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Charlotte28
123 abonnés
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3,5
Publiée le 30 juin 2024
Dotée d'une réalisation baroque aux accents fantasmagoriques annoncés dès le fascinant générique de Saul Bass, l'intrigue illustre l'insatisfaction bourgeoise à travers l'ennui sentimental, professionnel, personnel d'un quidam désireux de changer de vie et pourtant incapable de déterminer seul ses besoins ou ses passions. Embrigadé dans une expérience fantastique par un ami lui-même leurré par les promesses d'une entreprise corrompue, le héros se laisse porter par les événements, ne trouvant d'issue que par une nouvelle échappatoire illusoire. Très intrigante originellement, la narration perd ensuite en attrait par des excès inutiles ou maladroits pour exprimer le vertige du protagoniste. Inconstamment intéressant.
Un film surprenant qui ne laisse pas indifférent.... Peut on vraiment changer ? tel est la question que beaucoup de psy on voulu répondre. Le film dis maleuresement que non.... pessimiste mais vrai !
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4,0
Publiée le 12 juillet 2022
L'une des oeuvres majeures de John Frankenheimer, plus que jamais en phase avec la sociètè! C'est le troisième et dernier volet de sa trilogie sur la paranoïa commencè avec "The Manchurian Candidate" (1962). C'est clairement le long-mètrage le plus radical du cinèaste où tous les genres se mèlangent, du film noir au film d'anticipation, avec un dèbut qui donne bien le ton! On est happè par l'histoire et on ne sait pas du tout ce qui s'y passe et à quelle sauce le personnage principal va être mangè! Dans ce rôle, Rock Hudson est tout simplement remarquable en affrontant pour la première fois à l'ècran ses doutes et ses peurs! Original, fascinant, hallucinant : "Seconds" (1966) ne peut laisser indiffèrent! Mal reçu à sa sortie, ce cauchemar èveillè s'est bonifiè avec le temps! Le prototype même du classique rare et en avance sur son temps qui pose de vraies questions sur notre vie! C'est ce qui en fait la richesse et l'intèrêt avec la musique très inquiètante de Jerry Goldsmith! A voir absolument...
Changer de visage (pour celui de Rock Hudson) et d’identité pour refaire sa vie. Le rêve ? Pas tant que ça avec ce thriller kafkaïen troublant à l’ambiance paranoïaque, servi par une mise en scène brillante, mais souffrant d’une grosse baisse de régime au milieu. 3,25
Un homme d’âge mûr ayant réussi dans les affaires mais lassé de sa vie découvre une mystérieuse organisation qui pourrait lui permettre de prendre un nouveau départ. Ce Seconds m’a semblé au début avoir beaucoup influencé « The Game » de David Fincher. L’ambiance est pensante, étrange. Nous montrant un personnage principal perdu et déstabilisé par cette porte de sortie qui semble s’ouvrir à lui. Dommage qu’après une mise en route brillante le film ne connaisse un gros vide avant de se reprendre avec une fin très pessimiste et réussie. Un film qui m’a laissé du coup un petit goût d’inachevé. Ça aurait put être génial, mais ça reste très original.
resolument raté , ce film est décousu et sans grands intéret. La scene de renaissance ou tout le monde se met à poil pour piétiner le raisin est longue pour finalement pas vraiment faire de lien entre avant et après. C'est un peu le soleil vert des blasés de la vie en beaucoup moins bien.spoiler:
Un homme est contacté au téléphone par un ami perdu de vue depuis 25 ans qui lui propose une opération étrange. Il s'agit clairement d'un des films les plus originaux qui soit. La réalisation, l'histoire et même l'interprétation sont étranges. On pense à des plans d'Orson Welles (courte focale, grande profondeur de champ...) montage nerveux, angles peu courants. L'histoire est vraiment originale et beaucoup plus profonde qu'elle n'y parait de premier abord. Une scène anticipe le courant flower power et peace and love de 1968, 2 ans avant. Un OVNI à découvrir
Incroyable histoire que celle-ci, pourtant le scénario est si bien écrit et la réalisation si parfaitement maîtrisée que l'on y croit d'un bout à l'autre, captivé que l'on est par un récit passionnant et des personnages très bien dessinés, très attachants et servis par de remarquables acteurs. Un film à découvrir.
