Lorsqu'un renard, voleur de poules, devient père de famille et décide de se ranger. Jusqu'au jour où l'installation de la petite famille dans un nouveau lieu d'habitation, avec comme voisins les 3 fermiers (mécènes) les plus riches de la région...et comment le naturel revient au galop.
Quand Wes Anderson s'essaie à son premier film d'animation (2009), les attentes sont nombreuses, quelque part entre curiosité et appréhension, impatience et scepticisme. Car avec l'univers très personnel et personnalisé de ses films, leur mécanique, leur atmosphère, on peut se demander comment le réalisateur va adapter le roman éponyme (Fantastic Mr Fox, de Roald Dahl) avec son style bien caractéristique.
Tout d'abord, en optant pour le stop-motion, rendant le métrage animé proche de son univers décalé et foisonnant de trouvailles narratives et esthétiques. En effet, le style propre à W.A. y gagne en efficacité, porté par la précision dans chacun des plans qui se succèdent, et dans les détails qui caractérisent chaque personnage, chaque lieu, chaque environnement. Un vrai travail d'orfèvre !
Ensuite, avec Noah Baumbach comme scénariste, la trame se révèle originale, en totale adéquation avec cet univers décalé.
Mais cet surtout le rythme, sans temps mort, bien que sans grands moments d'actions frénétiques, qui confère au métrage un certain équilibre, le tout dans un format d'à peine 1h30. Le spectateur peut ainsi apprécier le détail de chaque plan, de chaque situation, et de savourer ce métrage comme une véritable oeuvre.
Enfin, au niveau du fond, certains thèmes sont abordés subtilement, comme les rapports familiaux, sociaux, et la différence,
Par conséquent, Fantastic Mr.Fox s'adresse autant à des enfants qu'à des adultes. Ou tout simplement ceux qui ont gardé leur âme de grands enfants, capables de s'émerveiller sur la moindre situation cocasse, le moindre détail amusant, ou à travers la propension à développer une forme d'imaginaire.
Ainsi, pour son unique film d'animation (à ce jour), Wes Anderson réussit parfaitement la combinaison de son univers particulier avec l'armature de ce genre cinématographique très pointu. Et signe certainement une de ses œuvres le plus abouties.