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    Sans Soleil
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    25 critiques spectateurs

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    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 644 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juillet 2024
    Documentaire du cinéaste français Chris Marker (1983), sorti dans une seule salle du quartier de l'Odéon ( action Christine), il est devenu mythique au cours du temps.

    Au plan formel, il se présente sous la forme d'une suite d'images qui évoquent le Japon, la Guinée Bissau et le Cap vert deux colonies portugaises ayant accédée à l'indépendance.

    Un commentaire en voix off, lit des lettres qu'un voyageur lui a envoyé et a tourné les images qu'on nous montre.

    Les deux régions du monde n'ont certainement pas été choisies au hasard mais comme des pôles opposés de richesse et de développement industriel.

    On sent que le cinéaste cherche à nous montrer ce qui finalement relève des comportements universels et des particularités culturelles.

    Le spectacle est envoûtant, appelle une seconde vision et souffre ( selon moi) d'un défaut majeur : la vitesse de débit de la voix off qui rend le confort d'écoute difficile et surtout parfois incompréhensible.

    Certes, on arrive en tendant l'oreille à capter des morceaux de phrases, mais l'expérience qui comporte presque un aspect hypnotique m'a laissé tout de même interrogatif.

    Le titre fait référence à une œuvre de Moussorgski et ne semble pas corrélée par le contenu du film, qui m'a fait vaguement penser aux opus de Guy Debord.
    Raphaëlle Gr
    Raphaëlle Gr

    2 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2022
    Un classique du cinéma par association d'idée... Laissez-vous entraîner en voyage dans les méandres du cerveau de son auteur.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 521 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 mai 2021
    Ce film m'a posé quelques problèmes idéologiques majeurs. Chris Marker (un Français) s'est promené dans des sociétés non occidentales observant des personnes étrangères à travers l'objectif d'une caméra. Il a ensuite rassemblé toutes les séquences tirant des conclusions des images qu'il nous a ensuite communiquées à nous les spectateurs occidentaux par une voix off. Mais il n'interroge jamais les personnes qu'il filme. Sa voix est la seule que nous entendons il est la seule autorité qui contrôle les informations que nous recevons et par conséquent il peut construire les cultures pour les adapter au message de son choix. Même la télévision japonaise sert en quelque sorte à éclairer la culture japonaise de Marker bien qu'il admette ne pas parler japonais et ne pas comprendre un mot de ce qui se passe. Il voyage à l'étranger nous rapporte une description romancée des autres cultures à laquelle les cultures elles-mêmes ne contribuent pas directement et nous l'acceptons et le discours s'arrête là. Nous n'apprenons jamais rien de tangible si ce n'est que Marker a trouvé cette expérience personnellement significative...
    Musomuse
    Musomuse

    8 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mai 2021
    Je ne sais pas trop quoi penser de ce film qui ce veut très poétique. C'est assez joli voir beau. Certains passages restent marquants. Au delà de la poésie je dirais que le film ne m'a pas beaucoup parlé. Je ne savais pas ce que je regardais et je ne le comprenais pas.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    193 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 mai 2021
    Sans soleil est un long-métrage sans grand intérêt (ou du moins j'ai du passer à côté). Le parallèle entre les sociétés japonaise, cap-verdienne et Bissau-guinéenne n'est ni pertinent ni marquant. Et au final, je ne vois pas du tout quel est le propos du réalisateur.
    C'est très ennuyeux. Je n'ai jamais été fan de films expérimentaux et ce n'est pas celui-ci qui me rabibochera avec le sous-genre.
    A oublier.
    Zebrakelo
    Zebrakelo

