Quelqu'un de bien : les secrets du tournage

Quelqu'un de bien a remporté de nombreux prix lors de divers festivals. En 2005, lors du Festival d'Annecy du Cinéma Italien, il a reçu le prix Sergio Leone qui récompense le meilleur film italien de l'année. Le film d'Alessandro D'Alatri, a également remporté le premier prix du Festival du Film de Siviglia et le prix Cinéma Monde du Festival du Film International d'Inde. Quelqu'un de bien, était également nominé au Festival du Film International de Chicago et de Montréal en 2005.

Pour Alessandro D'Alatri, sur le plan visuel, Quelqu'un de bien est son film le plus abouti. Le réalisateur avoue qu'à plus de quarante ans il a déjà gravi beaucoup d'échelons, on lui confit également des budgets plus importants. Selon lui, il est donc logique que son film soit plus abouti que les précédents.

Le réalisateur explique que le Président Ciampi, interprété dans le film par Arnoldo Foa, est, en quelques sortes, à l'origine de Quelqu'un de bien. " Il y a trois ans, quand je suis allé au palais du Quirinal pour la traditionnelle réception des candidats aux David de Donatello, il [le Président Ciampi] fit un très beau discours sur ceux qui travaillent avec l'imagination, sur ceux qui font du cinéma, sur l'orgueil et sur la volonté de se remettre en question. J'étais en train de travailler sur le projet de Quelqu'un De Bien et je fus tellement frappé par ces mots qu'en rentrant à la maison, j'ai développé cette idée. Ainsi, le Président a été un peu, sans le savoir, coscénariste du film. "

Dans Quelqu'un de bien, Alessandro D'Alatri donne le rôle principal à Fabio Volo, avec qui il a déjà travaillé lors du tournage de son précédent film, Casomai. Pour le réalisateur, Fabio Volo est une sorte " d'alter ego ". C'est pour cette raison que, dans les deux films, le cinéaste place l'acteur face à des choix qui finissent par influer sur toute sa vie. Une sorte de clin d'oeil autobiographique.

Alessandro D'Alatri définit son film comme " une déclaration d'amour et de rage envers son pays ". Pour l'amour, D'Alatri convoque les clichés, qui s'avèrent être les plus parlants : vespa, poèmes et promenade en barque. Quant à la rage, elle se situe dans le travail et l'administration, la gentillesse et la bonne humeur de Mario lui valent d'être persécuté du soir au matin par son supérieur, avant qu'il ne soit tout simplement relégué au cadastre des cimetières. Le réalisateur délivre donc, avec Quelqu'un de bien, une déclaration d'amour et de rage envers l'Italie.