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    La Victoire en chantant
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 459 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 novembre 2023
    Rarement satire du colonialisme (mais en existe-t-il beaucoup?) n'a paru aussi insolente. Au-delà de la caricature qui tourne en dérision les quelques français du film, la justesse et la pertinence du propos sont évidentes qui rappellent la domination honteuse de la france sur ses colonies africaines.
    Lorsqu'ils apprennent, avec bien du retard, en 1915, que la métropole est en guerre contre l'Allemagne, les colons d'un petit coin perdu dans la savane manifestent un patriotisme belliqueux dont la population idigéne fera principalement les frais. L'ennemi allemand, avec qui on cohabitait paisiblement, est à quelques encâblures sur la frontière camerounaise, et répondra brutalement à l'attaque inconsidérée de ses voisins français. Ces derniers, bravaches inconséquents et bientôt dépités, se retranchent derrière une troupe hétéroclite vite décimée puis derrière les conseils judicieux de Fresnoy, l'instituteur. Cet homme de gauche, intelligent et pacifiste, méprisé à cause de cela, n'est pourtant pas épargné par l'ironie pamphlétaire des auteurs. Car Fresnoy, qui n'a aucun mal à affirmer sa supériorité sur ses stupides compatriotes (militaires, commerçants, religieux) se prend au jeu insidieux du pouvoir et succombeaux charme du totalitarisme et de l'impérialisme.
    Plus loin que la signification du sujet de l'exploitation des indigènes, plus loin que les portraits très drôles qui tirent le film vers la farce tragique, Jean-Jacques Annaud expose bien plus qu'une situation anecdotique: il met en scène tout simplement la bêtise humaine universelle à travers les paroles et les actes de fanfarons ridicules. Son film
    lui a valu un oscar mais sans doute pas la sympathie d'un certain nombre de français...
    p0lisson
    p0lisson

    27 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 mai 2022
    Pour son premier film, Jean-Jacques Annaud nous fait une satire de la colonisation aussi subtile que Le Temps des colonies de Michel Sardou. Les personnages, bons ou mauvais, ne sont que d'insupportables caricatures sans relief, tout juste bonnes à satisfaire le public peu regardant de l'académie des oscars. L'absurde est un art qui est ici réalisé avec une balourdise qui ne diffère en rien de celle des comédies populaires de bas niveau, si ce n'est l'engagement politique, peut-être courageux à l'époque, mais nul gage de qualité.
    Jean-Richard R.
    Jean-Richard R.

    11 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2021
    Premier film de Jean-Jacques Annaud, "La victoire en chantant" frise le chef d'œuvre, et s'il n'atteint pas ce statut, les causes du "manque" qui lui eut permis d'y prétendre valent, pour moi, plus que si le film avait été parfait l s'agit d'une brillante critique du colonialisme pépère, qui contient avec quelques scènes amusantes car franchouillardes.
    Les quelques ratés (n'oublions pas qu'il s'agit d'un premier film, Annaud n'avait jusque là réalisé que des publicités) donnent à l'ensemble un côté artisanal et non abouti qui colle parfaitement avec l'ambiance que le scénario prétend dépeindre.
    Il s'agit sans doute là de mon film préféré du réalisateur Les acteurs s'en donnent à cœur joie, mêlant cabotinage et laxisme à leurs interprétation
    Tout est traité à gros traits, mais c'est justement là que la satire atteint parfaitement son but.
    Joli préambule à la carrière exceptionnelle de Jean-Jacques Annaud, ce film, très attachant, vaut le détour.
    Bernard D.
    Bernard D.

