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chrischambers86
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4,0
Publiée le 23 mai 2023
1945, des adolescents reçoivent leur ordre d'incorporation dans la Wehrmacht avant d'être chargès de la dèfense d'un pont qui ne changera pas l'issue du conflit! Voilà pour le cadre et la mise en place [...] Nos enfants, les garants de notre avenir! On envoie ces pauvres gamins se battre alors que leur place est à l'ècole! spoiler: Difficile à concevoir qu'on puisse les sacrifier si près de la fin! Inoubliables Hans, Albert, Walter, Jürgen, Karl, Klaus et Sigi! ils voulaient sauver la patrie et croyaient se battre pour des idèaux. "Die Brücke" (1959) est un grand film pacifiste devenu au fil des annèes un classique où l'absurde prend ici toute sa source dans une guerre moche et dègueulasse! L'ex-acteur Bernhard Wicki (inoubliable dans "La notte" d'Antonioni) s'èlève intelligemment contre la connerie de la guerre, en exposant la tragèdie d'une poignèe de jeunes garçons pris dans les rouages du combat et promis à un destin funeste! Wicki use de bien d'autres procèdès pour maintenir l'intèrêt! C'est dur, captivant d'un bout à l'autre, avec une dernière partie à couper le souffle! Comme les jeunes acteurs du film d'ailleurs...
Une œuvre tragédie. Des enfants sacrifiés dans une cause perdue où la notion de patrie ne résonne plus que dans le cœur d’un dictateur en pleine démence. Des chefs militaires désabusés qui répètent des rengaines patriotiques sans conviction. Des familles épuisées par cinq ans d’inquiétude et de rationnement. Un professeur lucide dont le geste héroïque est annulé par un malentendu ridicule. Des jeunes à L’éveil du printemps et en plein apprentissage de la vie devenus euphoriques à l’idée de voir leur jeu d’enfance se transporter sur de réels champs de bataille jusqu’à ce qu’ils réalisent que leur ami Sigi ne se relèvera plus. L’absurdité de la situation se voit ici amplifiée par le fait que c’est la guerre qui se transporte sur leur terrain de jeu des adolescents. Bernhard Wicki a su insuffler à son film l’émotion qu’il a lui-même vécue durant la seconde guerre alors qu’il était au service de l’armée allemande. L’histoire est habilement scénarisée, les personnages superbement dessinés; chacun possédant un caractère et un drame intérieur propres. La mise en scène est simple et efficace. Toutes ces qualités réunies ont fait en sorte que Die Brücke a été accueilli très positivement partout dans le monde. Cela a même valu à son réalisateur une invitation de Darryl F. Zannuck pour l’assister sur The Longest Day. Un film d’une grande humanité qui mérite de rester à la surface de notre mémoire collective.
Un film antimilitariste implacable, qui touche au plus juste dans ce qu'est l'horreur de la guerre (le sacrifice de la jeunesse) et aborde un pan de l'histoire peu vu au cinéma, la débâcle allemande en 1945. Indispensable.
Le film raconte la vie de jeunes adolescents allemands durant la 2de guerre mondiale. Leurs jeux, leurs amours, leur vie familiale, duant la 1ère moitié du film. La 2de moitié raconte comment ces jeunes hommes ont été recrutés pour servir dans l'armée allemande, malgré leur jeune âge. Et sous prétexte de ne pas les exposer à la mitraille, on leur ordonne de garder un pont que les ennemis (les Américains) vont vouloir franchir. spoiler: Ils en mourront tous, sauf un.
C'est une histoire vraie. Beau film de Bernhard Wicki. Bien réalisé à tout point de vue. La vie à l'arrière dans une Allemagne sans père est très bien décrite, dans une petite ville. Les familles sans père, les mères qui travaillent, et les lycéens qui étudient, presque normalement. Les scènes de combat (sur le pont) sont plus faibles mais comportent néanmoins de belles qualités techniques.
Un film sur la connerie épaisse du militarisme élever au rang de religion. Une guerre qui détruit la vie de jeunes ados, persuadés de devenir des héros, alors qu'ils ne connaissent même pas la réalité, les tenants et les aboutissants, de la cause qu'ils défendent. Une réussite et une vision inattendue de la guerre à travers le regard des allemands.
