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Slang
23 abonnés
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3,0
Publiée le 29 janvier 2012
We feed the world est un documentaire qui parle du marché de la faim et ça s'arrête là. Il faut le dire le sujet est déjà très intéressant et il est bien abordé et nous fait comprendre des choses assez surprenantes sur la faim notamment grâce aux interventions de Jean Zigler qui sont très intéressantes. Les sujets abordés sont dans l'ensemble assez intéressants. Mais d'autres cependant le sont moins et il faut attendre un petit moment pour que le documentaire décolle vraiment. En gros We feed the world est un documentaire intéressant.
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4,0
Publiée le 23 mars 2021
Avec une réalisation souvent magnifique austère par moments mais nécessaire. C'est un film très précieux qui présente un point de vue que l'on n'entend pas souvent. Il s'agit d'un examen approfondi des méthodes de production actuelles de ce que nous mangeons. Il révèle beaucoup de choses qui sont cachées aux consommateurs. Il montre de près l'élevage industriel qui est à l'origine de la plupart des produits proposés par les supermarchés. Toutes les solutions aux problèmes soulevés ne sont pas présentées mais les préoccupations et la nécessité de trouver des solutions sont convaincantes. Il est clair que des efforts considérables sont nécessaires mais il existe de nombreuses façons d'y parvenir et elles commencent toutes par l'ouverture de nos yeux sur ce qui se passe. Le documentaire illustre la façon dont la recherche primordiale du profit affecte les valeurs nutritionnelles et les risques chimiques et génétiques de nos aliments ce qui peut aller jusqu'à affecter notre survie...
Informatif, documenté, dense...ne manque qu'une chose à WE FEED THE WORLD : un point de vue cinématographique qui aurait sans dout balayé la moindre réserve. En l'état, ce documentaire ne fait malheureuseument figure que de gros dossier de presse et ne suscite, sinon un intérêt éphémère, un ennui poli mais néanmoins réel. A découvrir pour la pertinence du propos, mais pour alerter les foules, il aurait bien mieux valu opter pour une forme moins hermétique. Dommage...
Une note mitigée. Le film traite un sujet important, mais mal. Alors qu'au début du film, on ne sait pas vraiment où le réalisateur veut en venir, on commence à s'assoupir paisiblement en se demandant pourquoi on est venu. La pêche, les tomates, tout ça est bien beau, mais on ne rentre pas dans le vif du sujet et on ne sait pas vraiment de quel côté se place l'auteur du film. Il ne fait que montrer ceci sans précision véritable et dans des plans de caméra lents et endormants. Ensuite, on commence à entendre parler du soja, de la déforestation. Une paupière s'ouvre. Quand le reportage se concentre sur la pauvreté et la famine au Brésil, la deuxième s'ouvre, et on arrive à se raccrocher au film et à (enfin) entrer dedans. Le témoignage du petit père brésilien est énormément touchant et on souhaite en savoir plus sur leurs conditions, mais le reportage s'arrête. On passe subitement à l'élevage des poules, à la maltraitance horrible des poussins et, il est vrai, on est choqués. Il était utile de montrer tout ceci, et c'est un bon point du film. Alors que l'on redevient tout intéressé par le film et qu'on est suspendu aux commentaires du documentaire, le film se termine sur l'entreprise Nestlé. Quelle déception ! Ce dernier reportage n'a eu pour but que de montrer, juste après avoir vu les brésiliens crever de faim, le directeur de Nestlé, un homme à priori bien vêtu, annoncer qu'à notre époque, nous avons tout ce que nous voulons et que le monde est parfait. Je trouve cette accusation un peu simple et trop grosse. Le film n'avait-il que pour but de démonter cet homme en le montrant inhumain et sans coeur ? On dirait bien... Oui on l'a reconnu, voilà le gros méchant, celui qui se fout du reste du monde, l'égocentrique ! Trop simple.
Le rapprochement des sujets de la mondialisation et de la malbouffe nous a déjà valu plusieurs films ces derniers temps : "Fast Food Nation", "Super Size Me" et bien sûr "Le Cauchemar de Darwin". Voici donc un nouveau documentaire sur les rapports entre la marchandisation de la nourriture et la malnutrition. L'angle d'attaque d'Erwin Wagenhofer est de partir de témoignages sur les évolutions récentes de l'industrie agro-alimentaire et de les croiser avec d'autres informations dont le rapprochement illustre l'absurdité de la loi du profit qui conduit ces évolutions.
Chaque séquence est impeccablement filmée, avec un jeu intéressant sur les clairs obscurs ; pas de voix off, mais une explication didactique de Jean Ziegler, rapporteur spécial de la Commission des Droits de l'homme de l'ONU pour le droit à l'alimentation, et des textes courts qui viennent en incrustation ajouter de la perspective aux témoignage. Certaines images impriment la rétine, comme cette comparaison entre la rigidité d'un poisson pêché par un chalutier côtier et la flasquitude de son congénère raflé par une usine flottante, ou encore cette mère du Mato Grosso donnant à boire à ses enfants de l'eau putride puisée au marigot.
Et que dire de la séquence sur la chaîne de production des poulets d'élevage, de l'incubation des oeufs à l'empaquetage final, sinon qu'elle risque de gâter le goût du poulet au pamplemousse que j'ai prévu pour demain ? Le terme de chaîne est approprié, et en voyant les poussins tenter de retrouver leur équilibre sur le tapis roulant où ils ont été précipités sans ménagement, lointains cousins des boeufs de "Tintin en Amérique", on comprend à quel point ces pauvres bestioles sont devenus des marchandises, soumises aux mêmes lois de recherche de gains de productivité qu'une savonnette ou un ordinateur.
