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Janine D
1 critique
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2,5
Publiée le 4 mars 2019
tout à fait d'accord avec certaines critiques disant que l'on peut admirer les paysages, les costumes etc..mais la vérité n'est pas respectée et les multiples ethnies très invraisemblables. Décevant !
Premier film en costumes pour la britannique Josie Rourke. On sait ce que l'on vient voir et on est pas déçu. Le tout est fait de façon assez académique mais bien fait. De belles images, costumes et décors. Une mise en scène maitrisée et solide pour un scénario fluide (à l'exactitude historique à vérifier). Les deux actrices sont parfaites. Elles apportent une belle dose de romanesque et d'émotion. Leur affrontement à distance est prenant. On adhère très vite au récit, plutôt féministe, même si on connaissait déjà le dénouement et que le film commence par la fin. Au final, une belle fresque historique, pas inoubliable (on préfèrera les deux Elizabeth) mais efficace, devant laquelle on passe un bon moment et où on ne s'ennuie pas. C'est plus qu'assez.
Malheureusement, malgré la musique, les costumes d'époques et autre paysages, à mon humble avis, les personnages manquaient clairement de profondeur. Je n'ai pas été séduite par ce film, mais aussi par certains moments qui m'ont semblé trop rapides ; ou, au contraire, trop longs.
Mary Stuart est un nom qui résonne dans l'histoire, tout comme celui d'Elisabeth. Une fresque historique sur ces deux personnages ne pouvait que m'intéresser, d'autant plus avec les interprétations de Margot Robbie et Saoirse Ronan qui dans la bande-annonce, donnent envie d'aller voir le film. Las... une première interview m'a quelque peu refroidi. Voir Ronan fière qu'une spectatrice ait trouver génial que le film parle des règles de la Reine m'a un peu inquiété. Faisant fi de mes préjugés sur ce genre de revendication pseudo féministe je suis quand même aller voir ce film. Hélas mes craintes étaient fondées. Ce film n'est pas une fresque historique. Déjà il est factuellement faux (Un lord anglais ambassadeur, noir, au XVI siècle, vraiment ?) On sent toute la volonté de la réalisatrice de ne pas réaliser une œuvre vraie mais une œuvre orientée. (En allant rechercher des vérifications, j'ai lu qu'elle avait dit qu'elle refusait de faire un film qu'avec des acteurs blancs. Cela est parfaitement honorable, mais dans ce cas là qu'elle ne fasse pas un film historique dans l'Europe du XVIe) Alors on en rajoute en faisant d'un personnage Riozzo une sorte de trans qui se sent plus femme qu'homme et qui bien sûr, est parfaitement accepté par Mary, pourtant fervente catholique, qui l'accueille comme une sœur (sic !) - Là encore, après quelques recherches, rien n'atteste que celui qui allait devenir le secrétaire particulier de la Reine pour les relations avec la France, bref un de ses hommes d'influence (et pas comme dans le film une simple chambrière), ait eu ces penchants. Il est même soupçonné d'être l'amant de Mary... Déjà moisi sur l'aspect historique, restait l'aspect féministe... Ce film allait-il nous montrer le destin de ces femmes fortes, influentes, qui ont marqué l'histoire. Que nenni. Ce film est un plaidoyer féministe victimaire, où les deux (anti)héroïnes passent leur temps à chouiner de la méchanceté des hommes, le comble étant Elizabeth qui affirme est devenu presque un homme (re-sic !) [et pourtant cet aspect là aurait pu être tellement mieux développé pour montrer la difficulté de la tache pour une femme, pour une Reine] On les voit donc, soit jouer entre chambrière et glousser sur les hommes pour l'une, soit faire du macramé ou du tissage (où je ne sais comment on appelle cet art de faire des fleurs en papier) pour l'autre. WTF ?! Ce sont deux des femmes qui ont le plus marqué l'histoire, et on ne montre jamais leur pouvoir, leur influence, les décisions qu'elles ont prise ? On les réduit à des marionnettes de l'histoire victime du patriarcat blanc (et noir ! ouf, heureusement qu'il y a lord Randolph) Si un homme avait réalisé un tel film, il se serait fait (à juste titre) conspuer tant la présentation de ces deux Reines est réductrice...
Quelle déception. Heureusement il reste les actrices, magistrales, et quelques paysages d’Écosse, magnifiques. Et l'on ne s'ennuie pas. Mais c'est peu léger. Ça manque de souffle.
Bref, une fresque historique ratée qui ne tient pas ses promesses, à peine sauvée par ses actrices (et pas la présence de David Tennant, méconnaissable) et par une bande originale extrêmement réussie.
