Evidemment je ne peux que rejoindre les critiques qui trouvent que cette mini-série, à l’instar d’autres d’ailleurs, se traine vraiment ! Plus de 4 heures pour une telle histoire, il y a un moment donné faut quand même pas pousser mémé dans les orties ! C’est beaucoup trop ! 3 heures à la rigueur, et encore !
En fin de compte on se coltine une bonne première heure, une bonne dernière demi-heure, et au milieu on frôle souvent l’indigestion ! Dialogues qui n’en finissent plus, situations redondantes, gros moments de délire autour du début de la 3ème heure qui se la joue Peter Pan de l’horreur, c’est ennuyeux. L’action est quasi-inexistante, l’horreur aussi, et il y a beaucoup d’invraisemblance quand même, comme ce méchant qui met 3 heure 30 a avouer ce qu’il veut ! Certes il l’aurait fait plus tôt ça aurait duré moins longtemps, mais ça aurait été un peu plus logique quand même ! Non, l’histoire n’est pas infecte, comme le prouve un épilogue convaincant, mais c’est blindé de passages dispensables, et j’ai presque eu l’impression qu’on voulait nous faire vivre la même temporalité que celle du film finalement. Mais ça ne fonctionne pas.
Il faut aussi avouer que les rallonges sont sans doute d’autant plus sensibles que le film est clairement un téléfilm sur la forme, et que ce n’est pas super enthousiasmant. Si la photographie et les décors restent honorables, en dépit d’un manque d’ambiance criant, la mise en scène est lénifiante. Les morts sont incroyablement platement filmées, et le metteur en scène emballe son métrage comme un feuilleton de base, sans aucune recherche, aucune imagination, c’est affligeant. Je n’ai vraiment pas adhéré à ce travail d’une neutralité fort préjudiciable dans un film de ce genre !
Les acteurs sont plutôt l’argument du film, avec Colm Feore dont la plupart des critiques ont a juste titre salué la performance. Tim Daly ne s’en sort pas si mal, bien qu’il soit assez fade dans la première partie du film, et je dois dire qu’il y a des seconds rôles globalement costauds, avec des figures assez typées comme Jeffrey DeMunn, qui font un arrière-plan de qualité. Les personnages manquent d’épaisseurs cependant, se ressemblant assez et n’ayant surtout pas beaucoup de vie, de passé, ce qui est, là encore, pour un film de plus de 4 heures, difficilement compréhensible.
A noter qu’il n’y a rien d’horrifique dans ce film, donc pas besoin de chercher du sang et de la violence, du moins graphique.
La Tempête du siècle possède une belle jaquette, et beaucoup en font la meilleure adaptation de Stephen King, mais, comme pour Ça, cette très très longue mini-série ne m’a pas enthousiasmé. Je reconnais quelques qualités, mais c’est clairement insuffisant face à la lourdeur du morceau, à la lenteur de l’intrigue, sans justification aucune. 2 heures bien remplies et bien maitrisées auraient tout autant fait l’affaire. Seules les 30 dernières minutes sont vraiment marquantes. 1.5