Cette construction structurée marque pourtant la limite du film ; elle ressemble à un plan de mémoire universitaire, et la répétition des séquences conduit à une certaine monotonie. Il manque au film l'essentiel, la vraie matière du sujet : des individus. Les personnes identifiées ne le sont que pour leur propos, de Peter Brabeck, PDG de Nestlé, au représentant du semencier Pioneer, dont la devise est justement "We Feed The World". On aimerait mieux connaître la vie et le destin de ces personnages aperçus ça et là, comme ce paysan brésilien analphabète, ou cet ouvrier agricole d'Almeria qui joue un air du Maghreb sur un ould bricolé avec un bidon. On pense à Eliza, la prostituée du "Cauchemar de Darwin", ou à Jojo qui confond auriculaire et horizontal dans "Etre et Avoir", et on regrette de n'avoir entrevu que des silhouettes.
Décidément le format documentaire aura fait beaucoup pour l'éveil de nos consciences : les charges lourdes et jubilatoires de Moore (ne ratez Sicko c'est son meilleur), l'ésthétique glaçante de "Notre pain quotidien", le bien nommé "Cauchemard de Darwin" ou le must avec le sublime "Mondovino"… "We feed the world" impose son registre original. C’est un film à la fois très didactique et pourtant souvent elliptique. Le réalisateur nous émeut sans nous forcer la main, réveille nos conscience mais nous laisse libre de poursuivre la réflexion et peut être de chercher plus tard les voies d'une action individuelle. Emouvant et pessimiste, humain et politique. Un film qui laisse sa trace et donne immédiatement envie d'agir, à commencer par le faire voir.
Un film engagé et assumé; qui est tout à fait crédible dans sa vision du marché international (même si je ne suis pas d'accord avec tout) et dans sa réalisation. Un peu long; tout de fois...
J'ai honte: me suis endormie !! Non que le documentaire n'était pas bien, loin de là, je crois même que c'est un incontournable de l'année, mais j'ai vraiment eu le coup de barre contre lequel il est impossible de lutter. Quel dommage ! Les quelques passages que j'ai réussi à voir étaient vraiment intéressants et mon amoureux qui est venu voir le film avec moi n'est plus le même homme depuis... Si vous voulez comprendre comment un film peut faire changer du tout au tout vos habitudes alimentaires, allez-y. Nous n'avons plus que du bio dans les placards et pas question d'acheter une tomate si elle est trop ronde ou lisse... Bref, à voir absolument, ce film fait partie des documentaires qui devraient être obligatoires pour tous, au même titre qu' "une vérité qui dérange"
C'est un peu chiant et ça traine en longueur mais on peut reconnaitre que les plans caméra, les interviews et toute la symbolique en général sont vraiment calculés, maitrisés. Quant aux sujets traités, ils s'éparpillent beaucoup sans presque de fil conducteur et nuisent à la crédibilité du documentaire. Y'a quand même des gros points positifs dans ce film et le plus important, je crois, c'est les interludes de Jean Ziegler (un génie ce type). Un autre que j'aime beaucoup c'est l'entrevue du PDG de nestlé, c'est hallucinant, je me demande à quel sorte d'abruti il peut bien faire croire ses histoires de neolibéraliste archaïque qu'il raconte, il dit sans cesse l'exact contraire de ce que le bon sens impose. C'est pas le genre de trucs qui me dérange mais je le précise pour ceux qui ne l'ont pas vu, le film est très très choquant.
Indispensable. Un film qui fait mal, puis qui fait du bien à cause même de la blessure qu'il provoque. Et surtout qui apprend ce qu'on ne sait pas, ce qu'on ne voit pas, peut-être ce qu'on n'aimerait ne pas savoir.
Un documentaire que chacun devrait voir. On regarde son frigo autrement après ce film. Le constat est tellement alarmant qu'on ne peut rester de marbre. Il nous mène à une réflexion intime de nos habitudes alimentaires, de notre société, de cette mondialisation abominable. Les propos de Jean Ziegler sont terribles (je conseille ses livres), ses données chiffrées s'inscrivent de manière indélébile dans notre mémoire. A ne surtout pas rater.
Un documentaire qui met en relief les mauvais côtés de notre monde. On sort du cinéma atteré, choqué en se disant "où va-t-on?". Sur le fond, ce documentaire est exemplaire par ses surimpressions, ses interviews et les informations données. Cependant pour la forme, on peut parler d'une froideur (voulue étant donnée le sujet) dans ce docu véhiculée par l'absence de musique et de nombreux silences. Un excellent documentaire.
Mise à part quelques statistiques pas vraiment de scoop dans ce reportage qui à cependant l'avantage de dresser un panorama intéressant sur le sujet et de le mettre en image.
Le film en lui même reste un documentaire assez lent qui nous redit que les européens, américains et les grandes firmes sont les méchants profiteurs de la misère du monde. Il a le mérite de montrer des faits particulièrement durs (les subventions européennes font que les légumes et fruits sont moins chers que les produits locaux africains, ce qui entraîne bien entendu la mort des petits agriculteurs locaux). On notera notamment l'hallucinante interview du PDG monde de Nestlé, déclarant qu'il ne comprend vraiment pas pourquoi on se plaint de la situation mondiale... Flippant quand on pense que cet homme prend des décisions qui ont un impact au niveau mondial. Par contre certaines longueurs (les aubergines en Roumanie sur 20 minutes...).