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    Sans Soleil
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    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    45 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2014
    J'aurais aimé écrire une longue critique louant les qualités remarquables de Sans Soleil.

    J'aurais aimé pouvoir dire de belles choses sur lui, tellement j'en aurais à dire.

    J'aurais aimé pourvoir faire ça.

    Mais je ne le peux pas.

    Sans soleil n'est pas un film qui se regarde, mais qui se vit. C'est un grand choc visuel, je n'aurais jamais cru que des images de télé puissent être aussi belles. C'est un long poème émaillé de sublimes phrases, il faut voir la narratrice parler de Pacman, c'est juste incroyable ce que Marker dit de ce simple jeu que tout le monde connaît. Sans oublier bien sûr le récit d'un film projeté et jamais réalisé, qui donne son nom à celui-ci. C'est quelque chose.

    Je crois que ce film m'a marqué, et qu'il me marquera profondément. Marker est un pur génie, un poète magistral, un grand plasticien.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 095 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2010
    Sans Soleil est une oeuvre importante pour le cinéma, pourquoi ? parce qu'elle ne ressemble à rien de connu, si ce n'est à d'autres films du cinéaste comme Level 5.
    Marker s'impose avec ce film (et d'autres encore) comme l'un des plus grands, il se moque de l'histoire, il propose son histoire, il prend les images raconte ce qu'il veut dessus avec cette voix de femme, détachée, ne prenant pas parti, mais terriblement envoûtante.
    ce genre de film renvoie tout le reste du cinéma aux oubliettes pour la bonne et simple raison qu'il n'est pas dans le moule, jouant sur les phrases, les analyses des situations que je ne vais pas essayé de deviner si elles sont réellement comme la voix off les décrit, il donne un sens aux images, donne une approche de la vérité, ne culpabilise pas… Du coup on est au delà du simple film, on est dans un voyage qui s'apparente plus à lire un dossier de presse visuel sur un sujet, un brainstorming parfaitement maîtrisé (à aucun moment le film n'est brouillon) il arrive à choisir ses références, les imbriquer dans un sujet et le faire dire d'une façon si merveilleuse que moi, spectateur, ne peut qu'être fasciné. Il s'agit de l'exemple typique du film qu'on peut revoir 10 fois, et y apprendre des nouvelles choses, remarquer plusieurs choses qui étaient passées inaperçues les premières fois.
    Bref, si seulement Marker avait été une source d'inspiration plus conséquente, le monde ne ressemblerait plus à ce qu'il est aujourd'hui. (mais peut-être que ses films auraient été perverti)
    Le film qui se rapproche le plus de sans soleil ou de level 5, doit être la première partie de notre musique de Godard.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 avril 2013
    Spoils.

    Visiblement Marker aime s'emparer de concepts propres pour élaborer ses films, et déjà cela commence à me passionner. Il y avait eu La Jetée, dont je n'étais que partiellement satisfait, et maintenant Sans Soleil, qui m'a bien plus marqué.

    Tout au début du film, j'avais fait une grosse erreur. J'étais parti dans la direction de me dire que comme ce cameraman nous propose tout ce qu'il a filmé et que la narratrice lit ses lettres, cela pourrait constituer une sorte d'éloge d'une " réalité instantanée ", un peu à la Mekas, et, pas convaincu par le rendu, je me suis grave emmerdé. Après 6 tentatives d'endormissement ratées j'ai compris que ce n'était pas du tout ça, que j'étais complètement à côté de la plaque...

    Comme dans La Jetée Marker joue avec le Temps, et ce n'est à aucun moment un esprit de louer l'instantanéité d'événements passés, au contraire même. Et c'est encore moins une simple démonstration de la réalité, encore une fois au contraire même. Comme il le dit lui-même, par ces confrontations de mémoires juxtaposées, Marker semble faire naître une " mémoire fictive ". Et ce pourtant, à partir d'images réelles. C'est fou que ce procédé soit dans ce sens là car en temps normal les cinéastes cherchent plutôt à prendre le chemin inverse.

    Sont confrontés au départ les modes de vie, les cultures, de deux endroits en apparence totalement opposés : la Guinée-Bissau (et Cap-Vert) au Japon. Ce que j'aime déjà, c'est l'intrusion du cameraman dans les modes de vie, l'apprentissage par le spectateur d'un monde totalement inconnu, avec une sincérité exacte, sans aucun jugement de valeur (c'est à signaler oui, tellement rare, surtout quand il s'agit de « s'emparer » de cultures étrangères). A partir de ce déchirement de l'espace, que rien ne rapproche, Marker le comble en s'intéressant à une autre donnée, le Temps, comme il l'annonce dès le début du film. A ce propos toute la scène en Islande, à la fin, submergée par les cendres volcaniques après l'éruption, est significative. On ne parle plus désormais d'un éloignement des espaces (et d'ailleurs il apparaît même une confusion des espaces puisque le cameraman utilise un mot japonais pour qualifier la catastrophe islandaise, rapprochement voulu), mais d'une unité de temps.