Reine d’Écosse six jours après sa naissance à la mort de son père, Marie Stuart grandit en France où elle épouse à seize ans le futur roi François II. Veuve à dix-huit ans, elle rentre en Écosse en 1561 déterminée à revendiquer la couronne d'Angleterre. Elle conteste à Élisabeth Ière - fille d'Anne Boleyn et de Henri VIII après le divorce non reconnu par le pape du roi protestant - montée sur le trône quatre ans plus tôt, ses droits sur la Couronne. Mais la rivalité entre les deux reines va tourner à l'avantage de la seconde. Mal préparée aux intrigues de la Cour d’Écosse, Marie s'aliéna la faction protestante dirigée par son demi-frère James Stuart en épousant en 1865 lord Darnley, un catholique anglais. De cette union malheureuse naquit un fils unique Jacques en faveur duquel Marie est contrainte d'abdiquer en 1567. Défaite militairement, elle est emprisonnée pendant dix-huit ans en Angleterre et finalement condamnée à mort et décapitée en 1587.
Mary Stuart est sans doute la plus célèbre reine d’Écosse dont le destin tragique inspira écrivains et artistes. Donizetti lui consacra un opéra célèbre et Stefan Zweig une biographie. Le cinéma s'empara de cette figure héroïque. Un film Edison de 1894 reconstituant son exécution aurait donné lieu, dit-on, au tout premier effet spécial de l'histoire du cinéma. En 1936, John Ford confia à Katharine Hepburn le rôle de Marie. En 2007, dans le film de Shekhar Kapur, face à la majestueuse Kate Blanchett qui interprète Élisabeth, Marie est jouée par Samantha Morton.
Le film de Josie Rourke a un double mérite. Il ne renonce en rien à raconter dans toute leur complexité les six années passées par Marie en Écosse, marquées par une série de renversements d'alliance qui manquent égarer le spectateur. Il donne simultanément à cette histoire une dimension actuelle en dressant le portrait de deux femmes condamnées à régner sur un monde dominé par les hommes.
La principale qualité de "Marie Stuart" est de ne pas sombrer dans le manichéisme. L'affiche du film, sa bande-annonce laissent augurer un combat à mort entre les deux héroïnes : la "gentille" Marie et la "méchante" Élisabeth. Le film évite ce face-à-face simpliste. Si la sympathie du spectateur va naturellement vers Marie, à laquelle l'ardente Saoirse Ronan prête ses cheveux roux et ses yeux bleus, il comprend vite la succession d'erreurs qu'elle commet et qui précipite sa chute. Quant à Élisabeth, un rôle ingrat pour lequel Margot Robbie, peut-être l'une des plus belles actrices au monde, a accepté de s'enlaidir, si elle parvient à rester sur le trône pendant quarante-cinq ans, c'est en renonçant à se marier (un époux aurait probablement revendiqué le titre de roi) et donc à avoir une descendance.
Sans doute "Marie Stuart" ne révolutionne-t-il pas l'histoire du cinéma. Sans doute souffre-t-il de la comparaison avec "La Favorite", sorti trois semaines plus tôt, autrement novateur. Pour autant, pour qui aime les films en costumes et les grandes figures dramatiques, il n'en reste pas moins une grande et belle fresque historique.
Un excellent récit autour de ce conflit entre reine Mary d'Ecosse et Elizabeth d'Angleterre, sous couvert de pouvoirs et de religions. Les décors sont superbes, le jeu d'acteur très bon, le récit intense et captivant. C'est d'ailleurs le seul reproche que l'on peut faire au film : de devoir y consacrer toute notre disponibilité tant les événements et personnages s'enchaînent à un rythme tel que la moindre seconde d'égarement peut vous faire louper un échange capital pour la suite. Une vraie réussite tant sur le plan historique qu'esthétique
Le point de vue de la cinéaste Josie Rourke est plus féministe qu’historique et l’opposition entre les 2 reines Marie Stuart et Elisabeth 1ère est avant tout due à l’entourage respectif entièrement masculin des 2 monarques. On remarquera notamment parmi de nombreux personnages les prestations remarquables de David Tennant et de Guy Pearce, tous deux quasi méconnaissables. Le film est ambitieux et intéressant mais manque parfois de souffle et de rythme et les nombreuses intrigues qui se nouent ne sont pas toujours très explicites. Qu’importe, les deux actrices principales sont suffisamment inspirées et impressionnantes pour pallier à ces quelques bémols. Saoirse Ronan, déjà formidable dans « Lady Bird » campe une Marie Stuart à la fois forte et fragile, digne de son rang mais aussi victime de ses passions. Margot Robbie, dans un registre fort différent de ces rôles précédents incarne une Elisabeth 1ère, redoutable et impitoyable. Elles sont la grande force de ce film. Leur face à face final, remarquablement filmé, est sans contexte le point culminant du film.
Josie Rourke signe un film visuellement très beau, avec de bonnes actrices et de bons acteurs pour mettre en valeur son histoire. Il lui manque peut-être un peu de souffle, mais il demeure un document intéressant à propos de la destinée de Marie Stuart.
