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Moorhuhn
141 abonnés
579 critiques
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3,0
Publiée le 8 octobre 2011
Premier documentaire de Marker que je vois (Je n’avais vu de lui auparavant que La Jetée, sa seule fiction, magnifique fiction au passage) et ma foi je suis resté un peu sur ma faim malgré un traitement du sujet qui m’a plu. Traitement du sujet ou plutôt traitement des sujets, Chris Marker propose une sorte de voyage autour du monde (en s’attardant un peu trop à mon goût sur l’archipel japonais ceci dit :hap: ) en proposant un regard neuf sur ce qu’il filme, en réfléchissant sur l’authenticité de ce qu’il a à raconter. Cette réflexion d’images et de sons demeure une expérience très intéressante à vivre mais moi si je regarde un documentaire c’est pour son fond principalement et hélàs celui-là m’a paru vide, ou alors je n’ai pas su en décerner la richesse mais force est de constater que je suis resté impassible devant une bonne partie des passages ce qui fait que je n’étais pas en totale immersion dans le film, j’en suis même sorti à certains moments. J’ai eu l’impression que la forme écrasait un peu le fond, je crois que le film ne m’a pas forcément marqué pour les bonnes raisons. Je ne cracherais pas sur un éventuel revisionnage mais avant cela il faudrait que je vois davantage de films de Marker. Là je suis un peu déçu car en fin de compte le film est réfléchi et intelligent mais je suis resté un peu hermétique à tout ça. Je conçois totalement qu’on puisse adorer mais ce n’est pas mon cas, c’est vraiment un film à caractère très subjectif.
Je ne suis pas un habitué des documentaires. Je trouve ça souvent très intéressant, mais je préfère lorsqu'il y a une histoire. Ce documentaire est tout de même spécial. Il ne choisit pas un thème ou un sujet comme la plupart des autre documentaires le font. Enfin si, un, vaguement: la mémoire. ça part donc dans tous les sens: prière pour les chats en Chine, un certain port en Afrique, un créateur de jeu video au Japon et j'en passe et des meilleurs (désolé pour les éventuelle fautes. J'ai pas envie de vérifier !!). Toujours, des explications sur le sujet. Durant tout le film on a l'impression de ne pas suivre complétement, on est détaché. Mais, quand même, intéressé. Je ne me suis pas ennuyé une fois. Et c'est, je pense, fait exprès. Le but de celui qui l'a écrit est de montrer des scènes du quotidien: trains, panneaux, travail, etc ... Vers la fin on nous remet des images que l'on a déjà vu, dans un autre angle, une autre vision (par exemple un Japonais avait inventé une manière de voir différemment les choses, par informatique) ou même en infiltrant des images entre deux scènes. Donc: j'ai pas tout compris (honte à moi, je sais), mais s'était bien (a okay ... !).
Sans Soleil est une oeuvre importante pour le cinéma, pourquoi ? parce qu'elle ne ressemble à rien de connu, si ce n'est à d'autres films du cinéaste comme Level 5. Marker s'impose avec ce film (et d'autres encore) comme l'un des plus grands, il se moque de l'histoire, il propose son histoire, il prend les images raconte ce qu'il veut dessus avec cette voix de femme, détachée, ne prenant pas parti, mais terriblement envoûtante. ce genre de film renvoie tout le reste du cinéma aux oubliettes pour la bonne et simple raison qu'il n'est pas dans le moule, jouant sur les phrases, les analyses des situations que je ne vais pas essayé de deviner si elles sont réellement comme la voix off les décrit, il donne un sens aux images, donne une approche de la vérité, ne culpabilise pas… Du coup on est au delà du simple film, on est dans un voyage qui s'apparente plus à lire un dossier de presse visuel sur un sujet, un brainstorming parfaitement maîtrisé (à aucun moment le film n'est brouillon) il arrive à choisir ses références, les imbriquer dans un sujet et le faire dire d'une façon si merveilleuse que moi, spectateur, ne peut qu'être fasciné. Il s'agit de l'exemple typique du film qu'on peut revoir 10 fois, et y apprendre des nouvelles choses, remarquer plusieurs choses qui étaient passées inaperçues les premières fois. Bref, si seulement Marker avait été une source d'inspiration plus conséquente, le monde ne ressemblerait plus à ce qu'il est aujourd'hui. (mais peut-être que ses films auraient été perverti) Le film qui se rapproche le plus de sans soleil ou de level 5, doit être la première partie de notre musique de Godard.
