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Plume231
3 928 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 4 septembre 2014
S'il n'y avait pas la séquence du tunnel pour donner un très mauvais pressentiment (et aussi si on n'avait pas lu le synopsis !!!), on pourrait penser que le premier quart d'heure est celui d'une gentille comédie romantique avec ce gentil couple néerlandais qui passe tranquillement leurs vacances en France. La femme disparaît sur une aire d'autoroute, l'homme la cherche partout sans succès... ; là on pense tout de suite qu'on va rester sur le point de vue du hollandais désespéré et qu'on verra enfin le kidnappeur qu'en même temps que lui...Pas du tout, au contraire le film prend un parti-pris surprenant et original. Dès le début, non seulement on connait l'identité du kidnappeur mais en plus on va plonger très vite dans la "banalité" de son quotidien ainsi que dans son passé et, inexplicablement, on ressent dès sa première apparition de la sympathie pour lui ce qui met le spectateur dans une situation plus qu'inconfortable. En fait, on s'aperçoit très vite que le véritable protagoniste n'est pas "L'Homme qui voulait savoir" mais "L'Homme qui va faire savoir"...Et si tous les acteurs sont excellents et que tous les personnages sont très bien écrits, celui qui tient la vedette c'est cet "Homme qui va faire savoir", le "monsieur tout le monde", bon mari père de famille, professeur de chimie de son état, et qui sous des airs affables est un véritable sociopathe. Dans le rôle de ce dernier, Bernard-Pierre Donnadieu est absolument magistral réussissant parfaitement à faire ressentir autant de la fascination que de l'inquiétude.Le ton étrange du film, le rythme envoûtant, l'efficacité d'un scénario peu banal, qui s'achève sur un final mémorable très noir et glaçant, ajoutent leur pierre à l'édifice de ce thriller franco-néerlandais aussi peu banal que captivant.
Thriller sombre et singulier, L'homme qui voulait savoir, est un film aussi prenant que perturbant. Bernard-Pierre Donnadieu y trouve sûrement son meilleur rôle.
Film culte et pourtant lamentablement oublié , ce thriller cauchemardesque est époustouflant. L'intrigue tortueuse à souhait , dispose d'interprête de tout premier ordre avec, en l'occurence, un mister donnadieu dans son plus grand rôle . sluizer a refait son film en version us à l'instar d'un haneke et son légendaire funny games, pour un résultat tout aussi abominable...espérons que sa sortie en dvd le fera (re)découvrir, il le mérite amplement.
Après l'homme qui en savait trop, voici l'homme qui voulait savoir... Et voici surtout un film méconnu qui ne devrait pas l'être. Car c'est un excellent thriller, réalisé avec peu de moyens mais avec un scénario vraiment marquant. Tout le film repose sur un mystère non résolu et une contradiction entre le désir et la peur de connaître la vérité. Contradiction qui aboutit à une tentation cornélienne dont on ne dira rien pour préserver le suspense. À défaut d'une esthétique attrayante, la mise en scène est simple et intelligente. Sluizer multiplie les flash-back et les différents points de vue pour reconstituer petit à petit les faits. Et surtout, il brosse un portrait de psychopathe très travaillé. Bernard-Pierre Donnadieu campe de façon saisissante un homme qui expérimente un libre-arbitre absolu, à l'encontre de tout déterminisme moral ou social. Un monstre froid, qui teste son potentiel à être autant un héros qu'un criminel, de manière presque philosophique et mathématique, ne raisonnant qu'en termes de probabilité et de liberté de choix. Pris à son jeu expérimental, il ajoute une dimension manipulatrice et machiavélique qui trouve son accomplissement dans un dénouement particulièrement angoissant. En termes d'intensité psychologique, les dernières images sont terribles... George Sluizer tournera un autoremake de ce film aux États-Unis, quelques années plus tard : La Disparue, avec Jeff Bridges et Kiefer Sutherland.
Intriguant "Homme qui voulait savoir" par George Sluizer qui nous embarque dans un film au fil conducteur étrange, brute mélangeant plusieurs périodes (flashback, présent). Mais c'est surtout dans le choix scénaristique et technique que le film nous en propose toute sa richesse : le côté naturaliste du film qui pousse le réalisme par quelque chose de vraiment effrayant qu'un homme lambda décide de changer d'identité pour en devenir un tueur sans âme et méticuleux, le fait que le film décide de conserver les voix d'origines de chacun des protagonistes ou que son lieu principal (une aire d'autoroute), banal, objet annuel pour bons nombre de vacanciers deviennent le lieu de toutes les peurs... L'homme qui voulait savoir se traduit donc par un thriller efficace, sans temps mort qui bénéficie d'une prestation de qualité (Bernard-Pierre Donnadieu est tout bonnement excellent avec ses faux airs de Benoit Poelvoorde) et d'un scénario terriblement efficace jusqu'à cette fin fort sympathique. On pestera tout de même contre certains dialogues simplistes, une réalisation sobre et impersonnelle et une atmosphère sans véritablement de style visuel particulier (flairant à certains moments sur de l'amateurisme). Néanmoins, l'oeuvre mérite d'être vu (et connu) pour ses choix et pour ses acteurs. Un moment bizarre mais sympathique !
