C'est l'histoire d'un éléphant qui trompe énormément, ah non c'est pas celle là, on l'a déjà faite auparavant. Au contraire, c'est l'histoire d'un éléphant qui ne veut tromper personne, et qui découvre l'infiniment petit.
Pour ceux qui s'attendrait à un bébé « Age de glace », passez votre chemin. Ce film n'en n'a ni la carrure, ni la beauté, et encore moins le scénario. On oscille ici entre délire permanent (à la « Olivier Rameau » pour ceux qui connaissent) avec un monde minuscule et heureux, tenu au bout de la trompe d'un éléphant dans une jungle tout aussi heureuse et délirante, mais moins sécurisante). C'est du grand n'importe quoi, un peu surprenant de la part des ricains, mais on accroche facilement.
A part un ou deux gags francs, on se contente de sourire tout le long du film, avec une animation soignée, un dessin vu mille fois, et un rythme simple mais soutenu. Le champ de fleurs, la ville miniature font partie des originalités qui montre le niveau de trouvaille des scénaristes, qui n'ont finalement manqué que de gags plus nombreux.
Les caractères des animaux sont un peu plus bâclés, le pire étant la maman kangourou, avec un déplacement assez nul. Heureusement, l'éléphant élastique et la parodie de Pikachu fait passer la pilule.
Je serais plus réservé sur l'intérêt du film pour les jeunes, surtout les petits. Les quelques gags visuels sont très élaborés et rapides, pas vraiment tarte à la crème, tandis que les dialogues sont trop littéraires pour simplement être compris par un bout de chou. Sans parler de la chanson finale, qui est carrément une parodie assumée et presque méchante de la Star Ac. Tout ça est parfait pour un adulescent, mais dans la salle, les petits trépignaient un peu.
Quand au problème de morale dont tout le monde parle, je commence à me demander si j'ai vu le même film ?
Un divertissement tout à fait correct, avec un Danny Boon qui se permet quelque trucs sûrement pas prévu, et un moment sympathique, à défaut d'être génial ou simplement construit.