    Cette " mémoire fictive " se matérialise également par cette espèce de monde annexe, la Zone (formidable évocation de Stalker), créée par un japonais qui modifie les images du passé en les calquant sur son synthétiseur, donnant ainsi l'essence même de l'image, mais en retirant toute signification, des images " moins menteuses que celles que l'on voit à la télévision " comme il le dit, sans se rattacher à la compréhension de notre réalité. Quelque que part c'est effectivement une sorte de Zone, un espace-temps sans aucune règle, qui échappe à notre compréhension.

    Il y a également la fameuse référence à Hitchcock, Sueurs Froides, où, dans le film, s'il apparaît en premier lieu la donnée de l'espace comme centrale, Stewart qui arpente à bord de sa voiture les pentes de San Francisco à la recherche de Kim Novak, visite le cimetière, l'hôtel, le musée, roule à travers les forêts, puis finit dans ce petit village espagnol, Marker nous montre que s'il s'agit en réalité surtout d'une histoire de temps. A travers la spirale, à travers la tromperie du héros, qui, frustré par la mort de la femme, en aurait inventé un double, vivant dans une nouvelle dimension du temps, une nouvelle fois une Zone (à ce titre Sans Soleil explore finalement autant la conjugalité du temps que celui des espaces, mais ces-derniers sous une nouvelle forme), rien qu'à lui. Et là aussi la chronologie du temps se confronte à celle de la mémoire, d'où jaillit cette interprétation sur le double de Novak-Madeleine. Et la destinée des personnages (les deux femmes + Stewart) bouleverse à nouveau l'évolution du temps, la fin qui permet de revenir sur le début et le comprendre... Et d'ailleurs on trouve un nouveau décalage du temps entre le film d'Hitchcock où les personnages traversent des lieux et le cameraman qui dix ans plus tard suit le même procédé. Enfin par rapport aux films et aux données du temps, j'espère que Marker a pu découvrir les bijoux de Lynch sur le même sujet.

    En tout cas cette vision de Vertigo ne m'était jamais apparue de cet angle-là, Marker vient de m'inviter fortement à revoir ce film d'Hitchcock.

    Il y a sûrement énormément d'autres choses à évoquer (juste après le passage de Vertigo la temporalité passé/présent où celui-ci n'agit qu'en réaction du premier), mais surtout je retiens cette notion de temporalité qui est présente, dans tous les espaces, selon différentes formes, comme à la toute fin (que l'on voit également au début du film) de ce couple japonais qui vient se recueillir sur la tombe de leur chat mort, qui a comme parcouru un temps pour entrer dans un autre.

    Bon bref il y a tant de choses à dire sur ce film, c'est hallucinant. Isabel Potel de Libération dit de Sans Soleil qu' « il faut le prendre comme un film de chevet, et y revenir plusieurs fois » ; je suis bien d'accord avec elle, ce genre de film mérite beaucoup de visions. Peut-être 19. Ou plus.

    Et puis on a Arielle Dombasle, qui chante, et bien qui plus est. Que demander de plus ?
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2020
    Chris Marker observe les transformations de notre monde dans un collage expérimental tantôt envoûtant tantôt harassant. Il y a de quoi être séduit par une voix-off qui conte les anecdotes des mœurs japonaises et guinéennes, les traditions anciennes qui perdurent et celles qui se perdent et la progression des avancées technologiques. En racontant son expérience au Japon, Marker saisit un pays attaché à une culture ancienne tout en étant à la pointe des transformations modernes : c'est le souvenir d'un pays en quelque sorte à la croisée des chemins qui est filmé sous un angle très personnel ; en revanche, il est plus délicat de comprendre les scènes tournées en Guinée et les liens qu'elles comportent avec les parties japonaises – la mise à mort d'une girafe reste un moment d'une force inouïe. On n'a donc pas affaire à un documentaire objectif et distant mais à un film qui donne au carnet de voyage une forme poétique, belle et originale. Néanmoins, celle-ci peut aussi lasser du fait d'un intérêt parfois peu frappant – c'est le risque en ne relatant qu'une suite d'anecdotes. Il est difficile d'écrire davantage sur une expérience sensorielle qui se vit plus qu'elle ne s'explique mais malgré des longueurs dues au systématisme de certains jeux d'échos, prisonniers d'un système formel vite identifiable, on est plus d'une fois saisis par le vertige des images qui défilent, bercés par une voix chaude et limpide.
    Parkko
    Parkko

