Un film bavard qui, malgré les bonnes intentions évidentes, noie inexorablement le maigre suspense qu'il propose vers un soporifique huis clos bourgeois et esthétisant. C'est d'autant plus navrant que c'est un remake, où donc le travail est mâché aux 3/4.
Un chef d'oeuvre incomparable. Le scénario de génie et la prestation remarquable des deux acteurs donne à chaque scène une multitude de dimensions. On voie s'opposer au fil de l'histoire la beauté et l'argent, la sagesse et la finesse d'esprit, l'esprit et le sexe...
N'ayant pas vu l'original, je ne peux effectuer de comparaison. Cependant, ce film est une brillante réussite. Filmé avec élégance, classe, intelligence, ce huis clos est très ingénieux, très intéressant à suivre. Il oppose deux acteurs grandioses (Sir Michael Caine et Jude Law) dans leurs rôles. Manipulation et corruption sont au centre de dialogues remarquablement écrits.
N'ayant réussi à me procurer le film original, hélas, j'ai vu le remake en premier - Je déteste faire ça, mais bon (c'est ainsi)... Face à face en forme de duel psychologique entre Deux grands acteurs (Jude Law & Michael Caine), suspens, tension, superbes décors "d'intérieurs" aux couleurs chatoyantes, scénario ficelé, solide réalisation... LE LIMIER 2008 de Kenneth Branagh est un très bon film, un remake qui m'a énormément donné envie de découvrir l'œuvre originale de Mankiewicz.
S’attaquer au chef-d’oeuvre ultime de Mankiewicz était chose osée mais l’idée de confier à Michael Caine le rôle autrefois tenu par Laurence Olivier pouvait éveiller la curiosité quand on songe que c’est Michael Caine en personne qui jouait en 1969 le rôle du jeune homme. On s’aperçoit vite que l’initiative n’était pas heureuse en dépit de la volonté de rénovation voulue par Brannagh qui développe de façon beaucoup plus la relation homosexuelle entre les deux personnages. Où sont donc passés les décors victoriens de la version originale et que sont devenues les conversations mouchetées dans les jardins à l’anglaise ? Tous ces décors qui donnaient ce charme si particulier au film ont été remplacés par une demeure high-tech qui nous distancie trop des personnages. Un coup pour rien !
Deux personnalités aux antipodes se poussent à bout l'un l'autre en se livrant à un jeu machiavélique du chat et de la souris, assez palpitant, même si parfois un peu tiré par les cheveux. On regrettera l’ambiance glaciale des décors (qui abuse du néon bleu fluo) et le style "vidéoclip" utilisé pour superposer certaines scènes. Des efforts numériques plutot mal placés pour dire que nous sommes dans un décor de château... Résultat assez mitigé, qui rappelle que dans le genre huis clos on a jamais fait mieux depuis Sigourney Weaver et Ben Kingsley dans "La Jeune Fille et la Mort".
Le limier original est un petit délice de manipulation. Hélas pour lui, il est sorti depuis plus de 10 ans, c'est donc un film totalement ringard et il ne faudrait surtout pas brusquer les jeunes esprits en leur demandant de faire l'effort de regarder un film plus vieux qu'eux. Heureusement, la fée remake est là pour permettre aux petits crétins pour qui l'invention du cinématographe date de la sortie de Matrix de profiter de cette histoire retorse à souhait. Pour bien marquer le coup, l'action se passe dans une demeure dotée de tout un tas de gadgets modernes dont les interprètes se serviront sans arrêt et sans justification apparente (limite s'ils n'interrompent pas les dialogues pour se lancer dans une furieuse partie de Wii Sport), mais qui permet à la photo de nous présenter d'affreux changements de couleur incessants, sans parler de vues de caméra de sécurité sans aucune valeur ajoutée. Pour ne pas trop choquer l'amateur de l'original, la présence de Michael Caine dans le rôle autrefois tenu par Olivier est là pour légitimer le projet, et pour justifier cette ressucée, nous sommes gratifiés d'un troisième acte grotesque qui devrait faire mourir Pinter de honte pour avoir ainsi salopé le travail de Shaffer (parce qu'en plus, il faut ajouter un lifting des dialogues qui passent désormais par la case ordrurier). Bref, une redite totalement inutile (on connait déjà la trame et les ajouts font mal au coeur) et qui, contrairement à son modèle, n'est nullement élligible à des visionnages multiples - ou alors par pur masochisme.
A la même date sortait "Benjamin Gates et le Livre des Secrets"... A tous ceux qui sont allez voir Benjamin Gates (Navet d'entre les navets ceci dit en passant), je dis que vous avez loupé un très bon film, ou plutôt une très bonne reprise. Le film d'origine reste néanmoins plus intéressant, bien que ne bénéficiant pas des mêmes moyens étant donné son grand âge (1972). Voila bien un film qui me donne envi d'aller au théâtre afin de vivre ces émotions au plus proche des acteurs. En effet, les prestations de Jude Law et Michael Caine (surtout lui) sont très impressionnantes, et voir des acteurs renouveler ces mêmes prestations sur les planches doit être particulièrement jouissif et intimidant. Pour le coup, le casting n'aura pas couté très cher, mais cela n'impacte en rien l'intérêt pour ce film. A deux, ils accaparent l'attention du spectateur et ce sans limite. Point intéressant à retenir, Michael Caine aura joué les deux seuls rôles du film, l'un en 1972, l'autre en 2008. Chapeaux bas monsieur.
L'original avait plus de tension à l'image mais l'accélération du rythme de cette version très personnel de K.B. permet à ces 2 grands acteurs de nous offrir de jolie moment d'échange. Malheureusement, si vous avez déjà vu Le Limier, cette vision ne vous apportera rien de neuf, voir vous ennuyera même !!
J'ai pas vu l'original et je ne savais pas ce que j'allais voir. Donc j'ai été bien surpris par ce huis-clos très bien interprété, y a de bons dialogues avec une touche d'humour noir. C'est court mais intense.
Ca parle ça parle ça parle et ça agît peu! Un face à face pas inintéressant mais pas totalement fascinant, loin de là! Plutôt décevant mais un exercice de style à découvrir malgré tout pour les cinéphiles.