    6 abonnés 281 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2021
    "Documentaire" hors du commun.
    Il réunit des réflexions philosophiques, des cours d'histoires sur Guinée-Bissau (surtout) et Japon, des leçons de culture sur ce pays, des critiques humanistes, etc.
    Un essai très intellectuel avec des images variées illustrant la société de l'époque, surtout sur le Japon, ce qui permet une meilleure connaissance de l'île.
    Par contre les effets spéciaux sont à vomir et je n'ai pas compris le délire sur l'émeu (ni certains autres d'ailleurs).
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 311 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 avril 2021
    « Sans soleil » une mélodie de Moussorski, prête son titre à ce film très particulier et expérimental, que j’ai nettement préféré à « La Jetée » du même auteur. Florence Delay y lit des lettres philosophico-poétiques de Senghor Krasma – caméraman free-lance – sur un très talentueux montage d’images provenant essentiellement du Japon (Tokyo surtout), mais aussi de Guinée-Bissau, du Cap-Vert (Ile de Sal), d’Islande et de San Francisco. Cela donne un beau film instructif où j’ai personnellement appris ou vu un tas de choses sur des sujets très divers (philosophie et rites japonais : chats perdus, fêtes de filles de 20 ans, influence de J.-J. Rousseau…, insoutenable assassinat d’une girafe en Afrique… )
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2020
    Chris Marker observe les transformations de notre monde dans un collage expérimental tantôt envoûtant tantôt harassant. Il y a de quoi être séduit par une voix-off qui conte les anecdotes des mœurs japonaises et guinéennes, les traditions anciennes qui perdurent et celles qui se perdent et la progression des avancées technologiques. En racontant son expérience au Japon, Marker saisit un pays attaché à une culture ancienne tout en étant à la pointe des transformations modernes : c'est le souvenir d'un pays en quelque sorte à la croisée des chemins qui est filmé sous un angle très personnel ; en revanche, il est plus délicat de comprendre les scènes tournées en Guinée et les liens qu'elles comportent avec les parties japonaises – la mise à mort d'une girafe reste un moment d'une force inouïe. On n'a donc pas affaire à un documentaire objectif et distant mais à un film qui donne au carnet de voyage une forme poétique, belle et originale. Néanmoins, celle-ci peut aussi lasser du fait d'un intérêt parfois peu frappant – c'est le risque en ne relatant qu'une suite d'anecdotes. Il est difficile d'écrire davantage sur une expérience sensorielle qui se vit plus qu'elle ne s'explique mais malgré des longueurs dues au systématisme de certains jeux d'échos, prisonniers d'un système formel vite identifiable, on est plus d'une fois saisis par le vertige des images qui défilent, bercés par une voix chaude et limpide.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2015
    Avec La Jetée, Chris Marker avait déjà signalé son obsession pour la mémoire et le temps. Sans Soleil exprime, en substance, la même sensation de perte et d'insécurité, née de l'incapacité d'une mémoire trop fragmentaire et falsificatrice pour saisir le temps, le capter et le figer dans un bloc d'une consistance réelle. Face à cela, reste des artifices, comme la "machine" virtuelle d'un ami japonais du réalisateur fictif de ce documentaire-fiction, qui déréalise les images, comme en les retournant, les montrant comme un flux d'émotion et non comme une retranscription directe censément fidèle mais forcément mensongère de la réalité déjà évanouie. Ce procédé, Marker l'utilise, comme bien d'autres, pour générer une sorte de perplexité face à un temps perçu comme une onde, une essence éthérée qui s'échappe interminablement. Il regrette les certitudes de l'esprit occidental face à cette loi ignorée et bafouée, regrette qu'on préfère si souvent l'être au non-être et au non-dit, déplorant une perte de spiritualité arrogante qu'il entend combler en visitant à sa manière le Japon, si déchiré entre un modernisme bâtard et une capacité séculaire à être à l'écoute de la vie, ou de la mort. Les longs passages à Tokyo déséquilibrent peut-être quelque peu le montage, qui cherche en faisant dialoguer les images de lieux et de pays éloignés, à fondre l'Histoire et les diverses modalités de l'Homme (fortuites et absolument pas essentielles) dans une réalité temporelle ultime, une marée sans signification, dans laquelle nous somme tous pris. En fin de compte, ces images labyrinthiques marquent indélébilement, et génèrent avec force une perplexité mélancolique, une impuissance non seulement à avancer contre la marche du temps, mais a fortiori à la comprendre et s'écouler avec lui.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    43 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2014
    J'aurais aimé écrire une longue critique louant les qualités remarquables de Sans Soleil.

