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weihnachtsmann
1 187 abonnés
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3,5
Publiée le 23 janvier 2021
Un thriller qui prend l'expérience d'un homme pour légitimité à sa propre existence. C'est malsain et en même temps totalement indolore. BPD a une froideur sympathique au service d'une sorte de destinée qui prend 2 personnages en otage. Plutôt intriguant !!!!
Ayant vu le remake il y a quelques années, je connaissais un peu le déroulement de cet « Homme qui voulait savoir », même si le traitement est ici assez différent. Peut-être plus efficace, « La Disparue » était toutefois nettement plus classique dans sa narration. Là, George Sluizer (également auteur du film américain!) nous promène à travers une œuvre singulière, au rythme étrange mais souvent séduisante, dans la manière de filmer les différents événements comme de proposer une approche singulière d'une histoire au premier abord fort banal (une femme est kidnappée, son fiancé la recherche désespérément), tant le cinéaste va à contre-courant des schémas habituels, ne faisant d'emblée aucun mystère du coupable et cherchant un équilibre assez étonnant pour donner autant d'importance au « Bien » et au « Mal ». On ne peut pas dire que cela soit captivant, mais en tout cas il y a de quoi être intrigué par cette ambiance, cette enquête qui n'en est pas vraiment une, et surtout, difficile de ne pas se projeter devant le terrible dilemme du héros face à un deuil impossible à effectuer sans connaissance de la vérité. Troublant, encore plus dans le dernier tiers, lorsque nous entrons de plein pied dans la psyché du tueur, jusqu'à un dénouement très, très spoiler: sombre , loin des canons habituels du genre... Niveau interprétation, si Gene Bervoets s'en sort avec les honneurs, on retiendra surtout la belle et touchante Johanna ter Steege ainsi qu'évidemment Bernard-Pierre Donnadieu, à la prestation presque discrète, mais pour autant subtile et convaincante. « L'Homme qui voulait savoir » pourra déconcerter, ça n'en est pas moins un thriller original, personnel et résolument spoiler: pessimiste : une œuvre à part.
Un très bon film, un peu vieillot et long à débuter mais on est comme le mari de la victime...On VEUT savoir et on reste accroché jusqu'à la fin! Donnadieu encore très bon ici. A découvrir
Ressortie en salles de "spoorloos" de George Sluizer, autrement dit " sans trace" en néerlandais. " Spoorloos" fut distribué en France sous le titre pas mal trouvé, de " l'homme qui voulait savoir".
Un couple de jeunes néerlandais se rend en France pour y passer des vacances. A l'occasion d'un arrêt dans une station service d'autoroute, la jeune femme disparaît mystérieusement.
Voisin en terme d'ambiance ( la menace sourde) de certains titres de Dominik Moll ( " Harry un ami qui vous veut du bien" notamment), " spoorloos" est conduit par un scénario, une direction d'acteurs efficaces, même si la réalisation est plus convenue.
Les scènes sont un peu trop ( selon moi) étirées à l'envie et le portrait du psychopathe intégré socialement, interprété par RP Donnadieu, reste brossé de façon tout de même superficielle.
La volonté de savoir du personnage principal ( on pense à l'arbre biblique de la connaissance dont la cueillette du fruit conduit au mal) le renvoie de façon symbolique à l'obscurité et à sa perte finale.
Par delà son premier niveau de lecture ( un thriller qui tourne autour de la recherche d'une disparue) le film offre une autre grille d'interprétation. Le comportement illogique du personnage principal ( le jeune néerlandais) renforce l'hypothèse de la part métaphorique du scénario.
Selon mon hypothèse Sluizer défend la nécessité de la recherche de la vérité malgré les difficultés, le danger, que celà comporte.
C'est aussi une invitation à se rappeler du choix du Mal effectué par certains. Un des visages du Mal peut prendre la forme de personnalités manipulatrices cachées derrière le masque de l'intelligence.
On peut voir aussi dans "Spoorloos "une interrogation sur la part de liberté dans l'existence et sur la possibilité de changer ou non le cours de son destin (cf anecdote du balcon contée par le personnage incarné par Donnadieu).
Néanmoins, malgré ses qualités, on a ici affaire au seul titre de ce cinéaste néerlandais qui soit resté dans les mémoires à ce jour. C'est peu, sans doute, mais tous les cinéastes aimeraient compter dans leur filmographie ne serait-ce qu'un titre qui défie les décennies.
Le problème de ce genre de film, c'est qu'il repose entièrement sur l'acte final. Et sans dévoiler celui-ci, je dirais simplement qu'il m'a déçu. Cependant, le tout est assez prenant et efficace, si n'est les coups de synthé 80's qui servent de musique.
Thriller méconnu (tourné à Nîmes et ses environs!) et dérangeant par la personnalité sadique du kidnappeur magnifiquement interprété par Donnadieu. L'histoire simple et limpide accroche le spectateur dans une longue descente vers l'horreur que subira le touriste hollandais à la recherche de son amie disparue dans le Gard 3 ans plus tôt. Ses efforts pour retrouver l'homme derrière cette disparition pourraient dévoiler une terrible vérité.
Été. Vacances. Bordure d'autoroute. Lors d'un arrêt à une station essence, une jeune femme disparaît. Trois ans plus tard, son compagnon, alors même qu'il a trouvé un autre amour... continue de la chercher. À coups d'avis de recherche et de plaidoyers télévisés. Compagne en sidekick d'enquête amateure. Obsession telle qu'elle en vient à provoquer une forme - d'admiration? intérêt? désir? - chez le ravisseur de la victime... qui décide d'entrer en contact avec l'amoureux éploré. Commence alors un jeu du chat et de la souris dont personne - et surtout pas le spectateur - ne ressortira indemne. Car il n'y a. Pas une goutte de sang. Pas une scène de violence... Et pourtant l'horreur est bien là. Dans des proportions inouïes. Psychiques. Qui vous colle aux yeux. Grignote votre cerveau. Où l'homme qui veut savoir est autant celui qui se consume d'ignorer ce qu'est advenu de sa disparue... que celui qui explore le mal que l'on peut faire aux autres. Et où le plus effrayant des deux n'est pas forcément celui que l'on croit. Un diamant noir. Et peut-être le film d'horreur (sans horreur) le plus cruel de tous les temps.