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Redzing
1 112 abonnés
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3,0
Publiée le 25 janvier 2011
"We feed the World" s'attaque aux industries agro-alimentaires en pointant leur inhumanité, leur préférence à la quantité, et les conséquences sur les petits producteurs. Le montage du film, extrêmement sobre, se compose d'extraits de procédés industriels et d'interviews d'acteurs du marché alimentaire. Avec très peu d'interventions directes de la part de l'équipe, le film est ainsi assez lent à démarrer et parait souvent décousu. Toutefois, il se révèle prenant dans sa seconde partie en proposant des images choc, et pour terminer un entretien déprimant avec le patron de Nestlé. Instructif.
Un documentaire comme il en faudrait beaucoup pour tout changer. Même s'il manque de pertinence et approfondissement, le film de Wagenhofer doit être vu.
Documentaire sur l'agroalimentaire dans le monde et les ravages qu'il crée. C'est du déjà vu (envoyé spécial fait aussi bien). Le film traite de plusieurs sujets dans plusieurs domaines mais sans réel cohérence entre eux. L'absence de voix-off est une bonne idée mais du coup le doc manque cruellement de rythme. Bref pas terrible.
Un excellent documentaire, certes avec son lot d'images choc, mais qui permet le début d'une réflexion. La scène finale est énorme : http://www.youtube.com/watch?v=jYMQ1dgPXLE&feature=related7 Un film à ne pas manquer !
Faisant souvent appel à une sensiblerie irrationnelle, ce film alterne des séquences chocs qui traînent en longueur (Des montagnes de pain rassis aux ordures ! Des poissons aux yeux explosés ! Des aubergines transgéniques roumaines ! Des poussins maltraités dans des couveuses géantes !) avec les déblatérations larmoyantes de Jean Ziegler (ramassis de banalités sur la surconsommation). On est tantôt dans une propagande altermondialiste simpliste teintée du goût de la culpabilité occidentale, tantôt dans un reportage pour émission culinaire sur une chaîne régionale, sans que le discours militant ne sorte jamais de la sempiternelle lamentation judéo-chrétienne (la comparaison des poissons issus des pêches artisanales et industrielles n'est d'ailleurs pas sans intérêt). Á la fin, l'interview du PDG de Nestlé enfonce le clou en montrant par son discours décomplexé assez effrayant de cynisme ce que le "militant alter" a envie d'entendre : pas de doute ! On l'a identifié ! C'est lui le méchant !!! Tout ça est aussi ridicule que pathétique. S'apparentant au CAUCHEMARD DE DARWIN par ses méthodes à la limite de la manipulation, le film de ce Michael Moore autrichien, qui ne casse pas trois pattes (à un poulet...), plaira avant tout aux convaincus de l'écologie gaucho-bovériste cherchant à se conforter dans l'autoflagellation dévote et les utopies confortables.
We Feed the World est un très bon documentaire qui traite, à sa manière et par son engagement, diverses questions portant sur la mondialisation. Dans un premier temps, l'éloge est mérité parce que la réalisation ne se heurte pas au simple pamphlet, ce genre d'excitation étant pour la plupart des cas dépassés par la passion et la révolte, au détriment d'une véritable investigation qui nourrie concrètement son propos. Erwin Wagenhofer a bien comprit cela et exploite son argumentation avec une difficulté supplémentaire, notamment sur l'utilisation du visuel comme langage. En effet, les images parlent d'elles-même et le bavardage reste inutile. Ardu, cet exercice est fort bien maîtrisé par le cinéaste. Par exemple, Le Marché de la Faim filme des centres de production qui confectionnent de la nourriture que nous consommons tous les jours, comme celui de la volaille, et nous dérange par le traitement de ces animaux nés pour mourir, entassés dans des conditions lamentables. Certes, tout le monde n'éprouvera pas la même choc et la démarche intellectuelle sera différente selon les individus; c'est une question de sensibilité et de connaissance. Cet atout le classe dans une relative subjectivité. Certains seront interpellés par les conditions de fabrication alimentaire, d'autres pour la qualité des aliments après transformation, tout comme l'édifiant constat de l'inégalité des richesses entre les pays du Monde. Bref, il y a à manger et à boire pour tout le monde. Altermondialiste, le réalisateur nous montre la face cachée d'une réalité telle qu'elle est, sans l'enfoncer davantage par des discours fastidieux. Encore mieux : les portes sont ouvertes et c'est à chacun de réfléchir sur le système. Bien que le constat soit consternant, la mondialisation alimentaire n'est-elle pas pour autant la plus efficace depuis la naissance des hommes, et cela malgré ses défauts ? A contrario, comment vivre autrement sans tomber dans l'utopie, mais avec pragmatisme ? Le débat est passionnant.
