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Cyril J.
26 abonnés
625 critiques
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3,5
Publiée le 11 avril 2017
Quoi de plus légitime que d’aimer son pays, vouloir le servir tout en s’assurant une brillante et prometteuse carrière pour un jeune qui vient juste d’avoir son bac ? C’est ce qui arrive à ce jeune homme remarqué par ses aptitudes à la boxe, invité à intégrer le prestigieux institut politico-militaire de Napola, efficace et célèbre école des Jeunesses Nazies dans l’Allemagne de 1942, d’où sort la crème des sportifs, aviateurs et Chemises Noires du pays. Au contact d’un autre étudiant, doux poète condamné là par un père ambitieux, les vertus d’excellence, d’intégrité et de fierté révèlent bientôt de dangereuses pratiques d’autoritarisme, d’humiliation et de déshumanisants lavages de cerveau idéologiques. Entre une ambiance de secte, de caserne disciplinaire et de milieu carcéral, les drames successifs et démystifiants ouvrent bientôt à la conscience glacée de devenir soi-même un adepte raciste du meurtre, de la cruauté fanatique, de l’absence de pitié, de l’insupportable déliquescence de sa personnalité et de ses propres valeurs. Pour échapper à cet enfer sans être inquiété par la Gestapo, notre bel espoir de la boxe aryenne va devoir créer un choc lors des rencontres inter-écoles. Abandonnant le sempiternel et sycophante regard extérieur, la géniale mise en scène nous fait vivre l’intime fanatisation dans la peau d’un ado englué malgré lui dans le national-socialisme. Ce poignant et terrifiant film Allemand témoigne des jeunesses assassinées dans leur âme, et accessoirement dans leurs vies, par une de ces écoles à broyer les esprits, et se couronne d’une leçon de vertus, encore une fois les seuls remèdes aptes à se dépasser.
Au sein des Jeunesses hitlériennes, les napola constituaient le must du must. C'était dans ces écoles que se formaient la future élite de l'Allemagne ; vivier de SS. Comme son titre l'indique bien, le lieu d'action de "Napola" se trouve dans l'une de ces fameuses écoles dans lesquelles on modelait les esprits de la jeunesse pour en faire de parfait petits soldats fidéles à leur führer. Le film montre bien l'ambiance et l'état d'esprit d'un tel endroit où l'on privilégiait le courage, la force physique et l'obéissance hiérarchique. De ce côté, le long métrage n'exagère rien et reste fidèle aux faits. Pour ce qui est du scénario en lui-même, il est relativement basique et met en avant une histoire d'amitié entre deux enfants qu'a priori tout oppose. Un belle histoire avec ce qu'il faut d'émotion.
Une histoire méconnue mais qui ressemble à tant d'autres, une élite qui fait la guerre à ses enfants avant de les envoyer faire la guerre au reste du monde. Un film qui frise avec l'ennui malgré une bonne interprétation.
Difficile de mettre une note nuancée tant ce film m'a laisse K O quand la lumière s'est éteinte...Tout ce qui pourrait lui être reproché disparait derrière la puissance des images et des sons...Ce serait une fiction, mon jugement cinématographique serait différent, mais dans le cas présent, il n'y qu'à dire bravo pour la leçon d'histoire et merci pour ce rappel qui ne peut et ne doit pas être oublié tant il faut se méfier de certains comportements humains si tous les éléments favorables pour un tel déroulement sont présents. Bravo au cinéma allemand et à ses acteurs forcement plus concernés que d'autres par leur nationalité. Le réalisateur et ses aides sont également à remercier. Ce film devrait repasser en novembre mais toujours dans la discrétion ce qui ne peut pas lui être reproché tant il faut laisser à chaque spectateur toute son impartialité.
Excellent film trop ignoré où rien n’est laissé au hasard. Excellente interprétation également. Dans la veine que La Vague, un réflexion impitoyable sur la soumission à l’autorité
Napola - Elite für den Führer ou Corps d’Élite en France est l'un des tout premiers films du réalisateur Allemand Dennis Gansel sorti en 2004. Il raconte une partie méconnus de cette guerre ou celle d'un jeune garçon Friedrich va intégrer l'école de formation des futurs dirigeants du IIIe Reich. Mais derrière cet enthousiasme et cette volonté le jeune homme va vite être confronté au dure discipline du camp et à la réalité de cette guerre...
