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    Trois jours et un enfant
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Trois jours et un enfant" et de son tournage !

    Note d'intention de Uri Zohar

    "Je me suis attaché dans Trois jours et un enfant à raconter l’histoire d’un homme écartelé qui n’est ni un maniaque ni un fou, mais un homme déchiré sentimentalement entre deux mondes, celui d’un idéal auquel il ne peut renoncer, qu’il ne peut oublier, et le monde où il vit dans lequel cet idéal a pratiquement disparu.

    La femme qu’il aime est l’incarnation de ce déchirement que notre génération a vécu. Lorsque j’avais dix-huit ans, je vivais dans un Israël bien différent, qui ne comptait que 600.000 juifs, et ce qui importait c’était moins le problème des riches et des pauvres que l’idéal des kibboutz qui enthousiasmait les jeunes. Puis la population est passée à 2 millions, des juifs venus de tous les pays du monde.

    On ne parle plus d’idéal. On ne parle plus de ce que le pays devient, mais de ce que chacun devient. L’idéal a changé. Les gens ont changé, même dans les kibboutz que beaucoup ont quittés. On ne sait plus très bien s’il faut rire ou pleurer.

    Le jeune homme de mon film a l’âme déchirée ; il voudrait retrouver l’image de ce passé, peut-être à travers cet enfant qui lui est confié, qui est peut-être son enfant, qui est en tout cas le fruit du monde qu’il aime. Il aime donc cet enfant et en même temps il le hait parce qu’il ne lui appartient plus, parce qu’il se demande : quel monde a été trahi ? Sans doute, le premier amour, le premier idéal, on les embellit toujours avec le recul.

    C’est ce qui arrive à cet homme, dominé par le souvenir de l’idéal communautaire, et qui représente à mes yeux tous ceux qui ne peuvent pas se trouver, qui sont à la recherche d’une identité. Aujourd’hui, en Israël, on ne peut trouver un groupe ayant son identité. Les gens se fuient mutuellement. On a l’impression de vivre dans un camp où l’on aurait concentré des gens ayant toutes sortes de langues, moeurs, coutumes.

    C’est une folie. Mais dans la jeunesse, il existe un besoin violent de se trouver qui finira par s’exprimer dans les cinq prochaines années, par la politique ou tout autre moyen, c’est inévitable. Les gens vivent isolés les uns des autres, d’une génération à l’autre, mais on commence à sentir qu’ils veulent agir à propos de la question arabe et de la paix.

    J’ai mis beaucoup de moi-même et de ma propre histoire dans ce film. Je pense qu’il faut parler de nos problèmes, si particuliers soient-ils, pour atteindre l’universalité."

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