Un film qui se concentre sur un aspect méconnu et tragique de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, celui du sacrifice de jeunes gens juste pour que le IIIe Reich, qui aurait dû durer mille ans, se maintienne en vie encore pendant quelques jours. Un sujet "idéal" pour définir ce qu'est l'absurdité de la guerre, amplifié par un final d'une ironie férocement cruelle. Le réalisateur prend (un petit peu trop selon moi !!!) son temps, la première moitié du film en gros, pour présenter les divers protagonistes pour donner une véritable identité à chacun, une humanité qui va que rendre encore plus tragique le fait qu'ils vont être d'absurdes machines à tuer par la suite, tout en ne faisant jamais dans le pathos et en gardant un ton sobre qui fera que la seconde moitié sera encore plus forte. Une fois que les hostilités ont réellement commencé, il est difficile de décrocher un seul instant son œil de ce que l'on voit. Car le caractère des sept protagonistes partagés entre les attitudes naturelles de leur enfance dont ils ne sont pas encore tout à fait sortis et une forte volonté d'héroïsme va mener très loin dans l'horreur. La mise en scène réaliste et sans fioritures ne va faire que la renforcer. Une oeuvre de guerre ou d'horreur, les deux en fait, qui ne peut qu'être mémorable.
Un film remarquable à tout point de vue. Plus qu'un violent réquisitoire contre la guerre, Le Pont est un film d'une rare violence parfois, mais aussi et surtout un film d'une profonde intelligence, qui sait se faire aussi profond que révoltant. Grace à des personnages inconscients et ne venant de nulle part, la critique se fait encore plus brutale, et arrive à faire comprendre de manière on ne peut plus clair au spectateur l'horreur qu'ont pu connaitre les gens à cette période. Mais le film sait aussi se faire un portrait habile de l'adolescence, aves ses jeunes qui connaissent leurs premiers émois amoureux. On en sort marqué, mais profondément admiratif. Du grand art.
Dans ce film de guerre, on suit sept lycéens allemands qui reçoivent leur ordre d’incorporation et ils ont pour mission de garder un pont afin d’empêcher les troupes américaines de progresser. Dotés d’une magnifique mise en scène bien réaliste, d’une histoire prenante, d’un casting particulièrement brillant et qui est composé pour la plus grande partie de jeunes comédiens, ce long-métrage peut-être considérer comme étant l’un des plus pacifistes du cinéma allemand. Une œuvre qui nous montre toute l’absurdité de la guerre et qui s’avère particulièrement bouleversante dans son dernier acte.
Des "critiques plus rigides contre le nazisme" – "critiques" si tellement gourmandes que devenues vite suspectes, notons-le –, que restera-t-il une fois que la lumière aura été totalement faite sur la comédie de Nuremberg et les intentions – de plus en plus documentées, elles aussi – du sionisme et de son fondement? Qu'est-ce que cette opinion vient faire ici? Quel rapport avec le film de Wicki? Non, restons dans le domaine du cinéma, s'il vous plaît. Et observons qu'à travers un épisode de guerre, il traite ici de morale – comme parfois certains réalisateurs savent y atteindre –, au lieu que d'être tout pauvrement un lamentable objet de gross propaganda.
Le procès qui est ici fait l'est aux hommes, à leur con-plaisance et à leur sottise, qui les amènent depuis toujours à sacrifier, sans hésitation quoique souvent avec calcul, aujourd’hui et demain à hier, et leurs propres enfants à des chimères comme à leurs rancunes de dépités. Il ne manque pourtant pas d'hommes qui vont tenter d'empêcher ici cette folie. L'instituteur et le lieutenant Heilmann se démènent pour empêcher le massacre qu'ils entrevoient par expérience. Le second y laissera même sa vie – héros obscur pris pour un traitre, donc vrai héros. Le villageois qui avertit les écoliers des conséquences de leur détermination parle lui aussi d'expérience. C'est donc bien la jeunesse et son ingénuité, son inexpérience, sa naïveté et sa générosité, presque toujours instrumentalisées, qui font ici l'objet de la démonstration – plutôt que du procès, en fait – des origines de la tragédie. Ce pont, il est celui où l'on poste depuis toujours les enthousiastes et les sincères, au point que c'en est devenu un automatisme. Comme si nous en étions demeurés au temps de Moloch-Bââl et des crétins de Carthage qui, eux, justement, avaient pour coutume de sacrifier leur progéniture à leurs délires comme à leurs lâchetés…
NB: Pour les amateurs de voix chaudes, c'est celle de Bruno Cremer que l'on entend dans la bouche du lieutenant Heilmann. Doublage choisi sans doute sur la base d'une ressemblance physique certaine
Le Pont: Film vraiment très dure, est d'une violence horrifique et crus. Des jeunes acteurs d'une remarquable prouesse. La guerre vu des yeux d'un groupe de jeune, la guerre vécu d'un groupe de jeune, la guerre survécu par un jeune...