    113 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2020
    « La victoire en chantant », le premier long-métrage de Jean-Jacques Annaud (1976), se déroule début 1915 en AEF à la frontière du Kamerun allemand. Les postes militaires des 2 nations cohabitent, les allemands se ravitaillant au poste français dans le magasin de Paul Rechampot (Jacques Dufilho). Parmi les autres colons français, 2 missionnaires tentant d’évangéliser les locaux en faisant du troc et Hubert Fresnoy (Jacques Spiesser), géographe et normalien de formation qui fait figure d'intellectuel. En recevant du courrier, il apprend que la guerre a été déclarée en août 1914 et le sergent Bosselet (Jean Carmet) de déclarer la mobilisation générale dans un sursaut patriotique. Les Africains sont enrôlés manu militari avec des prénoms chrétiens qui leur sont imposés, et sûrs de leur victoire la petite colonie va franchir le Rhin – un petit marigot – et s’installer pour pique-niquer en regardant de loin l’attaque du poste allemand… mais la mitrailleuse allemande fera un carnage parmi les « soldats français » ! Fresnoy reprendra les choses en mains mais en vain… jusqu’à ce qu’une troupe britannique vienne annoncer que la colonie allemande a capitulé et que son territoire a été attribué au Royaume-Uni.
    Malgré son sujet pamphlétaire sur le colonialisme, le patriotisme et l'absurdité de la guerre, le film s’essouffle assez rapidement. Il fut d’ailleurs un fiasco au box-office français… mais un succès aux USA remportant même l'Oscar du Meilleur Film étranger.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 février 2020
    Premier long-métrage de Jean-Jacques Annaud, La victoire en chantant remporta l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1977... pour la Côte d’Ivoire. Une nouvelle sortie fut alors programmée en France sous le titre Noirs et blancs en couleur, inspiré du titre américain Black and white in colour – sans plus de succès en salle. Prenant pour cadre l’Afrique-Équatoriale française en 1915, ce film brouillon et un brin confus dresse le portrait peu reluisant de colons franchouillards à la médiocrité sans limite, en particulier vis-à-vis des autochtones pour lesquels ils n’ont que hargne et mépris. La mobilisation pour la Première guerre mondiale – qu’il n’apprendront que plusieurs mois après le début des hostilités – ne fera que révéler davantage encore leur mesquinerie crasse. Cette violente charge anticolonialiste se révèle à la fois drôle, maline et cinématographiquement un peu faible.
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 avril 2023
    « La victoire en chantant » est le premier film de Jean-Jacques Annaud. Echec commercial en France il ne dut sa notoriété qu’à l’Oscar du meilleur film étranger sous le titre de « Black an white in color » qui sera traduit litéralement pour un nouveau lancement en France qui marcha un peu mieux. Le cinéaste, socialiste convaincu, dresse le portrait d’un idéaliste du même courant, Hubert Fresnoy (Jacques Spiesser), face à des franchouillards colonialistes, incultes et nationalistes, très fidèle à ce que le PS pense des classes moyennes. Ce parfait témoignage est édifiant à plus d’un sens et décrit, sans en avoir l’air, sur le ton de la comédie douce amère, plusieurs tares de la société française de l’époque, à commencer par l’incapacité de comprendre la moindre langue étrangère, comme par ailleurs leur allié britannique. Mais aussi un mépris de la différence et une supériorité évidente vis à vis des indigènes, et quelque peu à l’encontre de ces gros boches bien gentils, mais bien épais et bas de plafonds. Et nos africains sont meilleurs, car ils ont la potion magique (clin d’œil à Astérix) : le pastis. Sauf que ça ne sera pas aussi simple… L’histoire n’est pas toujours bien scénarisée, comme par exemple des personnages féminins complètement bâclés. Pourtant de l’opposition entre Charlotte (Natou Koly) la superbe beauté noire et le tandem de morues (Catherine Rouvel – Dora Doll) prête à dégainer les préjugés, il y avait de quoi faire. La qualité de la mise en scène avec des moyens très restreints, fait qu’Annaud montre déjà un vrai talent de cinéaste, même si la direction d’acteur est encore inégale. Seul Carmet se détache de cet ensemble hétéroclite et parfois peu convaincant. La fin est le seul regard véritablement social que porte le cinéaste dans ce rapprochement entre Fresnoy et le lieutenant allemand. Ils sont clairement du même monde, au dessus des vulgum pecus. Sans doute un hommage à Jean Renoir et « La Grande Illusion ».
    Derek9259
    Derek9259

