Enfant de la pub, Noam Murro est reconnu à plusieurs reprises pour ses talents, notamment pour sa campagne sur la marque Toshiba. Il créé sa boite de production de films publicitaires, Biscuit Filmworks et se lance dans le long métrage en 2008 avec le tournage - express puisqu'il ne dure que 29 jours - de Smart people.
Petit novice dans le monde du cinéma, Mark Poirier, écrivain, se découvre avec Smart people, un nouveau talent: celui de scénariste. Ancien prof d'Université, ce n'est pas par hasard qu'il imagine le personnage de Lawrence Wetherhold. Son objectif était de révéler une facette trop méconnue de la profession, à savoir, "les préoccupations familiales et les sentiments troubles qui se nichent derrière la fatuité et la forfanterie des profs de fac. Les Wetherhold, tous brillants intellectuellement, semblaient à l'écrivain une famille à la fois drôle et touchante. Car ils ont beau être savants, ils se connaissent finalement très mal..."
Mark Poirier, auteur du scénario du film, a été ravi d'apprendre que c'était Noam Murro qui allait porter l'histoire à l'écran. Ancien prof à l'université, il lui est arrivé, à plusieurs reprises, d'utiliser les pubs de Murro pour illustrer son propos. Cette collaboration est donc une suite logique pour le scénariste, qui sans connaître le réalisateur, a toujours aimé son travail !
Le scénario de Smart people a été soumis à deux producteurs de renom. Bridget Johnson d'une part, à qui l'on doit Jerry Maguire et Pour le pire et pour le meilleur et Michael Costigan d'autre part, producteur de Brokeback Mountain et American Gangster. Deux professionnels qui savent reconnaitre un scénario digne d'intérêt et qui n'ont pas tardé à faire part de leur enthousiasme quant à celui de Mark Poirier.
Lorsque Dennis Quaid reçoit le scénario, il n'est pas certain que le rôle de Lawrence Wheterhold lui corresponde. Même si l'acteur est touché par ce professeur, il a du mal à se retrouver dans ce personnage, bien loin de lui puisqu'il se décrit comme quelqu'un de "beaucoup plus extraverti". C'est finalement au cours d'un entretien avec Noam Murro que Dennis Quaid accepte de faire parti de l'aventure. Il se souvient: "Je l'ai écouté et ses idées m'ont intrigué. C'est un fin connaisseur de l'âme humaine et, en discutant avec lui, je me suis dit qu'il serait intéressant de jouer Lawrence". Pour vraiment rentrer dans le rôle, Dennis Quaid a pris une dizaine de kilos et a même arréter de fumer juste avant le tournage ! Infaillible pour arriver "tendu et irrascible" sur le plateau. Comme Lawrence...
Noam Murro a très vite pensé à Ellen Page pour le rôle de Vanessa. Jeune mais matûre, l'héroïne de Juno avait toutes les qualités requises pour incarner cette "adulescente" en mal de vivre. Pourtant, l'actrice n'était au départ pas disponible, contrainte par un emploi du temps bien rempli. Mais peu de temps avant le tournage, elle recontacte Murro. Le duo se rencontre à l'aéroport de Newark, plus précisément au Burger King. Immédiatement, le réalisateur sait qu'il tient sa Vanessa...
A l'origine, ce devait être la comédienne Rachel Weisz qui devait donner la réplique à Dennis Quaid. Elle quitta finalement le projet, et fut remplacée au pied levé par Sarah Jessica Parker, héroïne de l'adaptation de la série Sex & The City.
Michael London, producteur de Smart people, a également produit Sideways, film dans lequel Thomas Haden Church tient l'un des rôles principaux (et pour lequel il obtient un Oscar). A la lecture du scénario, il a immédiatement pensé à Thomas Haden Church pour le rôle de Chuck, le jeune frère extraverti et décontracté de Lawrence. Il raconte: "J'entendais la voix de Thomas dès que j'ai entamé la lecture du scénario. Par chance, Noam était aussi enchanté par cette idée."
En imaginant ses personnages principaux, Mark Poirier n'est pas allé chercher bien loin puisque l'écrivain/scénariste s'identifie beaucoup au personnage de Lawrence Wheterhold, interprété par Dennis Quaid. Il raconte: "Quand j'étais gamin, on m'appelait 'le Vieux' parce que j'étais grognon et taciturne, pas mal dans le genre de Lawrence. Vanessa, sa fille, ressemble au lycéen que j'étais : elle entreprend beaucoup de choses, mais pour de mauvaises raisons. Quand à son fils James et son frère Chuck, ils incarnent des personnages que j'ai toujours rêvé d'être : ils ne se prennent pas la tête et ils osent faire ce qu'ils aiment."