L'Opération Diabolique est un film qui m'a beaucoup marqué. La mise en scène frappe dès le début (plan très rapprochés, vues subjectives) et donne vraiment une sensation de malaise qui se maintient durant tout le film et colle parfaitement à la thématique du film (un individu dans un corps qui n'est pas le sien). Le pitch est extrêmement séduisant (la possibilité de transplanter son esprit dans un corps plus jeune et surtout pour mener une nouvelle vie, jusqu'à regretter les éléments de notre vie passé). Certaines scènes sont très dérangeantes pour ne pas dire incompréhensible (spoiler: je pense entre autre à la scène de l'orgie qui laisse très perplexe) . Il y a un léger ventre mou vers le milieu du film. Mais le final est plein de révélations géniales. La bande originale de Jerry Goldsmith est extrêmement réussie, dans un genre très perturbante collant parfaitement à l'atmosphère du film. Rock Hudson porte très bien le film. Le film est une franche réussite, il aurait mérité plus de pérennité.
Seconds est un épisode de « Twilight Zone » qui durerait 1h40 ; aussi oppressant que la série et aussi critique de la société. Un quinquagénaire menant une vie pépère sans saveur se voie proposer par une mystérieuse organisation de changer de vie, repartir à zéro (nouveau métier, visage, lieu de vie,…) et en prime avec la jeunesse. Qui résisterait à cette promesse ? Les 20 premières minutes du film mettant sous pression le personnage principal face à ce dilemme sont angoissantes. Après, immerger dans la nouvelle vie d’Hamilton devenu Wilson, le spectateur s’ennuie un peu ; un scénario peu consistant fait regretter le tranchant et la concision de la série de science-fiction. Une scène forte visant à condamner l’american way of life vient malgré tout relever cette seconde partie indigente ; une scène sans artifice technique mais créant un fort malaise, le retour chez lui d’Hamilton en face d’une femme ne le reconnaissant pas. Il faut attendre le troisième acte pour retrouver la lourdeur de l’entame dans un final terrible et dénonciateur du mirage du rêve américain ; et si une nouvelle vie était en fait plus superficielle, plus angoissante, plus contrainte que la précédente… la boulette. Et ce final est donc fort de sens car il révèle plus un sentiment de gâchis que l’effroi !!! Le plus intéressant dans ce film n’est donc pas son histoire mais la technique mise en œuvre par John Frankenheimer pour livrer ce conte paranoïaque. Il fait preuve d’une ébauche d’effets : cadrage hyper serré, courte focale, snorri cam, décors déformés, jeux de focales et d’objectifs, montage syncopé, prises de vues sous différents angles ;… Novateur certainement mais dans les traces de Polanski avec « Répulsion » sorti un an auparavant. Un bon trip, un message fort ; mais beaucoup de biscottos (techniques) pour un contenu trop léger. Et pour finir ; comment Frankenheimer voyait l’Organisation (la société mystérieuse) : « Je voulais qu’ils soient très gentils, comme une banque ou une compagnie d’assurances. Tout à l’air d’être étudié pour vous faciliter la vie, jusqu’au jour où vous refusez de payer la note. » Et ce qu’il voulait et parvient à montrer à travers ce film : « Je voulais dire que le rêve américain, c’est du vent...Vous êtes ce que vous êtes. Vous devez vivre avec cette idée et l’accepter. Cela ne sert à rien de vouloir rêver que vous changez complètement à l’intérieur de la même société. Au contraire, vous devez apprendre à vivre avec vous-même, à vous accepter tel que vous êtes. Ensuite vous pourrez essayer de progresser et de faire progresser le monde autour de vous, à condition que vous acceptiez votre passé. Si vous éliminez votre passé, vous êtes foutu. Le rêve que caresse le héros est une échappatoire. Vous n’avez pas le droit d’échapper à ce qui vous entoure, à vos responsabilités. Vous ne pouvez pas y échapper, contrairement à ce qu’on