    161 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2011
    Je ne pense pas qu'il faille spécialement chercher de sens à Sans Soleil. C'est plus une expérience cinématographique (l'expression est forte mais bon). Il y a quelque chose d'assez fascinant là dedans. On ne sait pas toujours ce qu'on veut nous montrer, pourquoi ces choix de montage, ce que nous dit la voix-off, mais qu'importe. Ça marche. Ou du moins, ça a marché avec moi. C'est un spectacle sonore et visuel qui a le mérite de sortir du lot et qui se regarde avec intérêt. J'ai vraiment bien aimé.
    Plume231
    Plume231

    3 928 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mars 2013
    Quand Chris Marker révolutionne le cinéma de SF avec son moyen-métrage "La Jetée", je suis preneur, quand il réalise un documentaire absolument passionnant sur Andreï Tarkovski, je suis preneur ; par contre malgré mes efforts je n'ai pu que rester hermétique à cette sorte de poème hermétique à travers le monde qui m'a pris que par instants : quand le cinéaste recherche les lieux de tournage à San Francisco de "Vertigo" ou quand il nous fait partager sa grande passion des chats. Disons qu'on est dans le genre de film qui ne s'explique devant lequel soit "on aime à la folie", soit peut-être pas "on aime pas" mais "on est indifférent ou quasi-indifférent".
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film unique, original, et qui mérite, c'est certain, une analyse approfondie avant de se faire taxer de "vide" ou de "décevant". L'aspect expérimental de la représentation de la mémoire, représentation représentée elle-même, est sans doute la plus grande force du film.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    146 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 octobre 2011
    Premier documentaire de Marker que je vois (Je n’avais vu de lui auparavant que La Jetée, sa seule fiction, magnifique fiction au passage) et ma foi je suis resté un peu sur ma faim malgré un traitement du sujet qui m’a plu.
    Traitement du sujet ou plutôt traitement des sujets, Chris Marker propose une sorte de voyage autour du monde (en s’attardant un peu trop à mon goût sur l’archipel japonais ceci dit :hap: ) en proposant un regard neuf sur ce qu’il filme, en réfléchissant sur l’authenticité de ce qu’il a à raconter. Cette réflexion d’images et de sons demeure une expérience très intéressante à vivre mais moi si je regarde un documentaire c’est pour son fond principalement et hélàs celui-là m’a paru vide, ou alors je n’ai pas su en décerner la richesse mais force est de constater que je suis resté impassible devant une bonne partie des passages ce qui fait que je n’étais pas en totale immersion dans le film, j’en suis même sorti à certains moments. J’ai eu l’impression que la forme écrasait un peu le fond, je crois que le film ne m’a pas forcément marqué pour les bonnes raisons.
    Je ne cracherais pas sur un éventuel revisionnage mais avant cela il faudrait que je vois davantage de films de Marker. Là je suis un peu déçu car en fin de compte le film est réfléchi et intelligent mais je suis resté un peu hermétique à tout ça. Je conçois totalement qu’on puisse adorer mais ce n’est pas mon cas, c’est vraiment un film à caractère très subjectif.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    J'avais déjà vu la Jetée de Chris Marker, film intéressant qui mérite d'être vu. Mais avec Sans Soleil, nous atteignons les abysses du cinéma d'auteur. Nous découvrons un réalisateur prétentieux faisant un discours philosophique sur des images d'une incroyable laideur. Il en résulte un film brouillon et incompréhensible. Bien sur, Chris Marker est un intellectuel (enfin c'est ce qu'on nous fait croire) il faut tout interpréter pour donner un sens à ce film. Ce n'est pas mon cinéma par contre, si tu te prend pour une personne intelligente, ce film est pour toi. Tu n'y comprendra rien, mais tu pourras dire: "je l'ai vu."
    alexdelaforest
    alexdelaforest

    38 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 septembre 2013
    Pas loin de l'insupportable mais sa liberté ouvre des horizons
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 694 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juillet 2024
    Documentaire du cinéaste français Chris Marker (1983), sorti dans une seule salle du quartier de l'Odéon ( action Christine), il est devenu mythique au cours du temps.

    Au plan formel, il se présente sous la forme d'une suite d'images qui évoquent le Japon, la Guinée Bissau et le Cap vert deux colonies portugaises ayant accédée à l'indépendance.

    Un commentaire en voix off, lit des lettres qu'un voyageur lui a envoyé et a tourné les images qu'on nous montre.

    Les deux régions du monde n'ont certainement pas été choisies au hasard mais comme des pôles opposés de richesse et de développement industriel.

    On sent que le cinéaste cherche à nous montrer ce qui finalement relève des comportements universels et des particularités culturelles.

