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Ti Nou
489 abonnés
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3,0
Publiée le 22 février 2022
Ce film de Claude Berri est resté dans le mémoire surtout pour l’un des contre-emplois les plus marquants de l’histoire du cinéma. En effet, le comique Coluche y joue admirablement bien les dépressifs. Malheureusement, il est un peu seul à surnager, peu aidé par un récit banal et une mise en scène qui ne crée aucune séquence marquante.
Une belle merveille, mon père me parlait beaucoup de ce film. Netflix m aurait fait une belle découverte et totalement remasteriser.
Bon certaines mise en scènes ont quelque peu vieillit, mais si le film serait sortie aujourd'hui, je pense qu il aurait fait full.
On ressent tellement d empathie pour les personnages.
C est aussi une superbe photo, j aime beaucoup le grain de l époque et les couleurs un peu crades. Cette pellicule craquante. Ça a un charme monstrueux.
Je viens juste de le finir, un vrai plaisir.
Je trouve vraiment que c est un petit chef d'oeuvre, simple mais terriblement efficace.
Un polar noir, l'amitié de deux paumés et d'une junkie. Un meurtre puis la vengeance. L'histoire et les acteurs sont bons. Mais la narration est trop molle à mon goût.
Coluche excellent dans un rôle à contre-emploi mais pas de composition. Car il a utilisé son authentique dépression du moment pour incarner Lambert, un pompiste de nuit qui soigne sa déprime au rhum. Mais tout change pour lui lorsqu'il voit venir à lui un jeune dealer auquel il va s'efforcer de l'empêcher de faire les mêmes bêtises que lui.
Après la mort d'un petit escroc, un ancien flic devenue pompiste, enquête et est entraîner dans une spirale de violence. Un drame coup de poing, pour Coluche qui livre sa meilleure prestation. Claude berri, filme avec réalisme le Paris des années 80. Avec Richard Anconina, Philippe léotard et Agnès Soral, il était très bien entouré. Une fin plutôt radicale qui se veut évidemment dramatique, drame oblige, qui coupe le film d'un coup, et qui laisse l'imagination travailler. A chacun sa fin. Un très bon drame.
Une adaptation du roman d'Alain Page. Coluche joue parfaitement le rôle mais nous entraîne dans un misérabilisme qui fait oublier le milieu redoutable dans l'univers où se déroule l'action; milieu qu'on a laissé prospérer au nom de cela. A regarder avec les yeux dessillés des poncifs de cette époque comme certains lucides ont osé le voir dès sa sortie; malheureusement c'était l'époque de la création de SOS Racisme et il était impossible de le faire valoir. Avec la vision proposée, peut-on, tout au plus, soutenir un peu les victimes quand elles s'écroulent mais certainement pas les protéger. Encore la démonstration, au mieux, que l'enfer est pavé de bonne intention mais surtout que l'obstination pour une idéologie est mortifère.
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 21 avril 2021
Claude Berri est l'un des grands réalisateur de la vie familiale dans le cinéma français. J'ai apprécié tant de ses films sur la jeunesse, la séduction, le mariage et la paternité. La première moitié de Tchao Pantin fonctionne bien dans ce cadre mais la seconde moitié n'est qu'une banale histoire de vengeance. Je n'ai pas vraiment réagi aux efforts de Coluche émoussé par l'alcool pour se rallier à la vengeance du meurtre et le revirement émotionnel d'Agnès Sora qui décide d'aider Coluche à trouver le tueur ne m'a pas paru crédible. Cette actrice a un visage très inexpressif avec le corps qui va avec. Un hommage à la merveilleuse photographie de Bruno Nuytten s'impose il n'y a vraiment personne comme lui pour les scènes de nuit pluvieuse. Sinon Tchao Pantin c'est Claude Berri qui s'essaie au film noir...