    7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 janvier 2019
    J'ai découvert ce film par hasard lors d'une visite dans ma famille. Je l'ai trouvé savoureux, un humour qui aurait peut être du mal à passer aujourd'hui dans cette époque du politiquement correct ! La bêtise humaine, le racisme, le chauvinisme y est traité de façon subtile, avec humour. Sans doute l'un des meilleurs rôles de Jean Carmet, Jacques Dufilho est excellent, Jacques Spiesser très jeune, était prometteur. Ce petit film peu connu a tout de même obtenu l'Oscar du Meilleur Film étranger ! Un bon début de carrière pour Jean Jacques Annaud. A découvrir comme je l'ai fait.
    Cyril J.
    Cyril J.

    27 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 novembre 2017
    Le sujet et la réputation souvent engagée de base des 70’s et 80’s me faisaient redouter un petit navet binaire, caricatural et infantilisant. Mais bon peut-être pas après tout, Jean-Jacques Annaud nous ayant prouvé son talent après ce premier film de 1976. Hélas je ne m‘étais pas trompé. Son succès juste américain il y a 40 ans est probablement dû au fait qu’il leur est plus facile qu’en France de prendre du simplisme pour de l’anticonformisme. Heureusement que le thème de la colonisation de l’Afrique, et de son goût indigeste d’humiliation africaine et de honte européenne, a été traité depuis avec beaucoup plus de finesse et de réalisme.
    Impossible de mettre une note nulle grâce à l’appréciable mise en place progressive d’un microcosme sociétal, avec sa hiérarchie rampante, ses quelques traces d’intelligence vite corrompue, sa veulerie et ses victoires bouffonnes traditionnellement payées avec le sang injuste d’un peuple même pas concerné. Et puis le rythme et l’intrigue m’ont tout de même emporté jusqu’au bout sans trop d’effort, ça va, me faisant voyager dans la vie oisive et dégénérescente d’une micro-communauté de colons Français, racistes, cupides et mesquins, installés dans un village d’Afrique Occidentale Française, qui de par leur isolement ne découvre qu’en début 1915 qu’ils sont en guerre contre les Allemands du village voisin depuis 6 mois. Et dans une série de tentatives de clowneries, voilà 3 ridicules pelés fats et abrutis d’alcool, et 2 pauvres tondus violents et hypocrites jouer les maladroits va-t-en-guerre dans une ambiance excessivement ridiculisante du Français, indécrottablement lâche, imbécile, perverti et sans grâce possible, comparativement au stoïcisme exemplaire des indigènes, à l’efficacité relative Allemande et à la dignité approximative Anglaise. Les farces italiennes des années 60 sur la Seconde Guerre Mondiale avaient au moins une vocation comique, ici même pas.
    Eselce
    Eselce

    1 418 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 avril 2016
    En dehors de l'aspect historique des troupes coloniales, le film manque d'intérêt, d'action, d'humour. Il y a une recherche des militaires pour enrôler des hommes auprès des chefs de tribus. Pour le reste, les personnages ne sont pas attachants et l'on s'ennuie vite.
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2014
    1er film de J-J Annaud qui réunissait déjà sur un sujet difficile un casting haut en couleur : J. Dufilho et J. Carmet en tête, voilà de quoi assurer une interprétation savoureuse de ces colons qui se rejouent en accéléré la guerre de 14-18. Bien sûr, le film est un violent pamphlet contre le colonialisme, l'absurdité de la guerre, l'exploitation éhontée du patriotisme et j'en passe. Ce n'est pas très subtil certes mais c'est un bon défouloir pour son auteur qui signe quelques séquences de haut niveau, démontrant déjà un sacré sens de la mise en scène. Le scénario par contre, outre son côté "gros sabots" se révèle parfois trop bavard, voire parfois trop didactique, flattant le bon sens gaucho des bobos mais c'est aussi une vision terriblement juste d'un certain mode de pensée. Bien évidemment, le film fût un bide au BO à sa sortie et il ne doit sa survie à travers le temps qu'à son Oscar du Meilleur film étranger. C'est drôle et acide, ça fait parfois du mal par où ça passe mais ça se regarde tranquillement. Bien sûr, le film a un peu vieillit mais le ton reste sacrément audacieux. D'autres critiques sur
    Plume231
    Plume231