    Le spectacle est envoûtant, appelle une seconde vision et souffre ( selon moi) d'un défaut majeur : la vitesse de débit de la voix off qui rend le confort d'écoute difficile et surtout parfois incompréhensible.

    Certes, on arrive en tendant l'oreille à capter des morceaux de phrases, mais l'expérience qui comporte presque un aspect hypnotique m'a laissé tout de même interrogatif.

    Le titre fait référence à une œuvre de Moussorgski et ne semble pas corrélée par le contenu du film, qui m'a fait vaguement penser aux opus de Guy Debord.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    201 abonnés 2 519 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 mai 2021
    Sans soleil est un long-métrage sans grand intérêt (ou du moins j'ai du passer à côté). Le parallèle entre les sociétés japonaise, cap-verdienne et Bissau-guinéenne n'est ni pertinent ni marquant. Et au final, je ne vois pas du tout quel est le propos du réalisateur.
    C'est très ennuyeux. Je n'ai jamais été fan de films expérimentaux et ce n'est pas celui-ci qui me rabibochera avec le sous-genre.
    A oublier.
    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2015
    Avec La Jetée, Chris Marker avait déjà signalé son obsession pour la mémoire et le temps. Sans Soleil exprime, en substance, la même sensation de perte et d'insécurité, née de l'incapacité d'une mémoire trop fragmentaire et falsificatrice pour saisir le temps, le capter et le figer dans un bloc d'une consistance réelle. Face à cela, reste des artifices, comme la "machine" virtuelle d'un ami japonais du réalisateur fictif de ce documentaire-fiction, qui déréalise les images, comme en les retournant, les montrant comme un flux d'émotion et non comme une retranscription directe censément fidèle mais forcément mensongère de la réalité déjà évanouie. Ce procédé, Marker l'utilise, comme bien d'autres, pour générer une sorte de perplexité face à un temps perçu comme une onde, une essence éthérée qui s'échappe interminablement. Il regrette les certitudes de l'esprit occidental face à cette loi ignorée et bafouée, regrette qu'on préfère si souvent l'être au non-être et au non-dit, déplorant une perte de spiritualité arrogante qu'il entend combler en visitant à sa manière le Japon, si déchiré entre un modernisme bâtard et une capacité séculaire à être à l'écoute de la vie, ou de la mort. Les longs passages à Tokyo déséquilibrent peut-être quelque peu le montage, qui cherche en faisant dialoguer les images de lieux et de pays éloignés, à fondre l'Histoire et les diverses modalités de l'Homme (fortuites et absolument pas essentielles) dans une réalité temporelle ultime, une marée sans signification, dans laquelle nous somme tous pris. En fin de compte, ces images labyrinthiques marquent indélébilement, et génèrent avec force une perplexité mélancolique, une impuissance non seulement à avancer contre la marche du temps, mais a fortiori à la comprendre et s'écouler avec lui.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 693 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 mai 2021
    Ce film m'a posé quelques problèmes idéologiques majeurs. Chris Marker (un Français) s'est promené dans des sociétés non occidentales observant des personnes étrangères à travers l'objectif d'une caméra. Il a ensuite rassemblé toutes les séquences tirant des conclusions des images qu'il nous a ensuite communiquées à nous les spectateurs occidentaux par une voix off. Mais il n'interroge jamais les personnes qu'il filme. Sa voix est la seule que nous entendons il est la seule autorité qui contrôle les informations que nous recevons et par conséquent il peut construire les cultures pour les adapter au message de son choix. Même la télévision japonaise sert en quelque sorte à éclairer la culture japonaise de Marker bien qu'il admette ne pas parler japonais et ne pas comprendre un mot de ce qui se passe. Il voyage à l'étranger nous rapporte une description romancée des autres cultures à laquelle les cultures elles-mêmes ne contribuent pas directement et nous l'acceptons et le discours s'arrête là. Nous n'apprenons jamais rien de tangible si ce n'est que Marker a trouvé cette expérience personnellement significative...
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 321 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 avril 2021
    « Sans soleil » une mélodie de Moussorski, prête son titre à ce film très particulier et expérimental, que j’ai nettement préféré à « La Jetée » du même auteur. Florence Delay y lit des lettres philosophico-poétiques de Senghor Krasma – caméraman free-lance – sur un très talentueux montage d’images provenant essentiellement du Japon (Tokyo surtout), mais aussi de Guinée-Bissau, du Cap-Vert (Ile de Sal), d’Islande et de San Francisco. Cela donne un beau film instructif où j’ai personnellement appris ou vu un tas de choses sur des sujets très divers (philosophie et rites japonais : chats perdus, fêtes de filles de 20 ans, influence de J.-J. Rousseau…, insoutenable assassinat d’une girafe en Afrique… )
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