Mêlant historique, guerre et dramatique ce film au casting moderne se montre particulièrement talentueux en révélant ce jeune acteur brillant au rôle principale Max Riemelt pour l'un de ses premiers rôles (auquel on retrouve avec le même réalisateur 4 ans plus tard dans La Vague) avec la belle complicité de Tom Schilling formant un bon duo parfait et auquel le spectateur s’attache rapidement à eux. Les scènes d’actions sont présentes et percutantes (je pense à celle qui de ce jeune qui se jettent sur cette grenade ou encore de celui qui se suicide sous la glace
marquantes même si parfois certaines scènes restent inutiles.
Découvert par curiosité sur Arte, ce film et très intéressant et montre une autre face de la guerre et montre avant tout l'endoctrinement et le lavage de cerveau à ces jeunes gens dans une Allemagne de 1942 sous haute tension. Bien soignée et ficelée j'apprécie très souvent le films Allemands. A voir
Je dois avouer que je m'attendais à un peu mieux de la part du réalisateur de La Vague (Die Welle). Néanmoins cela reste un film honnête, avec des acteurs corrects (en particulier le personnage d'Albrecht...). Le scénario et les évènements qui jalonnent le film sont un peu téléphonés. Pareil pour les psychologies un peu trop tranchées. Rien de bien transcendant quoi...
Peur que le film soit mou, mais en fait pas du tout ! Très rythmé, toujours des rebondissements. L’acteur principal est attachant, sa naïveté est perceptible. M’a fait penser à la citation de De Gaulle sur Darnan : « Rien, mieux que la conduite de ce grand dévoyé de l'action, ne démontrait la forfaiture d'un régime qui avait détourné de la patrie des hommes faits pour la servir ». Tous les acteurs jouent très bien, mention spéciale au directeur et au gauleiter très crédible et charismatiques. Esthétique réussi, notamment durant les discours. Les costumes sont soignés. Le film nous fait comprendre ce qu’est un conditionnement idéologique.
avec les jeunesses hitlériennes, les napolas faisaient partie de tout un système : celui de former, fanatiser des jeunes allemands par l'enseignement orienté, les entraînements sportifs, au maniement des armes pour en faire de futurs soldats de la seconde guerre. la rudesse physique comme psychologique de la vie dans ces écoles "d'élites" est bien retranscrite et amène à des moments révoltants ou poignants. outre la photographie historique et à valeur informative, il manque toutefois le lien avec l'environnement extérieur, les références avec la guerre qui sévit.
Il y a finalement peu de films sur les jeunesses hitleriennes et rien que pour cela, ˋcorps d’élite’ vaut la peine d’être vu, car cela montre assez bien comment sous hitler, la jeunesse allemande pouvait être éduquée de manière impitoyable pour suivre fanatiquement les doctrines du régime nazi. C’est rythmé et l’intérêt ne se dement pas quasiment jusqu’au bout. Par contre et c’est dommage, certains traits sont un peu forcés, et surtout la fin ne paraît pas très crédible.
Un très bon film, apparemment très méconnu vu le nombre extrêmement faible de critiques. C'est remarquablement joué par un un casting évidemment totalement inconnu, du moins en France (ce qui renforce cette fraîcheur que je trouve plaisante à ne regarder un film que par son histoire et non son casting). Personnellement j'y retrouve pendant l'instruction du "full metal jacket", avec les frustrations, les injustices, les souffre douleurs (presque tout y est), le tout avec une grande sobriété dans la réalisation et le jeu des acteurs (pas de fausses notes). En seconde partie on y retrouve un peu du "cercle des poètes disparus" un poil plus dramatique encore dans sa fin. Il y a au début l'enthousiasme d'une Allemagne qui retrouvait sa fierté après l'humiliation suite à la défaite de la première guerre mondiale surtout pour la jeunesse. Vient ensuite la désillusion avec la confrontation à la réalité et ses horreurs, les mensonges d'une hiérarchie qui n'hésite pas à sacrifier sa jeunesse. On a aussi la comparaison entre les classes sociales (la rigueur bien allemande des classes supérieures et leur exigence bien machiste à cette époque, vis à vis de leur descendance, face à une classe ouvrière qui veut que la sienne reste dans ses traces). Bref tout cela donne un ensemble homogène, sans fioritures et bien équilibré. A voir donc.