Voilà un film oublié , mais qui mérite vraiment d'être vu. Pour son interprète principal Bernard-Pierre Donnadieu. Monsieur Donnadieu joue le rôle d'un psychopathe tout à fait détaché du résultat de ses actes , mais qui agit comme monsieur tout le monde au réel, Comme une araignée il tisse sa toile , son piège. Mais loin des Dexter , il ne fait pas couler le sang. Pire. Il faut attendre la fin bien sur pour comprendre toute l'horreur de son entreprise. Avoir ou à découvrir
L’Homme qui voulait savoir me tentait depuis longtemps, car curieusement moi aussi je voulais savoir ! Franchement, c’est une grosse claque ! Evidemment car j’adore ce genre de films à la base (mais du coup j’ai toujours peur d’être déçu). Déjà, pour commencer, le casting est excellent. Donnadieu est évidemment l’acteur tout trouvé pour ce genre de rôles avec son physique imposant, son air vicieux, ses petites manières précieuses, il est répugnant à souhait ! Désolé pour lui ! Le couple Gene Bervoets et Johanna ter Steege fonctionne à merveille, et ils réussissent vraiment à nous mettre dans la peau de leurs personnages. Johanna ter Steege et sa beauté éthérée retiennent particulièrement l’attention dans le contexte du film. Vraiment, le casting est absolument parfait. Côté scénario, là où le métrage frappe fort c’est dans sa manière de décortiquer précisément l’ensemble des faits et de le faire de façon réaliste, authentique. Le métrage s’attache autant à tous les personnages, à leur vie, à leur situation personnelle, et le fait avec un regard clinique qui rappelle que le réalisateur a aussi été un maître du documentaire. C’est d’autant plus flippant, mais surtout, le suspense est savamment entretenu et le spectateur est même convié lui aussi à se poser la question de certains choix ! Moi perso je sais ce que j’aurais fait avec les clés ! En tout cas un film à l’histoire tendue, pleine de suspense, glauque à souhait avec un final… Qui ne déçoit pas ! Ouf ! Visuellement, idem, le film est dans une esthétique réaliste, clinique, froide. On passe beaucoup de temps sur une aire d’autoroute, dans une petite ville. Le réalisateur livre une mise en scène soignée, souvent astucieuse dans ses cadrages, ses choix de plan. C’est dépouillé mais réellement artistique, on est pas seulement dans des plans documentaires. La photographie est claire, presque crue par moment. A noter une bande son minimaliste mais le film ne souffre absolument pas de cette discrétion puisque c’est en cohérence avec l’esthétique globale. Honnêtement, L’Homme qui voulait savoir est une pépite qui s’inscrit en réalité assez bien dans ce cinéma du Bénélux, souvent très sombre, avec un humour très noir (car finalement ce film a un humour très noir aussi !), rugueux au possible. Pour ma part un film à découvrir, mais pour un public averti, car sans violence graphique, le film est d’une profonde noirceur qui peut déranger. 5
Dommage que quelques longueurs et redites s'égrènent car aucune scène gore ou image sanglante n'orne ce film qui réussit à glacer le sang en montrant le mal à l'état brut: un sociopathe, c'est-à-dire un homme qui tue par défi et avec réflexion, sans raison autre que l'opportunité. Le face-à-face entre les deux hommes dévoile une absolue maîtrise de la tension jusqu'à un final inoubliable.
Malheureusement j'avais vu le remake Américain, il y a bien longtemps, et qui m'avait assez plu. Donc je connaissais bien le déroulement du film. Sauf que les spoiler: Américains nous ont pondus une "Happy-end". Mais là, dans cette version Donnadieu a un role a sa mesure. Peut etre son meilleur. l'intrigue est prenante et étouffante a souhait. Bien.
Je suis tombé sur ce film un peu par hasard et il m'a intrigué. J'ai été intrigué tout du long. Au début j'ai douté du choix scénaristique et narratif de montrer alternativement le couple et le ravisseur. Mais finalement ce processus prend progressivement toute sa force et donne corps à un récit qui surprend et prend littéralement le spectateur là où il ne l'attend pas. C'est difficile de faire des films sur des disparitions car le problème c'est qu'on peut vite tourner en rond, mais L'homme qui voulait savoir parvient à sentir des sentiers battus tout d'un coup, sans crier gare.
Un thriller etrange et particulièrement noir sur le fond. Donnadieu est étonnant ,car complètement déconnecté des horreurs qu'il commet. Une vraie bizzarerie que ce film.
Le film devenu culte porte bien son nom : « l’homme qui voulait savoir ». Il a payé cher notre héros pour savoir ce qu’il est advenu de sa fiancée hollandaise kidnappée dans une station-service. A la revoyure vingt ans après sa sortie le film est toujours aussi inquiétant et fascinant même si le scénario vaut surtout pour son dénouement final et qu’il traîne un peu en route. La prestation de Donnadieu est parfaite en petit prof de chimie bien sous tous rapports qui croit affirmer sa puissance et son génie en se payant un crime gratuit et sans risque de temps à autre. Le film qui a un peu vieilli mériterait un remake de qualité.
Un film maîtrisé de bout en bout avec une tension qui va crescendo...Bernard-Pierre Donnadieu est inquiétant à souhait. Mais en fait la fin m'a déçu pour deux raisons, quel est le type sensé qui va se donner "pieds et poings liés" à l'assassin de sa fiancée ? non mais allô.......et puis la fin est directement inspirée d'un épisode horrible de la quatrième dimension......
Film le plus terrifiant qu'ait vu Kubrick ! Kubrick a-t-il vu Shining ? Scénario original, construction audacieuse, rythme un peu trop lent, BPD excellent en schyzophrène, mais ce n'est pas effrayant du tout. La curiosité est un vilain défaut.