Horton n’est pas un très bon film d’animation, malgré le fait que j’aime bien les éléphants et que l’histoire est original. Cependant pour moi un souci est vraiment trop envahissant et je l’ai déjà ressenti dans d’autres films d’animation, spécialement américains : ça passe son temps à gueuler, à gesticuler dans tous les sens comme dans un cartoon, sauf que ça dure pas 5 minutes mais 1 heure 20. Le film en devient saoulant, criard, inutilement pétaradant, et le pire c’est qu’il privilégie ces gesticulations à l’histoire. Heureusement, la voix off vient nous sauver parfois, mais quand même.
Après, si l’on passe ce défaut, je rejoins certains critiques, l’animation n’est pas la meilleure que j’ai vu (on est un cran en dessous de L’Age de glace à mon sens), un peu comme si une équipe de réserve avait travaillé ici pour se faire la main. Pas atroce, mais pas mémorable non plus. Je n’ai pas trouvé l’inclusion de dessins en 2d très justifié et efficace en fait, sauf pour rendre le film encore plus survolté.
Les personnages sont intéressants sur le papier, moins à l’image. Horton est attachant et sympathique, mais l’histoire ne lui permet pas vraiment d’avancer. Il n’évolue pas, traverse des « séquences » gags mais il n’y a pas une franche intrigue pour lui donner du relief. Il transporte son grain de poussière d’un point à un autre et rencontre des obstacles, ok, bien sûr tout est bien qui se finit bien. L’histoire est paresseuse et cela se traduit par des personnages attendus (l’acolyte survolté, le vautour vilain…). La bonne surprise reste la méchante kangourou, même si l’enjeu de l’antagonisme me paraît franchement léger. On y croit difficilement. C’est pas vraiment mieux du côté des Zous, même si pour le coup le maire évolue un peu et les personnages secondaires m’ont paru plus originaux (le docteur fou est une doctoresse par exemple). A noter une seule chanson à la fin, on est pas dans un Disney.
En conclusion, Horton est un film d’animation à mon sens dispensable. Dommage car j’aime bien les éléphants, mais le travail ici a été paresseux et ça se sent. 2