    3 928 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 mai 2014
    Premier long-métrage de Jean-Jacques Annaud, qui a été un fiasco au box-office français mais qui a été un succès en Amérique en remportant l'Oscar du Meilleur Film étranger, qui dénonce le colonialisme, le racisme, le patriotisme va-t-en-guerre, la médiocrité de certains français d'une France pas si lointaine avec une grosse dose de férocité et avec un casting qui assure pas mal.
    Reste que la férocité de ce discours est très vite diluée par les longueurs et par un aspect trop bavard qui font qu'on décroche souvent. Jean-Jacques Annaud s'est peut-être trop allé à l'indolence dont font preuve ses personnages au début du film et on a l'impression d'un film qui est très loin d'être pleinement maîtrisé.
    Annaud déçoit avec son premier film, heureusement que ses œuvres suivantes montreront beaucoup mieux son véritable talent.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 16 mars 2014
    "La Victoire en chantant" souffre de quelque temps faibles mais l'ensemble est remarquable de bon sens, de volonté et d'intelligence.
    Akamaru
    Akamaru

    3 129 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 novembre 2011
    Le premier film de Jean-Jacques Annaud,fut autant célébré aux Etats-Unis(Oscar du meilleur étranger),qu'haï en France(car présentant les français sous un jour peu glorieux).Le sujet du colonialisme en Afrique Occidentale a toujours été pesant,voire tabou pour notre peuple.Annaud récréait cette situation absurde,sommet de la bêtise humaine,avec une charge anti-nationaliste.Dans "La victoire en chantant"(1976),il réduit la Guerre de 14-18 à l'échelle d'un minuscule poste-frontière,où l'annonce des confilts en Europe réveille une colonie scélosée,qui a un surcroït de nationalisme.Le pamphlet prend son sens,lorsque par exemple,le convoi traverse un gué(métaphore du Rhin)ou enrôle de force des Noirs,préalablement éduqués(converti de force au catholicisme).Jean Carmet obtenait enfin un premier rôle,et les images de l'Afrique,claires et colorées,prouvent à quel point Annaud aime ce continent.Seulement,le manque de budget se fait sentir.On ne sent pas les grands espaces,mais plutôt la sensation d'un tournage en studio.Ce pamphlet est trop lent,trop bavard,bizarrement monté.Il a pris une claque artistiquement.Et on s'y ennuit beaucoup malheureusement.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 920 abonnés 12 474 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juillet 2010
    Jean Carmet, sergent bravache et imbibè d'absinthe, dèclare la guerre aux allemands au fond de la brousse! Pour son premier long-mètrage, Jean-Jacques Annaud brosse une charge fèroce contre la bêtise cocardière et colonialiste! "La Victoire en chantant" passa inaperçu en France et remporta l'Oscar du meilleur film ètrager à Hollywood en 1977! La guerre de 14-18, ramenèe à l'èchelle d'un minuscule poste africain, sert de toile de fond à cette fable sur les rapports entre Noirs et Blancs! Une rèjouissante comèdie de moeurs qui n'eut aucun succès en France avec des acteurs èpatants (Carmet, Dufilho, Spiesser)...
    ferdinand75
    ferdinand75

    563 abonnés 3 896 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juin 2009
    Un bon film qui annonce le talent de Annaud qui s'exprimera plus tard. Bonne mise en scène, bonne direction d'acteurs.;Une certaine dénonciation du colonialisme, mais en finesse.
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