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Fabrice G
117 abonnés
389 critiques
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2,5
Publiée le 1 juillet 2007
Esthétiquement parfait, je dois avouer que je me suis un poil ennuyé devant "I don't want to sleep alone", que j'ai trouvé un peu trop long.Malgré tout, je dois reconnaître que je me suis laissé hypnotiser par la beauté de certains plans et la sensualité de certaines scènes...
Cette oeuvre épurée et maîtrisée vous envoute dès les premières minutes. Des plans séquences d'une grande beauté et des personnages attachants, en dépit du caractère non explicite des situations. Laissez-vous charmer !
Une maîtrise parfaite du cadre, de la photo, de la respiration et du silence. Ce silence qui se fait si rare aujourd'hui, Joyce ! Se laisser emporter, ne pas essayer de tout comprendre, mais en revanche, partager la douleur des protagonistes dûe à la solitude, à la non-expression des sentiments, à la difficulté de communiquer. Etouffant, dérangeant mais totalement indispensable ! Merci M. Tsai Ming-Liang.
'I don't want to sleep alone', ce sont des gens qui ne parlent pas, mais passent leur temps (1h50, en fait) à transporter des matelats, se soigner en silence, parfois à faire un peu froti-frota, trop souvent à dormir. Le tout dans une atmosphère moite et lourde. Vous m'achetez ça ? Etrangement, la presse a eue l'air de trouver une grande profondeur à cette oeuvre muette ; il faut croire que je ne suis pas assez intello pour l'apprécier à sa juste valeur, peut-être que le message "même un clodo peut être désiré par les autres" est d'une grande portée, mais lorsque je lis que le film est "plein de surprises", je me marre doucement. Je n'ai rien contre le style lent et contemplatif, lorsqu'il y a de belles choses à regarder, et un minimum d'action ou de dialogue. j'ai ainsi plus qu'adoré 'Dead man', 'Le nouveau monde', ou même 'Elephant', mais là, non, désolé, c'est trop mou, c'est trop vide ! Pas complètement nul, juste chiant. Au fait, il sort quand le prochain 'Die hard' ?
Perplexe, je demeure perplexe. On peut resumer le film à "Il fait chaud en malaisie, humide et c'est pollué ; on a donc du mal à dormir". Ce n'est pas vraiment un film, plutot une vidéo montrant pendant 2h un immeuble désaffecté (tantot la chambre, puis la salle de bain, puis les escaliers et enfin un matella). Ne pas oublier, le film est quasi muet, les acteurs parlent tres peu (d'ou un ennui profond sachant que la musique ne berce meme pas). Le seul beau plan est celui de l'affiche !
Je n'ai decidement pas compris la substilité de ce film.
Tout en ayant aimé "Still life", d'un autre cinéaste asiatique en vogue en ce moment, j'ai raffolé de celui-ci, sorte de voyage assis, sans trop d'effort, car le réalisateur a le don de vous embarquer pour peu que votre cerveau droit soit encore en état de marche. C'est du fantastique plus que de la sordide réalité pour moi, quoique... Bref, je vous le conseille, mais faites une sieste avant pour que vos yeux s'écarquillent sur des images qui durent, avec des illusions d'optique très bien trouvées parfois, un univers vaguement futuriste, une ruine d'immeuble où l'eau peut être limpide ou saumâtre, avec un gros papillon, symbole que les enfants pressentant leur fin dessineraient tous à ce qu'on dit. Mais ce n'est pas triste pour autant, très poétique finalement, le matelas se veut une sorte de tapis volant moderne qui volerait au-dessus des difficultés.
Voilà un renouveau du cinéma asiatique qui me séduit plus que les Johnny To ou autres prodiges de la caméra virevoltante (ils ont leurs qualités mais je préfère ce cinéma là). Ici, au contraire, la caméra est posée au bon endroit et n'en bouge plus (ou presque) pendant tout un plan. En revanche, ce n'est pas un film statique ou contemplatif, les protagonistes, eux, bougent, entrent ou sortent du champ et nous racontent une belle histoirte de solidarité et d'amours entre jeunes gens simples. On est loin du cliché miracle économique asiatique, on est plutôt dans ses coulisses réelles, de ses laissés pour compte, de cette main d'oeuvre pas chère et servile (quand on dit que l'esclavage a disparu depuis un siècle, on y revient à grands pas). Les chambres où s'entassent des benghalis, la sous-pente où vit une jeune serveuse qui sert de garde-malade au mari de sa patronne, les immeubles en construction, les ruelles insalubres, telle est le Kuala Lumpur (Malaisie) que nous dépeint ce réalisateur chinois talentueux. Coup de chapeau.
Cinéma limite, mais toujours aussi fascinant! Des cadrages extraordinaires de perfection, en bref un cinéma admirable, au service d'une histoire pas toujours évidente. Pour ceux qui iront le voir , il est bon de savoir que le lieu du film est Kuala Lumpur, en Malaisie ( jusqu'il y a peu le plus haut gratte-ciel du monde) et que l'atmosphère est régulièrement polluée par des nuées toxiques en provenance de Thaïlande. Film et réalisateur sont de véritables anthitèses du très vanté "Still Life", Ce dernier bavard au possible et filmé n'importe comment avec une caméra numérique. Je préfère de loin Tsai Ming-Liang.
Quand les paroles laissent place aux silences, cela donne...I don't Want to Sleep Alone. Malgré une beauté plastique et une rigueur formelle peu commune, le dernier Tsai Ming-Liang manque parfois de pertinence. On s'inclinera devant la perfection des cadrages, on s'endormira ( ou presque ) face à la pauvreté et à la banalité du propos. Nettement moins inspiré par ailleurs que sa Saveur de la Pastèque, qui jonglait entre intermèdes musicaux hilarants et scènes sexuelles troublantes. Ici, des matelas ont pris la place des fruits juteux, et les paysages urbains qui font la marque de Tsai Ming-Liang sont au rendez-vous. Problème relevant du domaine de l'agréable: le cinéaste malaisien étire les séquences avec un rythme cruellement austère, et statique qui plus est. Une sorte de cinéma autiste nous est ici présenté...Quoi qu'il en soit, si vous êtes un inconditionnel du cinéma contemplatif, allez voir le dernier film de Tsai Ming-Liang...Au risque de vous apercevoir que vous ne serez probablement pas le seul à vous endormir !