ben Stiller, Judd Apatow, les frères Wilson, Adam McKay, Will Ferrell et bien d’autres). Réalisé par Kent Alterman, dont c’est l’unique film et qui fut directeur de la chaîne Comedy Central, l’oeuvre réunit en outre un surprenant Woody Harrelson, toujours là où on ne l’attend pas, un convaincant André Benjamin et Maura Tierney en seule présence féminine (à l’exception des cheerleaders et de la fabuleuse Kristen Wiig dans une toute petite apparition).
Si toute cette suite de noms, de talents et de liens génère un sentiment de sympathie, il faut hélas reconnaître que l’ensemble est assez moyen malgré un humour de situation parfois assez détonnant, quelques scènes proprement hilarantes, les répliques décalées et parodiques du duo de commentateurs (Andy Daly et Will Arnett) et un final qui récupère les codes du genre tout en les dépassant.
Un feel good movie de qualité néanmoins.