Un très grand film de guerre, peut-être le meilleur venant d’Allemagne. D’un « fait insignifiant » amplifié pour en faire un roman – en fait les adolescents n’étaient que trois –, le réalisateur fait une adaptation d’un réalisme impressionnant, d’une très grande violence, et une démonstration brillante sur l’absurdité de la guerre et du nationalisme. L’inconscience, la bravoure imbécile et la sincérité des enfants sont bouleversantes. L’équilibre du film est aussi très réussi entre une longue moitié qui met en place les personnages, sans une minute d’ennui, puis la bataille, sobre et crue, terrible – une poignée d’enfants face aux chars américains. Un film splendide et pédagogique – il a été projeté dans les écoles allemandes – qui mérite sa reconnaissance internationale et ses nombreux prix.
Les films nés de blessures sont souvent les plus mûrs, et celle qui se tient dans l'ombre du Pont est double. Film de guerre apparu dans une Allemagne encore démilitarisée (les tanks qu'on y aperçoit étaient en fait en bois), Le Pont est bien sûr une rétrospective pleine de regret sur l'époque où la nation allemande se donnait les moyens d'être un monstre de guerre, mais la vision qu'il donne est loin d'être passéiste : à peine quinze ans après la fin du conflit, ce sont des souvenirs encore brûlants qui l'habitent.
Le film donne à lui seul au cinéma germanophone ce dont il fut privé par l'irruption de deux guerres : une apogée. Embrassant un renouveau expressionniste, c'est gravement qu'il dépeint l'enthousiasme de jeunes patriotes tels qu'ils furent exploités et détruits par la machine militaire, usant d'autant d'humanisme dans sa représentation que le régime nazi fut inhumain dans sa mise en place. Wicki met des visages sur une réalité blafarde.
C'est sans rythmique qu'il parvient à ce résultat. À la place : le passage d'une existence de village paisible (faisant revenir de bons souvenirs de séances avec Claude Berri et Don Camillo) vers un milieu autoritaire dysfonctionnel où personne ne sait plus dire ce qu'est un bon chef : doit-il être paternaliste ou discipliné ? Les jeunes soldats, depuis longtemps privés de l'enseignement de leur père par le conflit et qui hier encore étaient de ces adolescents complices de leur mère que l'Histoire connaît si peu, ne sauront pas y répondre. Inéluctablement, leur incompétence les mènera vers un précipice au bord duquel même la compassion de l'ennemi n'aura plus de valeur. Déshumanisés, oui, mais à qui la faute ?
Beau et dur au point qu'il est cruel, Le Pont pose autant de questions que d'images magnifiques : un film qui a vingt ans d'avance pour nous dire que son pays en eut beaucoup plus de retard.
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2,0
Publiée le 9 mai 2021
L'histoire est celle d'un groupe de très jeunes hommes pour ainsi dire encore des garçons qui doivent partir à la guerre. Certains sont ravis d'autres sont tout le contraire lorsqu'il s'agit de défendre le pont pour le Führer. On leur confie la tâche inutile de défendre ce pont contre les forces alliées. Le résultat est un massacre pour les deux camps. Je m'attendais à un traitement plus approfondi de la guerre et de la mentalité des jeunesses hitlériennes. Ce n'était pas le pire mais la scène de la bataille du pont était mauvaise. Des tracteurs de ferme littéralement peints pour ressembler à des chars Sherman. Des scènes de mort tout droit sorties de l'ère du muet pour les agressions et les angoisses. Le Pont est un film qui a l'air vieux son rythme est très lent. J'ai eu du mal à différencier les garçons sauf Sigi. La terreur était présentée dans l'histoire mais un peu n'importe comment...
Attention, ma critique contient des spoilers. Je vous déconseille de la lire si vous n'avez pas vu le film. Le début du film est intéressant. La vie quotidienne de ces adolescents en pleine guerre. Ils n'ont, clairement, pas conscience de ce qu'il se passe vraiment, des enjeux etc. Ils sont montrés comme des adolescents normaux. La seconde partie se veut, à mon avis, plus mélo, en cherchant à montrer le fanatisme dans lequel ils sont embrigadés - le Reich allemand - il est davantage question de nationalisme plus que d'idéologie. Mais là le réalisateur n'évite pas les éceuils, c'est particulièrement souligné et l'émotion ne gagne qu'à moitié alors. Dommage.