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Plume231
3 928 abonnés
4 639 critiques
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2,0
Publiée le 3 mai 2014
Premier long-métrage de Jean-Jacques Annaud, qui a été un fiasco au box-office français mais qui a été un succès en Amérique en remportant l'Oscar du Meilleur Film étranger, qui dénonce le colonialisme, le racisme, le patriotisme va-t-en-guerre, la médiocrité de certains français d'une France pas si lointaine avec une grosse dose de férocité et avec un casting qui assure pas mal. Reste que la férocité de ce discours est très vite diluée par les longueurs et par un aspect trop bavard qui font qu'on décroche souvent. Jean-Jacques Annaud s'est peut-être trop allé à l'indolence dont font preuve ses personnages au début du film et on a l'impression d'un film qui est très loin d'être pleinement maîtrisé. Annaud déçoit avec son premier film, heureusement que ses œuvres suivantes montreront beaucoup mieux son véritable talent.
Un bon film en dehors peut-être de certaines transitions, mais les acteurs sont formidables et des scènes énormes. On retrouve un peu l'ambiance décrit par céline dans voyage au bout de la nuit.
Un film qui va annoncer tout le futur travail de Jean Jacques Annaud. Cette comédie dramatico historique est surpenante. Car, un film sur les colonies en a t-on l'habitude? Et bien cette farce d'un monde exotique et different qui plait tant à Annaud fonctionne vraiment. Oscar du meilleur film étranger, La Victoire en chantant est à voir: divertissement garantit.
1er film de J-J Annaud qui réunissait déjà sur un sujet difficile un casting haut en couleur : J. Dufilho et J. Carmet en tête, voilà de quoi assurer une interprétation savoureuse de ces colons qui se rejouent en accéléré la guerre de 14-18. Bien sûr, le film est un violent pamphlet contre le colonialisme, l'absurdité de la guerre, l'exploitation éhontée du patriotisme et j'en passe. Ce n'est pas très subtil certes mais c'est un bon défouloir pour son auteur qui signe quelques séquences de haut niveau, démontrant déjà un sacré sens de la mise en scène. Le scénario par contre, outre son côté "gros sabots" se révèle parfois trop bavard, voire parfois trop didactique, flattant le bon sens gaucho des bobos mais c'est aussi une vision terriblement juste d'un certain mode de pensée. Bien évidemment, le film fût un bide au BO à sa sortie et il ne doit sa survie à travers le temps qu'à son Oscar du Meilleur film étranger. C'est drôle et acide, ça fait parfois du mal par où ça passe mais ça se regarde tranquillement. Bien sûr, le film a un peu vieillit mais le ton reste sacrément audacieux. D'autres critiques sur
Film passé quasiment inaperçu en France à sa sortie, le premier long-métrage de Jean-Jacques Annaud "La Victoire en chantant" remporta l'Oscar du meilleur film étranger. Pourtant ce coup d'éssai est cependant loin d'être parfait. Construit à la façon d'une comédie dramatique, le cinéaste a choisi une pointe d'humour pour dénoncer l'absurdité de la guerre ainsi que la mauvaise exploitation du colonnialisme. La première partie est plutôt honorable et Annaud montre avec un gout amer le patriotisme ridicule des soldats français ici poussé jusqu'à l'excès ou encore le mépris qu'ils adressent aux colons. Seulement la suite est moins cohérente, on a l'impression que le réalisateur se perd au beau milieu de ses discours (auquels une touche d'émotion n'aurait pas fait de mal). Parfois il ennuie et son film devient moins emballant qu'il y paraissait à première vue. A voir pour le message lancé.
Ce 1er film de Jean-Jacques Annaud est intelligent et contestataire mais on est loin du grand Annaud du Le nom de la rose et de Stalingrad ; ce film plaira plus aux passionnés d’histoire qu'aux cinéphiles car malgré ses qualités La victoire en chantant est trop bavard, bien que court (1h30) le film ne parvient pas à éviter les longueurs et l'ennui. On a une impression d’un film non abouti.
Premier film de Jean-Jacques Annaud, "La victoire en chantant" frise le chef d'œuvre, et s'il n'atteint pas ce statut, les causes du "manque" qui lui eut permis d'y prétendre valent, pour moi, plus que si le film avait été parfait l s'agit d'une brillante critique du colonialisme pépère, qui contient avec quelques scènes amusantes car franchouillardes. Les quelques ratés (n'oublions pas qu'il s'agit d'un premier film, Annaud n'avait jusque là réalisé que des publicités) donnent à l'ensemble un côté artisanal et non abouti qui colle parfaitement avec l'ambiance que le scénario prétend dépeindre. Il s'agit sans doute là de mon film préféré du réalisateur Les acteurs s'en donnent à cœur joie, mêlant cabotinage et laxisme à leurs interprétation Tout est traité à gros traits, mais c'est justement là que la satire atteint parfaitement son but. Joli préambule à la carrière exceptionnelle de Jean-Jacques Annaud, ce film, très attachant, vaut le détour.