vous enseigne en Amérique. Il faut les accepter et essayer de progresser intérieurement (...) Seconds est un film terriblement pessimiste, mais je n’arrive pas du tout à croire au thème de la seconde chance. Ce n’est pas seulement un thème américain, il devient important en France : je lis vos journaux, vos magazines, et là, je crois que vous vous américanisez dangereusement. ». Quarante ans après ce constat, et alors que les alternatives à la réalité (et donc à la responsabilité individuelle) n’ont cessé de se développer dans tous les domaines, l’angoissante prophétie de John Frankenheimer semble s’être accomplie. tout-un-cinema.blogspot.com
Mise en scène génialement expérimentale de John Frankenheimer, générique canon de Saul Bass, musique éblouissante signée Jerry Goldsmith : si ce film à l’ambiance paranoïaque n’a pas pas connu le succès à sa sortie, il fait partie des chefs-d’œuvre redécouverts sur le tard. Son incroyable scénario donne l’occasion de décrire une Amérique malade, fragile et vacillante, dans le contexte politique et social des années 60. Absolument fascinant.
Ce film fait froid dans le dos tellement son histoire, bien que se passant dans le passé, nous rappelle d'une façon bien différente bien sur, la manipulation à laquelle "Big Brother et cie" nous a habituée. Le début du film est excellent et la fin aussi, une fin noire et tragique. On suit un homme qui habite en banlieue et qui du jour au lendemain va se retrouver impliqué dans une histoire abracadabrantesque. Il ne sait pas où il va et le spectateur non plus. C'est efficace et fonctionne très bien. Ensuite l'intrigue est partiellement dévoilé, le film devient moins intéressant avant que la seconde partie commence. Celle où l'homme et le spectateur vont commencer à comprendre ce qui lui arrive vraiment, et comment cette "machine" fonctionne. C'est aussi une réflexion sur la vie, avec les objectifs, les envies et désirs que l'on peut avoir. Cette réussite absolue qui doit être la normalité. On peut découvrir dans ce film le style Frankenheimer, qui filme de près, avec des cadrages très travaillés. Un film à recommander.
La première surprise de "Seconds - l'opération diabolique" ne provient pas de l'écriture et de son idée originale mais de la mise en scène : caméra portée, placée tantôt au niveau du visage en très gros plan tantôt au niveau de la ceinture, l'image perturbe l’œil et intrigue le spectateur. Si le film se calme de ce point de vue par la suite, sa mise en place reste passionnante en ce qu'elle est longue et demeure mystérieuse, près de trois quarts d'heure avant que le principal protagoniste ne change de visage. Philosophiquement, il y avait là un matériau dense au potentiel vertigineux : comment un homme qui pense positivement changer de vie en modifiant son physique se rend compte qu'il est en fait prisonnier d'un système, encore moins libre que lors de son ennuyeuse première vie. Mais le discours est plus lourdement illustré que subtilement incarné, notamment lors d'une séquence interminable et grotesque où le personnage interprété par un Rock Hudson peu convaincant découvre qu'il est manipulé par ses invités. Au final, peu de nuances et d'étrangeté mais un parcours lisible et démonstratif, certes terrassant mais qui, sur un tel sujet, ne réussit jamais à stimuler l'imaginaire du spectateur et laisse un terrible sentiment de frustration.
La manière dont la société de consommation pousse l'individu à désirer des choses qui en définitive ne le comblent pas, et lui fabrique des rêves formatés comme on lui injecterait un virus, pour le condamner ensuite du moment qu'il affirme sa liberté, est assez admirablement dénoncée dans "Seconds".
Un thriller sur le thème de l'identité et du souvenir intéressant mais qui n'est pas non plus inoubliable. La faute principalement à de gros trous d'air dans le rythme et à un dénouement un peu décevant.