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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Je ne suis pas d'accord : ce film n'est pas vide ! Certes, il est ennuyeux au premier abord, mais lorsqu'on l'étudie on se rend bien compte du travail effectué. Beaucoup de réflexions assez intéressantes somme toute sur l'image. Par contre, je dis ouvertement que ce n'est pas du cinéma : par le côté beaucoup trop intellectuel de son film, Marker fait en quelque sorte de "l'anti-art"...
J'aurais beaucoup de mal à établir une hiérarchie dans mes films préférés, un nombre incalculable s'en disputeraient les premières places, et opérer le moindre choix me donnerait l'impression de trahir à coup sûr quelque chose. La toute première place, pourtant, je l'accorde à ce film sans beaucoup de regrets, parce qu'il est d'une sincérité exemplaire, parce qu'il est exigeant, parce qu'il fait peu de concession au spectateur - selon l'ethique libertaire d'un film "personnel", et cela relève d'une pudeur très noble et très rare - parce que la complexité des relations qu'il tisse entre les images, entre les sons, les instants et les significations lui donne une densité inédite, et parce que cette complexité, comme celle des vrais labyrinthes (dont la beauté fascinante ne dépend pas des issues, mais bien des structures), sait rester enigmatique et ouvre vers l'infini. Parce que je serais incapable d'expliquer ce qu'il raconte, et qu'il est inépuisable, un peu comme un long poème obscur et nébuleux, sur lequel il faudrait revenir souvent.
Certes ce film est totalement maitrisé après analyse complète avec un formidable montage d'images et de sons, métaphores de la mémoire. Mais personnellement, je trouve ce film expérimental totalement ennuyeux et inutile. Passé dix minutes, on a envie d'enlever le DVD si ce n'est qu'on est curieux de voir la scène d'après qui n'aura absolument rien à voir (à première vue) avec la scène précédente. Ce film est un bijoux pour ceux quyi s'intéressent au montage comme moi, mais pour quelqu'un qui ne cherche qu'à regarder un fil passivement il sera extrémement déçu. Bref, une étoile pour le travail de montage, et aussi pour oser faire un film comme ça. J'aurais voulu mettre une étoile et demi pour le 18 que ce film m'a rapporté au Bac !! lol
Je ne sais pas trop quoi penser de ce film qui ce veut très poétique. C'est assez joli voir beau. Certains passages restent marquants. Au delà de la poésie je dirais que le film ne m'a pas beaucoup parlé. Je ne savais pas ce que je regardais et je ne le comprenais pas.
"Documentaire" hors du commun. Il réunit des réflexions philosophiques, des cours d'histoires sur Guinée-Bissau (surtout) et Japon, des leçons de culture sur ce pays, des critiques humanistes, etc. Un essai très intellectuel avec des images variées illustrant la société de l'époque, surtout sur le Japon, ce qui permet une meilleure connaissance de l'île. Par contre les effets spéciaux sont à vomir et je n'ai pas compris le délire sur l'émeu (ni certains autres d'ailleurs).
Sans Soleil est une rêverie lumineuse, terrifiante et passionnante, où l'image tremble de fébrilité face au quotidien de quelques humains épiés au Japon, en Afrique et en Islande. Chris Marker rapproche ces individus, ces cultures, ces anecdotes et objets, fascinants. Il est le lien qui les unis et le plus à même de constater la distance qui les sépare, qui nous sépare, car il est bien question de nous-même, et de notre perception de l'autre et du temps qui passe. Sans Soleil c'est une véritable expérience, un rythme et une pensée qui deviennent obsession. Obsession du souvenir, de l'image et du regard, mélange du documentaire et de la fiction. Si l'expérience ne plaîrat certainement pas à tout le monde, il n'y a aucune raison pour ne pas s'y essayer, au risque j'en convient, d'avoir du mal à en décrocher !
Magnifique documentaire qui donne un aperçu de ce que la mémoire a pu oublier ou n'a pas encore eu la chance de garder. Les images sont parfois troublantes et les lettres lues poétiques. Cet ensemble permet de développer sa sensibilité à l'égard de nos semblables qui sont aussi des étrangers.
Je ne suis pas un habitué des documentaires. Je trouve ça souvent très intéressant, mais je préfère lorsqu'il y a une histoire. Ce documentaire est tout de même spécial. Il ne choisit pas un thème ou un sujet comme la plupart des autre documentaires le font. Enfin si, un, vaguement: la mémoire. ça part donc dans tous les sens: prière pour les chats en Chine, un certain port en Afrique, un créateur de jeu video au Japon et j'en passe et des meilleurs (désolé pour les éventuelle fautes. J'ai pas envie de vérifier !!). Toujours, des explications sur le sujet. Durant tout le film on a l'impression de ne pas suivre complétement, on est détaché. Mais, quand même, intéressé. Je ne me suis pas ennuyé une fois. Et c'est, je pense, fait exprès. Le but de celui qui l'a écrit est de montrer des scènes du quotidien: trains, panneaux, travail, etc ... Vers la fin on nous remet des images que l'on a déjà vu, dans un autre angle, une autre vision (par exemple un Japonais avait inventé une manière de voir différemment les choses, par informatique) ou même en infiltrant des images entre deux scènes. Donc: j'ai pas tout compris (honte à moi, je sais), mais s'était bien (a okay ... !).
Beau film, qui choisi de présenter deux états du monde, deux extrémités qui, bien que différentes, se trouvent confondues par la grâce du montage de Chris Marker. Un dialogue étonnant s'installe entre les images, les sons, les musiques employées par le cinéaste, et notre regard de spectateur, qui ne peut s'empêcher de prendre ce qu'il voit et de le confronter à sa propre vision du monde. Une expérience qui rappelle à quel point la vision d'un film est intime et solitaire. Les émotions qui nous traversent sont multiples, chargées de poésie, de tendresse à l'égard des hommes et choses que Marker film, mais aussi de drôlerie et de doutes. A l'heure où tout devient lisse et uniforme, c'est plutôt bienvenu.