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    The Spirit
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "The Spirit" et de son tournage !

    L'hommage de Jaime King

    "The Spirit aurait très certainement plu à Will Eisner", explique la comédienne Jaime King (interprète de Lorelei). "Will a révolutionné la bande dessinée avec "The Spirit", et je pense que Frank Miller a aussi réussi à créer quelque chose de complètement nouveau et surprenant."

    Des scènes sous l'eau sans eau

    Pour réaliser les longues séquences sous-marines, des techniques complètement nouvelles ont été utilisées : afin de rendre Eva Mendes aussi belle sous l'eau que sur terre, le chef opérateur Bill Pope a filmé la comédienne, suspendue dans les airs grâce à un harnais, sous un éclairage spécial et avec une caméra Phantom numérique à très haute vitesse (généralement employée à des fins scientifiques), le tout sans utiliser une seule goutte d'eau.

    Tournage de raison

    Long de 48 jours, le tournage de The Spirit a débuté le 8 octobre 2007, dans les nouveaux studios d'Albuquerque (Nouveau-Mexique), qui accueillait là son premier film. Pour l'occasion, trois grands plateaux ont été construits sur place : le premier était entouré d'un écran vert, le second d'un écran noir, et le troisième, destiné aux cascades, pouvait passer d'un fond vert à un fond noir selon les besoins.

    Film noir sur écran vert

    De la même façon que pour Sin City, Frank Miller a tourné l'intégralité de The Spirit devant des écrans verts, avant d'ajouter des décors en images de synthèse en postproduction, de façon à créer un hybride de film traditionnel et de comic book.

    Pourquoi lui ?

    "Il y a des tonnes d'acteurs brillants à Hollywood, mais Gabriel [Macht] apportait au personnage un humour à la Raymond Chandler, une présence physique et une virilité qui se font très rares sur les écrans. Il incarne le Spirit dans la plus pure tradition du film noir", explique Frank Miller.

    Un inconnu derrière le masque

    A l'inverse de la majorité des héros de comics, celui de The Spirit prend les traits d'un quasi-inconnu : Gabriel Macht. "Nous voulions que le Spirit soit simplement le Spirit aux yeux du public, pas un acteur connu dans le costume du Spirit", explique la productrice Deborah Del Prete.

    Produit par des fans... ou pas

    Si les comics n'avaient aucun secret pour Michael E. Uslan et Deborah Del Prete, ce n'était pas le cas de la productrice Gigi Pritzker, qui raconte à quelle point son statut de néophyte a bénéficié au film : "Mon ignorance du sujet leur a permis de voir comment les gens qui ne connaissent pas "The Spirit" allaient percevoir le film. Cette histoire devait être compréhensible pour les personnes qui ne connaissent pas la BD, et je crois que nous avons réussi."

    Question d'époque

    Dans The Spirit, Frank Miller donne un sens tout particulier au mot "contemporain", en faisant se côtoyer des éléments issus de différentes époques : c'est ainsi que d'élégantes berlines des années 50 circulent dans les rues, tandis que des femmes en tailleur utilisent des téléphones portables, et que les hommes, en costume trois-pièces et feutre, se servent de gilets pare-balles.

    Donner vie à Octopus

    Dans le comics, Octopus n'était représenté que par une paire de gants blancs. Craignant de frustrer les spectateurs, Frank Miller a décidé de clairement le montrer dans son film, et en a profité pour le réinventer : c'est ainsi que le personnage joué par Samuel L. Jackson devient ici un médecin légiste haineux, qui finance ses expériences génétiques grâce à un trafic de drogue.

    Adaptation

    Trouver la structure et le ton de son adaptation, Frank Miller a d'abord tâtonné, comme il l'explique lui-même : "J'ai d'abord pensé créer une narration et une histoire à la Raymond Chandler, mais j'ai réalisé que ça ne convenait pas du tout, parce que le travail de Will [Eisner] ressemble plus à du O. Henry."

    Une longue gestation

    The Spirit au cinéma ? Un projet qui aurait pu se concrétiser dès 1992, année au cours de laquelle le producteur Michael E. Uslan a acheté les droits de son oeuvre à Will Eisner. Mais ce n'est qu'à partir de 2004 que l'idée d'adapter le comics a commencé à se concrétiser.

    Une bande-dessinée avant-gardiste

    Alors que la mode était aux justiciers costumés comme Batman et Superman, .Will Eisner a créé un héros masqué en costume, cravate, gants et feutre qui n'avait pas de pouvoirs surhumains. Ce n'était ni un milliardaire, ni un extra-terrestre, juste un ancien flic nommé Denny Colt que tout le monde croyait mort. Le Spirit était un personnage de bande dessinée pour adulte avec un sens de l'humour teinté d'ironie, un goût marqué pour les belles femmes, et une dévotion totale pour Central City, un melting-pot urbain aussi vaste que sombre qu'il appelait sa ville. .Will Eisner racontait ses aventures dans un style très dynamique visuellement, avec des illustrations qui évoquaient les compositions épurées et les perspectives inhabituelles de films tels que Citizen Kane

    L'inspiration de Frank Miller

    Frank Miller nous parle de l'influent Will Eisner, l'auteur du comic de The Spirit : "Will Eisner a toujours été une de mes plus grandes sources d'inspiration. J'avais 13 ans lorsque j'ai découvert ses bandes dessinées. A l'époque, je pensais que c'était un nouvel artiste parce que ses B.D. étaient plus rafraîchissantes et novatrices que toutes celles que j'avais lues, mais il dessinait déjà depuis plus de trente ans !" Miller ajoute : "J'ai rencontré Will Eisner pour la première fois à New York pendant une soirée. J'étais en train d'écrire et de dessiner une de mes premières aventures de Daredevil pour Marvel Comics. Will a jeté un coup d'oeil à la première page, et m'a tout de suite dit ce qui n'allait pas. Nous avons commencé à débattre sur l'utilisation des légendes sous les illustrations, et ce fut le début d'une conversation sur l'art de créer des B.D. qui a duré vingt-cinq ans ! Nous étions de très grands amis. J'ai beaucoup appris de lui."

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