Tout comme "Volem rien foutre...", ce documentaire dénonce où pourrait nous conduire aujourd'hui le fameux "travailler plus pour que les actionnaires gagnent encore et toujours plus". Nous autres Français sommes encore relativement assez préservés du revers de cette productivité effrénée, quoique... Les multinationales n'ont pas de coeur, dit le Monsieur qui commente. Certes... Voilà le genre de reportage qu'on a envie de fuir, mais pour peu que la bande-annonce défile avant un autre film, l'envie d'en savoir plus commence à démanger. Après tout, mieux vaut s'informer que de se laisser berner. Surtout quand la famine sévit, à cause de ces plaisanteries, par exemple au Nord-Est du Brésil, où on boit de l'eau devenue saumâtre à cause des monocultures et leurs pesticides, et où on met des cailloux à bouillir pour faire croire que la soupe chauffe et que les enfants arrêtent de pleurer... A voir pour savoir ! Et contribuer à retarder le plus stupide suicide collectif que le rationalisme humain ait pu inventer !
Un documentaire choc et coup de poing censé réveiller les consciences endormies. Le sujet du jour ? La surconsommation, la mondialisation, le productivisme et j’en passe. Pendant qu’au Nord, on consomme plus que l’on ne devrait (engrangeant un gaspillage immense et invraisemblable), au Sud, on crève de faim, on ne vend pas les produits cultivés car ceux venant de l’Europe sont moins chères. Un cercle vicieux et infernal auquel on est confronté dans la vie de tous les jours mais pourtant, on ne le voit pas ou alors on n’y fait pas attention ! L’Autrichien Erwin Wagenhofer part à la rencontre de cultivateurs, pêcheurs, éleveurs de divers pays, à la recherche des défaillances du système, avant de faire une halte chez le PDG de Neslté, n°1 au niveau agroalimentaire. On y parle d’un tas de choses, comme de la pêche artisanale, vouée à disparaître pour faire place à l’industrielle (rendant par la même occasion le poisson de moins bonne qualité). Chez les éleveurs, c’est les animaux qui sont entassés (de 50 à 70 milles) dans des immenses poulaillers, pour être soit gavés, soit électrocutés puis décapités sur la chaîne d’une usine. Autre endroit, autre absurdité, c’est à Almeria, en Espagne, où 25 000 m² de serres sont utilisées à la plantation de tomates, puis transférées partout en Europe et en Afrique. Débilité, surconsommation, gaspillage, sont les maîtres mot de ce documentaire, nous montrant les dessous d’un système affligeant, répugnant, écoeurant et honteux !
Construit autour dun postulat dénonciateur assez facile, ce "We Feed The World" ne parvient jamais à construire son propos de manière cohérente et ne va jamais au-delà ce qu'on pourrait s'imaginer. Ajoutez à cela une réalisation calamiteuse, sans inspiration et parfois grossière, et vous comprendrez quun détour par ce film est bien loin de simposer. Un documentaire inutile qui n'apporte rien.
