4 ans avant "La ligne verte", 4 ans avant une nouvelle et magistrale version d'un Stephen King, Frank Darabont assure une nouvelle fois avec cette chronique prenante, dramatique et tellement vraie comme il le fera avec Tom Hanks plus tard. Une prison gigantesque, des détenus qui ont tous commis l'irréparable, ou ont été accusés à tord, et qui à présent, payent pour leur actes. Morgan Freeman en criminel comme en narrateur excelle et reste comme depuis le début, l'un des plus grands acteurs de son temps. Un jeu exceptionnel qui s'accompagne à celui de Tim Robbins, Bob Gunton et Clancy Brown ou chacun dans leur peaux respective, jouent avec sincérité et authenticité.
Un film qui pourtant démarre assez violemment avec ces détenus maltraités par le chef des pénitenciers, des scènes chocs qui montrent à quel point à l'époque, et peu être encore aujourd'hui assurément, les hommes et femmes peuvent être traités. Un jeu dément ou l'on peut sans problème penser à "Full Metal Jacket" et "La Ligne Verte".
Un film qui est tellement ressemblant à ce dernier, puisqu'il est simplement réalisé par le même homme, un film ou les détenus sont finalement pour la plupart, pas ou plus coupable tellement leur manière d'être est fracassante, se demander comment ces hommes ont puent être ceux qu'on accuse d'être depuis des temps immémoriaux. Une véritable chronique sociale ou le vrai se mêle au faux, les bons et les brutes se révèlent réellement, comment l'un d'entre eux peut réussir l’impensable sans que jamais personne ne se rende compte de rien. Comment se transformer en homme à tous faire pour les hauts placer du centre et en même temps, assurer son final décapant. Le final lui avec d'un côté la leçon de vie de Freeman, excellente en tous point face aux personnes chargées de le rendre libre, et de l'autre, une homme ayant réussi le coup du siècle en beaucoup moins de temps que ce qu'on lui avait fait croire, sort libre et ne le cache pas d'une seule seconde. Frank Darabont est un cinéaste d'immense talent qui joue à la perfection le drame, la remise en question d'une profonde morale, la vérité sur ceux qui au départ sont censer êtres bons mais finalement plus et final mélangeant hyper émotion et hyper sincérité. Long certes, mais magiquement moral.