Le sujet et la réputation souvent engagée de base des 70’s et 80’s me faisaient redouter un petit navet binaire, caricatural et infantilisant. Mais bon peut-être pas après tout, Jean-Jacques Annaud nous ayant prouvé son talent après ce premier film de 1976. Hélas je ne m‘étais pas trompé. Son succès juste américain il y a 40 ans est probablement dû au fait qu’il leur est plus facile qu’en France de prendre du simplisme pour de l’anticonformisme. Heureusement que le thème de la colonisation de l’Afrique, et de son goût indigeste d’humiliation africaine et de honte européenne, a été traité depuis avec beaucoup plus de finesse et de réalisme. Impossible de mettre une note nulle grâce à l’appréciable mise en place progressive d’un microcosme sociétal, avec sa hiérarchie rampante, ses quelques traces d’intelligence vite corrompue, sa veulerie et ses victoires bouffonnes traditionnellement payées avec le sang injuste d’un peuple même pas concerné. Et puis le rythme et l’intrigue m’ont tout de même emporté jusqu’au bout sans trop d’effort, ça va, me faisant voyager dans la vie oisive et dégénérescente d’une micro-communauté de colons Français, racistes, cupides et mesquins, installés dans un village d’Afrique Occidentale Française, qui de par leur isolement ne découvre qu’en début 1915 qu’ils sont en guerre contre les Allemands du village voisin depuis 6 mois. Et dans une série de tentatives de clowneries, voilà 3 ridicules pelés fats et abrutis d’alcool, et 2 pauvres tondus violents et hypocrites jouer les maladroits va-t-en-guerre dans une ambiance excessivement ridiculisante du Français, indécrottablement lâche, imbécile, perverti et sans grâce possible, comparativement au stoïcisme exemplaire des indigènes, à l’efficacité relative Allemande et à la dignité approximative Anglaise. Les farces italiennes des années 60 sur la Seconde Guerre Mondiale avaient au moins une vocation comique, ici même pas.
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3,0
Publiée le 28 juillet 2010
Jean Carmet, sergent bravache et imbibè d'absinthe, dèclare la guerre aux allemands au fond de la brousse! Pour son premier long-mètrage, Jean-Jacques Annaud brosse une charge fèroce contre la bêtise cocardière et colonialiste! "La Victoire en chantant" passa inaperçu en France et remporta l'Oscar du meilleur film ètrager à Hollywood en 1977! La guerre de 14-18, ramenèe à l'èchelle d'un minuscule poste africain, sert de toile de fond à cette fable sur les rapports entre Noirs et Blancs! Une rèjouissante comèdie de moeurs qui n'eut aucun succès en France avec des acteurs èpatants (Carmet, Dufilho, Spiesser)...
Premier film intéressant signé par Jean-Jacques Annaud, qui montre ici un réel esprit critique par rapport à la médiocrité de certains francais durant la période coloniale. La critique se fit parfois acide, mais surtout amer, avec des dialogues assez réalistes. De plus, la composition de Jean Carmet et Jacques Dufilho confortent cette idée. Sans être forcément enthousiasmant, ce film mettait en valeur les qualités d'un cinéaste doué et intelligent. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Jean-Jacques Annaud le confirmera par la suite...
Un film qui nous montre l'exploitation des Noirs en Afrique Centrale au début de XXème siècle, où les Blancs étaient les Rois. On les envoyait se faire tuer pour une guerre qui n'était pas la leur alors que la majorité des Blancs étaient planqués à l'arrière et assistaient même de loin au spectacle. Quant aux prêtres catholiques, ils n'ont rien à envier aux Imans islamiques actuels.
Un bon film qui annonce le talent de Annaud qui s'exprimera plus tard. Bonne mise en scène, bonne direction d'acteurs.;Une certaine dénonciation du colonialisme, mais en finesse.
« La victoire en chantant » est le premier film de Jean-Jacques Annaud. Echec commercial en France il ne dut sa notoriété qu’à l’Oscar du meilleur film étranger sous le titre de « Black an white in color » qui sera traduit litéralement pour un nouveau lancement en France qui marcha un peu mieux. Le cinéaste, socialiste convaincu, dresse le portrait d’un idéaliste du même courant, Hubert Fresnoy (Jacques Spiesser), face à des franchouillards colonialistes, incultes et nationalistes, très fidèle à ce que le PS pense des classes moyennes. Ce parfait témoignage est édifiant à plus d’un sens et décrit, sans en avoir l’air, sur le ton de la comédie douce amère, plusieurs tares de la société française de l’époque, à commencer par l’incapacité de comprendre la moindre langue étrangère, comme par ailleurs leur allié britannique. Mais aussi un mépris de la différence et une supériorité évidente vis à vis des indigènes, et quelque peu à l’encontre de ces gros boches bien gentils, mais bien épais et bas de plafonds. Et nos africains sont meilleurs, car ils ont la potion magique (clin d’œil à Astérix) : le pastis. Sauf que ça ne sera pas aussi simple… L’histoire n’est pas toujours bien scénarisée, comme par exemple des personnages féminins complètement bâclés. Pourtant de l’opposition entre Charlotte (Natou Koly) la superbe beauté noire et le tandem de morues (Catherine Rouvel – Dora Doll) prête à dégainer les préjugés, il y avait de quoi faire. La qualité de la mise en scène avec des moyens très restreints, fait qu’Annaud montre déjà un vrai talent de cinéaste, même si la direction d’acteur est encore inégale. Seul Carmet se détache de cet ensemble hétéroclite et parfois peu convaincant. La fin est le seul regard véritablement social que porte le cinéaste dans ce rapprochement entre Fresnoy et le lieutenant allemand. Ils sont clairement du même monde, au dessus des vulgum pecus. Sans doute un hommage à Jean Renoir et « La Grande Illusion ».