    J'aurais aimé pouvoir dire de belles choses sur lui, tellement j'en aurais à dire.

    J'aurais aimé pourvoir faire ça.

    Mais je ne le peux pas.

    Sans soleil n'est pas un film qui se regarde, mais qui se vit. C'est un grand choc visuel, je n'aurais jamais cru que des images de télé puissent être aussi belles. C'est un long poème émaillé de sublimes phrases, il faut voir la narratrice parler de Pacman, c'est juste incroyable ce que Marker dit de ce simple jeu que tout le monde connaît. Sans oublier bien sûr le récit d'un film projeté et jamais réalisé, qui donne son nom à celui-ci. C'est quelque chose.

    Je crois que ce film m'a marqué, et qu'il me marquera profondément. Marker est un pur génie, un poète magistral, un grand plasticien.
    Loul G
    Loul G

    7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2013
    Magnifique documentaire qui donne un aperçu de ce que la mémoire a pu oublier ou n'a pas encore eu la chance de garder. Les images sont parfois troublantes et les lettres lues poétiques. Cet ensemble permet de développer sa sensibilité à l'égard de nos semblables qui sont aussi des étrangers.
    alexdelaforest
    alexdelaforest

    38 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 septembre 2013
    Pas loin de l'insupportable mais sa liberté ouvre des horizons
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 avril 2013
    Spoils.

    Visiblement Marker aime s'emparer de concepts propres pour élaborer ses films, et déjà cela commence à me passionner. Il y avait eu La Jetée, dont je n'étais que partiellement satisfait, et maintenant Sans Soleil, qui m'a bien plus marqué.

    Tout au début du film, j'avais fait une grosse erreur. J'étais parti dans la direction de me dire que comme ce cameraman nous propose tout ce qu'il a filmé et que la narratrice lit ses lettres, cela pourrait constituer une sorte d'éloge d'une " réalité instantanée ", un peu à la Mekas, et, pas convaincu par le rendu, je me suis grave emmerdé. Après 6 tentatives d'endormissement ratées j'ai compris que ce n'était pas du tout ça, que j'étais complètement à côté de la plaque...

    Comme dans La Jetée Marker joue avec le Temps, et ce n'est à aucun moment un esprit de louer l'instantanéité d'événements passés, au contraire même. Et c'est encore moins une simple démonstration de la réalité, encore une fois au contraire même. Comme il le dit lui-même, par ces confrontations de mémoires juxtaposées, Marker semble faire naître une " mémoire fictive ". Et ce pourtant, à partir d'images réelles. C'est fou que ce procédé soit dans ce sens là car en temps normal les cinéastes cherchent plutôt à prendre le chemin inverse.

    Sont confrontés au départ les modes de vie, les cultures, de deux endroits en apparence totalement opposés : la Guinée-Bissau (et Cap-Vert) au Japon. Ce que j'aime déjà, c'est l'intrusion du cameraman dans les modes de vie, l'apprentissage par le spectateur d'un monde totalement inconnu, avec une sincérité exacte, sans aucun jugement de valeur (c'est à signaler oui, tellement rare, surtout quand il s'agit de « s'emparer » de cultures étrangères). A partir de ce déchirement de l'espace, que rien ne rapproche, Marker le comble en s'intéressant à une autre donnée, le Temps, comme il l'annonce dès le début du film. A ce propos toute la scène en Islande, à la fin, submergée par les cendres volcaniques après l'éruption, est significative. On ne parle plus désormais d'un éloignement des espaces (et d'ailleurs il apparaît même une confusion des espaces puisque le cameraman utilise un mot japonais pour qualifier la catastrophe islandaise, rapprochement voulu), mais d'une unité de temps.

    Cette " mémoire fictive " se matérialise également par cette espèce de monde annexe, la Zone (formidable évocation de Stalker), créée par un japonais qui modifie les images du passé en les calquant sur son synthétiseur, donnant ainsi l'essence même de l'image, mais en retirant toute signification, des images " moins menteuses que celles que l'on voit à la télévision " comme il le dit, sans se rattacher à la compréhension de notre réalité. Quelque que part c'est effectivement une sorte de Zone, un espace-temps sans aucune règle, qui échappe à notre compréhension.