Une fois qu’on a bien admiré les costumes, les paysages écossais, certes splendides, et les coiffures de ces dames, que reste-t-il ? Une rivalité féminine connue, entachée de lutte fratricide et religieuse, mais où le bavardage et les coupes du scénario empêchent toute émotion de s’installer. Si bien qu’à la moitié du film, on a déjà envie de crier : COUPEZ! On est hélas exaucé seulement au bout de deux heures dix...
Pour un 1er film, historique, à gros budget, avec décors, costumes... l'anglaise J.Rourke s'en sort assez bien. La bonne idée est de tirer un parallèle entre 2 reines qui veulent régner, (dans un monde ou elles ne sont prévues que pour enfanter un héritier) plutôt que se contenter de les opposer. Du coup le film prend un tour plus intéressant, intelligent et émouvant. À voir.
L'Histoire de la couronne du Royaume-uni dont la dénomination prend tout son sens ici, nous confronte à une époque haute en trahisons, en intrigues et en conflits de tous ordres. La volonté politique se heurte ici à la dure réalité d'une confrontation sur fond de menace de guerre de religion et de guerre civile dont l'ombre dévastatrice n'a pour seule lueur d'éspoir qu'une possible réconciliation entre deux camps opposés pourtant unis par un même sang. On pense à ''Elisabeth l'âge d'or'' mais sans l'Invincible armada de Philippe II d'Espagne,on pense aussi à "Deux soeur pour un roi" mais ici on est plutôt au coeur d'une tourmente interne dans laquelle deux soeurs se disputent un même royaume. Le paradoxe c'est que les volontés de paix, de prospérite et de concorde ne mènent qu'a des conflits et à des trahisons. La suite on la connaît, d'ailleurs, le film s'ouvre et se referme sur l'exécution de Marie Stuart. L'authenticité du lien affectif, ambigüe car altéré par l'exercice du pouvoir, qui unissait les deux souveraines est très bien rendu, de même que leur volonté commune de parvenir à l'unité et à la concorde de leur peuple dans toute sa diversité, et tout cela nous mène jusqu'aux dernières minutes du film qui sont fortes, édifiantes et recadrent aussi l'action dans sa réalité historique. l'Histoire portera finalement elle même un coup d'arrêt défintif aux hostiliés en parvenant à réunir ce qui était désuni par le seul successeur qui prendra la suite d'Elisabeth, ultime victoire sur une destinée dont l'aspect tragique n'était finalement que transitoires. Les décors naturels comme les intérieurs sont magnifiques, la musique porte le film, et les intrigues politiques se mêlent aux liens du sang car dès le début de cette histoire on comprend qu'il ne pouvait en être autrement, et c'est finalement l'histoire racontée par le film qui a fondé ce qu'est devenu le Royaume-uni d'aujourd'hui.
Ce film explique brillamment comment un système peut mettre en débâcle un fonctionnement réussi, uniquement par une coalition organisée contre soi. Cela fait peur car c'est toujours d'actualité. Quand quelque chose nous dérange en politique, qu'il soit en soi bon ou mauvais, on met en place des stratagème de coalition pour le mettre à terre. L'histoire ne fait que se répéter, les humains ne comprendront jamais...
Film sur un sujet historique s’il en est, en version originale (a priori pas de version française), qui demande des efforts au spectateur lambda de l’Hexagone pas spécialement féru ni connaisseur d’histoire anglaise (et territoires assimilés) mais ayant quand même entendu parler de Marie Stuart, bien sûr (of course !). Dans le registre des films historiques « de chez nous », l’avantage c’est qu’on a des repères, qu’on connait à la longue suffisamment de détails de l’Histoire pour pouvoir suivre n’importe quelle version adaptée ou centrée sur tel ou tel personnage. Ici, sans avoir en tête les tenants et aboutissants de tous ces passages obligés nécessairement présentés en accéléré sur l’échelle du temps, mais simplement dans l’esprit la manière dont ça finit (mal pour l’héroïne), on ne peut que se laisser distancer par le fil de l’histoire et ne pas en percevoir tous les détails intéressants. D’autant qu’on ne reconnait pas ni ne situe pas bien tous ces personnages qui gravitent autour du sujet. On retient que c’est compliqué ces histoires de clans, de luttes, de conflictualité dans les revendications de succession, d’alliances et de mésalliances. Des variantes de luttes d’intérêts sous couvert de religion (tiens, ça n’a pas changé !).
Film magnifique ou s'affrontent deux femmes différentes pour le trône d'Angleterre et d'Ecosse. Les actrices ont été très justement choisies, leurs physiques reflètent leurs différences. Les collines vallonnées d'Ecosse servent largement le decor. Les complots qui contribueront largement à perdre une Marie Stuart humaine et forte à la fois très bien retracés sans être confus. Superbes interprétations, decors, costumes, émotion le film est juste. C'est une réussite !
Absolument remarquable et passionnant. Pendant deux heures, je me suis retrouvée immergée dans cette histoire tragique. Les mauvaises critiques sont franchement bien bizarres et difficiles à comprendre.