Sans Soleil est une rêverie lumineuse, terrifiante et passionnante, où l'image tremble de fébrilité face au quotidien de quelques humains épiés au Japon, en Afrique et en Islande. Chris Marker rapproche ces individus, ces cultures, ces anecdotes et objets, fascinants. Il est le lien qui les unis et le plus à même de constater la distance qui les sépare, qui nous sépare, car il est bien question de nous-même, et de notre perception de l'autre et du temps qui passe. Sans Soleil c'est une véritable expérience, un rythme et une pensée qui deviennent obsession. Obsession du souvenir, de l'image et du regard, mélange du documentaire et de la fiction. Si l'expérience ne plaîrat certainement pas à tout le monde, il n'y a aucune raison pour ne pas s'y essayer, au risque j'en convient, d'avoir du mal à en décrocher !
J'aurais beaucoup de mal à établir une hiérarchie dans mes films préférés, un nombre incalculable s'en disputeraient les premières places, et opérer le moindre choix me donnerait l'impression de trahir à coup sûr quelque chose. La toute première place, pourtant, je l'accorde à ce film sans beaucoup de regrets, parce qu'il est d'une sincérité exemplaire, parce qu'il est exigeant, parce qu'il fait peu de concession au spectateur - selon l'ethique libertaire d'un film "personnel", et cela relève d'une pudeur très noble et très rare - parce que la complexité des relations qu'il tisse entre les images, entre les sons, les instants et les significations lui donne une densité inédite, et parce que cette complexité, comme celle des vrais labyrinthes (dont la beauté fascinante ne dépend pas des issues, mais bien des structures), sait rester enigmatique et ouvre vers l'infini. Parce que je serais incapable d'expliquer ce qu'il raconte, et qu'il est inépuisable, un peu comme un long poème obscur et nébuleux, sur lequel il faudrait revenir souvent.
Beau film, qui choisi de présenter deux états du monde, deux extrémités qui, bien que différentes, se trouvent confondues par la grâce du montage de Chris Marker. Un dialogue étonnant s'installe entre les images, les sons, les musiques employées par le cinéaste, et notre regard de spectateur, qui ne peut s'empêcher de prendre ce qu'il voit et de le confronter à sa propre vision du monde. Une expérience qui rappelle à quel point la vision d'un film est intime et solitaire. Les émotions qui nous traversent sont multiples, chargées de poésie, de tendresse à l'égard des hommes et choses que Marker film, mais aussi de drôlerie et de doutes. A l'heure où tout devient lisse et uniforme, c'est plutôt bienvenu.
Un film unique, original, et qui mérite, c'est certain, une analyse approfondie avant de se faire taxer de "vide" ou de "décevant". L'aspect expérimental de la représentation de la mémoire, représentation représentée elle-même, est sans doute la plus grande force du film.
J'avais déjà vu la Jetée de Chris Marker, film intéressant qui mérite d'être vu. Mais avec Sans Soleil, nous atteignons les abysses du cinéma d'auteur. Nous découvrons un réalisateur prétentieux faisant un discours philosophique sur des images d'une incroyable laideur. Il en résulte un film brouillon et incompréhensible. Bien sur, Chris Marker est un intellectuel (enfin c'est ce qu'on nous fait croire) il faut tout interpréter pour donner un sens à ce film. Ce n'est pas mon cinéma par contre, si tu te prend pour une personne intelligente, ce film est pour toi. Tu n'y comprendra rien, mais tu pourras dire: "je l'ai vu."
Je ne suis pas d'accord : ce film n'est pas vide ! Certes, il est ennuyeux au premier abord, mais lorsqu'on l'étudie on se rend bien compte du travail effectué. Beaucoup de réflexions assez intéressantes somme toute sur l'image. Par contre, je dis ouvertement que ce n'est pas du cinéma : par le côté beaucoup trop intellectuel de son film, Marker fait en quelque sorte de "l'anti-art"...
Certes ce film est totalement maitrisé après analyse complète avec un formidable montage d'images et de sons, métaphores de la mémoire. Mais personnellement, je trouve ce film expérimental totalement ennuyeux et inutile. Passé dix minutes, on a envie d'enlever le DVD si ce n'est qu'on est curieux de voir la scène d'après qui n'aura absolument rien à voir (à première vue) avec la scène précédente. Ce film est un bijoux pour ceux quyi s'intéressent au montage comme moi, mais pour quelqu'un qui ne cherche qu'à regarder un fil passivement il sera extrémement déçu. Bref, une étoile pour le travail de montage, et aussi pour oser faire un film comme ça. J'aurais voulu mettre une étoile et demi pour le 18 que ce film m'a rapporté au Bac !! lol