Tchao Pantin articule deux cinémas de façon plutôt juste : un cinéma populaire, que portent des têtes d’affiche venues de la comédie et qui remplissent souvent les salles ainsi que la filmographie même de Claude Berri, faite de succès populaires qui ne cessent d’ailleurs aujourd’hui de repasser sur les chaînes de la TNT ; un cinéma d’auteur, fort de thématiques empruntées au polar et au drame, d’une atmosphère crépusculaire et d’un souci accordé aux problèmes sociaux de la France, notamment vis-à-vis des Arabes. Aussi, le geste artistique de Claude Berri semble-t-il s’inspirer de celui d’un Ridley Scott pour Blade Runner (1982), sorti un an auparavant et que l’on retrouve peut-être par certains plans iconiques – la voiture de police sous une pluie bleu métal, la fille punk à la chevelure blonde, l’omniprésence de la ville aux allures futuristes – ; car l’œuvre de Scott croisait elle aussi le populaire, en prenant par exemple Harrison Ford pour le rôle-titre, avec une démarche d’auteur et l’adaptation du roman de Philip K. Dick. Tchao Pantin partage également avec Blade Runner son humanité à l’agonie que composent des spectres oscillant entre individualité tourmentée et machine réglée pour répéter, jour après jour, une routine stérile ; l’irruption de la romance bouleverse alors l’ordre des choses et convertit notre protagoniste principal en rebelle, en justicier soucieux de se reprendre en main. Ce que met en scène Claude Berri n’est autre que le sursaut intérieur d’un homme qui, en revivant son traumatisme passé, prend conscience qu’on ne saurait vivre véritablement sans s’engager dans, sur et pour le monde ; le rôle de justicier qu’il endosse dans la seconde partie fait de lui un vengeur et surtout un vivant qui paraît de plus en plus en vie à mesure qu’il distribue la mort. L’existentialisme du long métrage résulte d’une peinture sans concession des quartiers pauvres de Paris que peuplent tous les paumés, les marginaux et les dealers. Une zone à l’écart, mais bien au cœur de la souffrance humaine, que Berri retranscrit avec talent, quoique sa démarche souffre de lourdeurs et que sa direction d’acteurs pâtisse d’une théâtralité certaine.
Un drame sombre et percutant qui prend aux tripes, porté par une interprétation excellente, avec notamment dans un rôle a contre-emploi, un bouleversant Coluche et un Anconina convaincant, tous les deux césarisés, et accompagné par l'excellente BO de CharlElie Couture.
Un véritable chef-d'œuvre. Coluche est génial dans ce rôle pourtant à contre-emploi. On y découvre le Paris nocturne des années 1980, glauque et sombre. Un classique du cinéma français. À voir !
Tout a déjà été dit sur l'extraordinaire performance de Coluche qui obtiendra le César du meilleur acteur dans un rôle dramatique, à total contre emploi. Richard Anconina s'impose également en tant que petit dealer flirtant avec la ligne rouge (deux César pour lui) et pourtant ce polar ne vaut pas que pour le jeu poignant de ses acteurs mais aussi pour toute son intrigue. Cette histoire d'amitié tragique et de vengeance dans les quartiers populaires de Paris en fait un vrai film policier sombre, sur fond de précarité, de débrouille et de vies le plus souvent nocturnes. Même si évidemment, l'image à jamais liée à ce film sera celle d'un Coluche-Lambert touchant en pompiste écorché, désabusé et alcoolique. Tchao Pantin.
L'ambiance et la bande originale suffit à faire de ce film un classique. Un Paris sans filtre instagram, brut, glauque car essentiellement filmé de nuit, mais paradoxalement intimiste car l'envie d'être dans 'cette' lutèce d'époque, et d'y errer jusqu'aux aurores se veut pressante tout au long du film.. Magnifique.
Non Coluche n’est pas bon dans ce film Oui le scénario est plutôt creux Oui Agnès Soral n’est pas du tout convaincante en punkette qui tombe amoureuse d’un beauf bedonnant. Seul Anconina est crédible mais ça ne suffit pas à sauver le film du naufrage.