Excellente enquête, qui confirme la vitalité du cinémma documentaire depuis quelques années. Une vision glaciale de l'industrie agro-alimentaire, avec des séquences saisissantes (la pêche artisanale, l'abattoir des volailles...) Scène finale mémorable avec le discours glacial et cynique du PDG de Nestlé.
Sans commentaires, avec juste les témoignages de quelques acteurs de ce gigantesque "marché de la faim", et en osant sattarder sur les silences, les non-dits, les regards, le film suggère autant quil démontre. On en sort lappétit coupé, gagné par la colère sourde et quelque peu désespérée du réalisateur. Cest évidemment une révolte contre la mondialisation commerciale, anti-libérale, mais il y a aussi incontestablement un talent certain de cinéaste, qui va bien au delà du simple discours, avec un sens singulier du cadrage et du montage. Cest à la fois spectaculaire et intime, montrant quelque part en Europe une production industrielle de poulets tout à fait hallucinante, et aussi le désarroi dune famille brésilienne crevant de faim, obligée de boire une eau croupie venant dune mare polluée, dans un pays au potentiel agricole énorme. Le film se termine sur une interview du PDG de Nestlé, première multinationale agro-alimentaire, dont les propos glaçants, dun mépris effarant, achèvent de faire basculer le spectateur dans lidée que le monde ne tourne pas rond et quil est temps, et même probablement urgent, de trouver une alternative au capitalisme, grosse machine à produire de la richesse et de la pauvreté. Seul bémol à ce documentaire de grande qualité, son objectif principal est bien évidemment une dénonciation du mécanisme commercial agro-alimentaire qui tue par centaines de milliers des affamés dans les pays pauvres ; et lon a parfois limpression que les corollaires sous-jacents de ce mécanisme, la baisse de qualité des produits et le gâchis dans les pays riches, prennent le pas sur lensemble.
Encore un documentaire assez saisissant sur l'état de notre pauvre monde pourri. Malgré les bons intervenants, cela manque de points de vue, de pédagogie mais les choses sont tout de même bien mises en perspective et donnent à réfléchir sur plusieurs thèmes importants : les OGM, l'avenir de l'agriculture de masse, l'accès à l'eau, la déforestation au profit de l'agriculture, etc... On ne pourra jamais tout mettre dans un seul documentaire mais ce genre d'exercice reste nécessaire.
D'après le synopsis que j'en avais lu, ce film me donnait pas vraiment l'envie de le voir, mais tout compte fait, j'en suis ressorti plus informé sur un marché qui est vraiment ... moche. On apprend énormément de choses, beaucoup d'injustice, beaucoup d'incompréhenssion et surtout des témoignages très importants de divers horizons. J'ai beaucoup aimé, et cela nous touche au plus profond de nous même. Un long métrage "à la Michael Moore" je dirai. Des faits, appuyés par des paroles de gens qui approche ce monde. Très intéressants, mais pas sur que cela ne plaise aux plus jeunes, vu l'age moyen de la séance dans laquelle j'étais, mais bon, sait on jamais. Bon doc !
Encore une fois en provenance d'Autriche, voilà un excellent documentaire, parfaitement renseigné et judicieusement monté. Commençant tout doucement, le cinéaste devient de plus en plus sévère au fur et à mesure qu'il déroule son argumentation. Il finit par nous glacer le sang en dénonçant la folie alimentaire dans laquelle nous baignons tous. La phrase la plus marquante étant celle qui nous indique que nous avons assez de nourriture pour alimenter plus de 12 milliards d'êtres humains, ce qui veut dire que l'on assassine tous ceux qui meurent de faim aujourd'hui. Voilà une réflexion qui devrait interpeller nos concitoyens. Le discours final du PDG de Nestlé est également glaçant, d'autant qu'il se charge aujourd'hui d'une connotation politique très forte puisqu'il déclare qu'il faut que les gens travaillent plus... pour gagner plus. Credo qui a fait la bonne fortune d'un certain président de la République française, totalement aux ordres de cette caste de nouveaux seigneurs. A gerber.