    Il y a également la fameuse référence à Hitchcock, Sueurs Froides, où, dans le film, s'il apparaît en premier lieu la donnée de l'espace comme centrale, Stewart qui arpente à bord de sa voiture les pentes de San Francisco à la recherche de Kim Novak, visite le cimetière, l'hôtel, le musée, roule à travers les forêts, puis finit dans ce petit village espagnol, Marker nous montre que s'il s'agit en réalité surtout d'une histoire de temps. A travers la spirale, à travers la tromperie du héros, qui, frustré par la mort de la femme, en aurait inventé un double, vivant dans une nouvelle dimension du temps, une nouvelle fois une Zone (à ce titre Sans Soleil explore finalement autant la conjugalité du temps que celui des espaces, mais ces-derniers sous une nouvelle forme), rien qu'à lui. Et là aussi la chronologie du temps se confronte à celle de la mémoire, d'où jaillit cette interprétation sur le double de Novak-Madeleine. Et la destinée des personnages (les deux femmes + Stewart) bouleverse à nouveau l'évolution du temps, la fin qui permet de revenir sur le début et le comprendre... Et d'ailleurs on trouve un nouveau décalage du temps entre le film d'Hitchcock où les personnages traversent des lieux et le cameraman qui dix ans plus tard suit le même procédé. Enfin par rapport aux films et aux données du temps, j'espère que Marker a pu découvrir les bijoux de Lynch sur le même sujet.

    En tout cas cette vision de Vertigo ne m'était jamais apparue de cet angle-là, Marker vient de m'inviter fortement à revoir ce film d'Hitchcock.

    Il y a sûrement énormément d'autres choses à évoquer (juste après le passage de Vertigo la temporalité passé/présent où celui-ci n'agit qu'en réaction du premier), mais surtout je retiens cette notion de temporalité qui est présente, dans tous les espaces, selon différentes formes, comme à la toute fin (que l'on voit également au début du film) de ce couple japonais qui vient se recueillir sur la tombe de leur chat mort, qui a comme parcouru un temps pour entrer dans un autre.

    Bon bref il y a tant de choses à dire sur ce film, c'est hallucinant. Isabel Potel de Libération dit de Sans Soleil qu' « il faut le prendre comme un film de chevet, et y revenir plusieurs fois » ; je suis bien d'accord avec elle, ce genre de film mérite beaucoup de visions. Peut-être 19. Ou plus.

    Et puis on a Arielle Dombasle, qui chante, et bien qui plus est. Que demander de plus ?
    Plume231
    Plume231

    3 876 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mars 2013
    Quand Chris Marker révolutionne le cinéma de SF avec son moyen-métrage "La Jetée", je suis preneur, quand il réalise un documentaire absolument passionnant sur Andreï Tarkovski, je suis preneur ; par contre malgré mes efforts je n'ai pu que rester hermétique à cette sorte de poème hermétique à travers le monde qui m'a pris que par instants : quand le cinéaste recherche les lieux de tournage à San Francisco de "Vertigo" ou quand il nous fait partager sa grande passion des chats. Disons qu'on est dans le genre de film qui ne s'explique devant lequel soit "on aime à la folie", soit peut-être pas "on aime pas" mais "on est indifférent ou quasi-indifférent".
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2011
    Je ne pense pas qu'il faille spécialement chercher de sens à Sans Soleil. C'est plus une expérience cinématographique (l'expression est forte mais bon). Il y a quelque chose d'assez fascinant là dedans. On ne sait pas toujours ce qu'on veut nous montrer, pourquoi ces choix de montage, ce que nous dit la voix-off, mais qu'importe. Ça marche. Ou du moins, ça a marché avec moi. C'est un spectacle sonore et visuel qui a le mérite de sortir du lot et qui se regarde avec intérêt. J'ai vraiment bien aimé.
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