Ce court métrage réalisé en 1962 met en scène une petite fille qui laisse tomber son ourson sur la gouttière d'un toit, des petites souris qui n'en font qu'à leur tête, un réverbère dans une ruelle, des affiches publicitaires... autant d'objets inanimés auxquels Osamu Tezuka s'empresse de donner vie.
Osamu Tezuka n'a pas été le seul à travailler sur ce moyen métrage. Ces tonalités infantines et graves proviennent d'un travail à six mains puisque l'un des animateurs du Serpent blanc, Samamoto Yusaku et Yamamoto Eiichi le réalisateur de Léo, roi de la jungle sorti en 1997 ont collaboré ensemble en se basant sur un scénario de Osamu Tezuka.
Ce court qui date de 1964 raconte l'histoire d'amour entre un jeune pêcheur et une sirène. Leur passion les entraîne dans des mondes merveilleux, mais, bien vite, la jalousie des hommes devient une entrave à leur idylle...
En 1988, Osamu Tezuka réalise sa dernière oeuvre expérimentale, il utilise son propre visage et le transforme en machine à sous, c'est-à-dire qu'il est découpé en 3 parties qui bougent indépendamment l'une de l'autre. Se succèdent alors des transformations aussi rapides qu'insolites.
A la base de ce court métrage, il y a un appel d'offre et un concept : dix-neuf animateurs de cinq pays différents ont été sollicités pour réaliser des courts métrages d'animation mettant en scène leurs propres visages. Ces films étaient destinés à être projetés dans les festivals d'animation des différents pays représentés.
Au pays du soleil levant, Osamu Tezuka est considéré comme le "Dieu des mangas" comme en atteste le musée qui est consacré à son oeuvre. Ce musée se situe à Takarazuka, ville à 20 kilomètres au Nord-Ouest d'Osaka. A l'intérieur, le musée propose, le visionnage de ses courts métrages, une exposition de sa vie et de son travail, une bibliothèque de ses mangas, une reproduction de son travail, ainsi qu'un atelier d'animation dans lequel le visiteur peut devenir animateur. Le bâtiment en lui-même est intéressant, puisqu'il évoque la publication à titre-posthume du dessinateur, "notre terre de verre", avec son architecture chatelaine et sa tour couverte par un dôme de verre.